Ce n’est pas un secret pour personne : Kent Hughes cherche du muscle, du caractère et de l’expérience en séries.
Et si un joueur incarne tout ça en ce moment dans la LNH, c’est bien Sam Bennett.
Depuis le début des séries, il est partout : impliqué, hargneux, efficace. Un vrai poison pour l’adversaire. Un gars que tu veux dans ton camp quand ça compte.
Ce n’est pas tant ses 51 points en saison régulière qui font de lui un joueur convoité.
C’est sa dégaine en séries.
En 10 matchs jusqu’ici, Bennett a marqué 6 buts et ajouté 3 passes. Il joue comme s’il avait été élevé dans le garage de Brendan Gallagher.
Il met de la pression, il frappe, il fait dérailler le plan de match de l’autre club. C’est le prototype même du joueur que le Centre Bell applaudirait debout à chaque mise en échec.
Mais voilà, selon Renaud Lavoie, Sam Bennett pourrait devenir la plus grosse prise du marché des joueurs autonomes cet été.
Une sorte de licorne que plusieurs équipes voudront attraper. Et si on se fie à ce que Lavoie a dit à l’émission JiC, ça ne partira pas en bas de 10 millions par saison.
Dix. Millions. Par. Saison.
Un chiffre qui fait froncer les sourcils.
Parce que oui, payer 10 millions à un gars qui n’a jamais franchi le cap des 60 points en carrière, ça donne mal au cœur.
Mais c’est là que la question se pose : tu paies-tu pour le score sheet ou pour l’impact global? Pour le gars qui fait 82 points ou pour celui qui change la dynamique d’une série?
Le Canadien a besoin de vétérans qui ont du chien.
Et Bennett, à 28 ans, a encore plusieurs bonnes saisons dans le corps.
Imaginez-le aux côtés de Ivan DEmidov ou dans une ligne de soutien avec un gars comme Alex Newhook. On parle ici d’un gars qui peut faire monter l’intensité de tout un trio.
Évidemment, à 10 millions, tu demandes des comptes.
Et si Kent Hughes décidait de sortir le portefeuille, ce serait pour envoyer un message clair à la ligue : le CH n’est plus en reconstruction molle.
On veut brasser. On veut gagner. On veut que le Centre Bell soit un cauchemar pour l’adversaire en avril.
Et si ça coûte 10 millions pour que Sam Bennett débarque à Montréal avec son regard de bête, sa barbe en feu et ses mises en échec assassines... eh bien, qu’on lui réserve un vestiaire dès maintenant.
Et dire que tout a commencé avec une promesse non tenue à Calgary.
Sam Bennett, 4e choix au total en 2014 — devant des noms comme William Nylander, Nikolaj Ehlers, Dylan Larkin et David Pastrnak — était censé devenir le joueur de franchise des Flames.
Il avait tout : vitesse, robustesse, instinct offensif. Mais voilà, année après année, Bennett s’est retrouvé coincé dans un rôle flou.
Un peu de talent, beaucoup d’attentes, peu de constance. Il n’a jamais vraiment eu sa place.
Puis, le vent a tourné en avril 2021. Calgary l’envoie en Floride contre un choix de 2e ronde et Emil Heineman.
C’est là que tout a changé. Sous le soleil des Panthers, Bennett s’est métamorphosé.
Une peste. Un leader silencieux. Un joueur de séries.
Exactement ce qu’on pensait qu’il deviendrait à Calgary, mais qu’il n’a jamais eu la permission d’être.
Aujourd’hui, il a 28 ans, il sort d’une saison de 51 points, et ses séries font rougir les défenseurs adverses.
Si Kent Hughes veut lui ouvrir le chéquier, ce ne sera pas pour payer le joueur de 2014, mais celui qui, aujourd’hui, vaut 10 millions parce qu’il sait exactement qui il est : un clutch, un vétéran de guerre, et une menace sur 200 pieds.
À suivre ...