C’est un véritable séisme qui secoue Chicago et Montréal.
Seth Jones veut partir. Il ne veut plus jouer pour Kyle Davidson. Et il ne se gêne plus pour le dire publiquement. Après des années d’attente, de frustration et de promesses non tenues, le défenseur étoile des Blackhawks est à bout de patience.
Le fossé entre Jones et son directeur général, Kyle Davidson, est devenu un gouffre infranchissable. La reconstruction des Blackhawks, qui devait amener Chicago à la gloire, ressemble de plus en plus à un naufrage. Et Jones en a assez de couler avec le navire.
Le malaise entre Seth Jones et la direction des Blackhawks n’a jamais été aussi évident. Après une autre défaite accablante, le défenseur de 30 ans a été sans pitié :
« Nous sommes exactement la même équipe que nous étions lors du match numéro 1. Nous n’avons fait aucun pas en avant. »
C’est une déclaration lourde de sens. Jones ne critique pas seulement ses coéquipiers, il vise directement les décisions de Kyle Davidson. Et il n’a pas tort.
Le DG des Hawks a complètement rasé son effectif en trois ans, laissant une équipe sans leadership, sans profondeur et sans direction claire.
Dylan Strome ? Parti gratuitement à Washington. Il est maintenant premier centre d’une puissance de l’Est.
Brandon Hagel ? Échangé pour des choix. Il est devenu un marqueur élite de 90 points à Tampa Bay.
Alex DeBrincat ? Échangé après une saison de 41 buts. Aujourd’hui, il continue de dominer offensivement.
Kirby Dach ? Envoyé à Montréal (la seule bonne transaction de Davidson).
Pendant ce temps, les choix obtenus en retour ? Des jeunes qui ne convainquent personne.
Oliver Moore ? Un centre de troisième trio au mieux.
Sacha Boisvert ? Un projet encore loin de la LNH.
Frank Nazar ? À peine 12 points en 29 matchs cette saison.
Pendant que Davidson accumule les choix, les Blackhawks s’effondrent. L’équipe est toujours au fond du classement et pourrait y rester encore plusieurs années. Seth Jones ne veut plus attendre. Il veut jouer pour gagner.
Contrairement à Kyle Davidson, Kent Hughes a un plan. En deux ans, il a réussi à relancer complètement le Canadien, ajoutant Juraj Slafkovsky, Kirby Dach, Lane Hutson, David Reinbacher et plusieurs autres jeunes talents.
Jones ne veut pas d’un DG qui joue aux cartes avec l’avenir d’une équipe sans stratégie claire. Il veut un vrai leader, un gestionnaire qui sait où il s’en va.
Et ce leader, c’est Kent Hughes.
À Montréal, Jones deviendrait immédiatement le pilier défensif de l’équipe. Il serait le leader sur la glace, celui qui stabiliserait une brigade défensive jeune mais pleine de potentiel. Il jouerait pour une équipe qui veut progresser maintenant, pas dans cinq ou six ans.
L’intérêt est mutuel.
Montréal cherche un défenseur droitier de premier plan.
Montréal a l’espace salarial pour accueillir Seth Jones (surtout si Chicago retient une partie de son salaire).
Montréal veut passer à la prochaine étape et cesser d’être une équipe en transition.
Le timing est parfait. Et c’est pourquoi les rumeurs explosent à Montréal et Chicago.
Jones ne reviendra pas en arrière. Sa relation avec Kyle Davidson est brisée. Il sait qu’il n’a aucun avenir à Chicago, surtout avec une équipe qui pourrait passer encore 5 à 6 ans dans le bas du classement.
Le défenseur étoile veut un nouveau départ. Il veut gagner.
Car s’il y a bien une chose que Seth Jones ne supporte plus, c’est la vision chaotique de Kyle Davidson. Depuis sa nomination comme directeur général des Blackhawks en 2022, Davidson n’a fait que démolir l’équipe sous prétexte de bâtir un avenir meilleur.
Mais à force de sacrifier des joueurs établis pour accumuler des choix, il a dépouillé Chicago de tout talent compétitif, plongeant l’équipe dans une misère sans nom.
Jones voit bien ce qui se passe et n’en peut plus. Il a signé à Chicago pour gagner, pour faire partie d’un projet sérieux. Au lieu de ça, il se retrouve dans un enfer sans fin.
Les décisions de Davidson sont maintenant scrutées à la loupe, et les rumeurs de congédiement commencent à circuler à Chicago. Il devait être le sauveur de l’équipe, mais il est en train de devenir son bourreau.
Davidson a entrepris une démolition totale. Et si, au départ, certains applaudissaient son audace, le résultat est un désastre absolu.
Imaginez perdre Dylan Strome (25 ans, 48 points en 69 matchs) pour rien quand on parle du premier centre à Washington, où il file vers une saison de 83 points.
Comment a-t-il pu ne pas lui soumettre une offre qualificative?
Pendant ce temps. Brandon Hagel est devenu l'un des meilleurs joueurs au monde. N'importe quel DG perdrait son emploi pour se débarrasser de ce joueur.
C’est cette spirale infernale qui pousse Seth Jones à bout.
Quand il a signé son contrat de 8 ans à 9,5 millions $ par saison, il croyait faire partie d’une reconstruction structurée, qui garderait un certain équilibre entre jeunes et vétérans.
Mais Davidson a tout rasé, sans se soucier des conséquences. Il a vidé l’équipe de tout talent établi, laissant les jeunes se débattre sans soutien.
Et le vestiaire n’en peut plus.
Les vétérans sont fatigués de perdre. Ils voient aucun progrès. Ils ne font que souffrir en attendant que les jeunes "deviennent bons"… un jour.
C’est exactement ce que Jones a dénoncé :
Autrement dit : Davidson n’a aucune vision.
Et Jones, lui, veut jouer pour un DG qui sait où il s’en va.
À Chicago, les partisans commencent à perdre patience. Davidson devait rebâtir une équipe compétitive, mais trois ans plus tard, il n’a rien à montrer sauf une équipe pathétique et un vestiaire en crise.
Pire encore : les partisans se demandent si Connor Bedard n’est pas en train de "brûler" dans cette reconstruction sans fin.
Bedard est entouré de joueurs de 30 ans ou plus, parce que les jeunes ne sont pas prêts.
Le choix de Levshunov au 2e rang en 2024 est catastrophique. A-t-on vraiment laissé passer Ivan Demidov, qui brûle la KHL ?
C’est pour ça que Seth Jones rêve d’un DG comme Kent Hughes.
Il ne veut plus faire partie d’un plan sans avenir. Il veut jouer pour un DG qui a une vision.
Et ce DG, c’est Kent Hughes.
À Montréal, Jones verrait enfin du progrès. Il rejoindrait une équipe avec un vrai plan, un club qui développe bien ses jeunes sans tout raser.
Et avec les rumeurs d’échange qui explosent, il est clair que Jones veut partir dès maintenant.
Le dossier est brûlant. Montréal est plus que jamais dans la course.
Et aujourd’hui, plus que jamais, Set Jones veut Montréal.