Et si Sidney Crosby était échangé au Canadien de Montréal cet été?
Le vent tourne. Lentement mais sûrement, un scénario longtemps jugé utopique commence à prendre forme. Sidney Crosby pourrait bien quitter les Penguins de Pittsburgh dès cet été.
Et parmi les destinations évoquées, le Canadien de Montréal se retrouve soudainement au premier plan, talonné seulement par l’Avalanche du Colorado.
Mais Montréal a un avantage majeur : la flexibilité de sa masse salariale, et le timing parfait pour frapper un coup d’éclat historique.
C’est Mathias Brunet, dans une analyse fouillée publiée dans La Presse, qui a allumé la mèche. Même s’il se garde bien d’annoncer un échange imminent, il dresse un portrait inquiétant — et ô combien révélateur — de la situation à Pittsburgh.
L’équipe, désormais en chute libre, s’enfonce dans un drame sportif et administratif, et l’avenir de Crosby avec l’organisation n’a jamais été aussi incertain.
Kyle Dubas, le directeur général des Penguins, est sous pression. Il a hérité d’un noyau vieillissant, miné par de mauvaises décisions du passé.
Et pendant ce temps, Crosby, 37 ans, continue de livrer des performances de haut niveau, portant littéralement l’équipe sur ses épaules… pour rien.
L’attaque des Penguins est anémique, la défensive poreuse, et le système est passé date. Crosby le sait. Dubas aussi. Et les tensions se font sentir.
Car derrière les sourires en public, les désaccords stratégiques entre le DG et le capitaine commencent à suinter. Crosby est réputé pour sa loyauté, mais il est aussi obsédé par la victoire. Et là, ce n’est plus une question d’attachement : c’est une question d’héritage.
D’abord, l’Avalanche du Colorado est une destination naturelle pour Crosby. Nathan MacKinnon est comme un frère. L’équipe est compétitive. Mais le problème est simple : l’argent.
Le Colorado est coincé sous le plafond salarial. Ils devront négocier les contrats de Casey Mittelstadt, Jonathan Drouin, et potentiellement Brock Nelson.
À Montréal, c’est l’inverse.
Kent Hughes s’apprête à libérer beaucoup d’espace sur sa masse salariale. Armia, Dvorak et Savard pourraient quitter, et Carey Price sera encore sur la LTIR.
Le CH pourrait facilement absorber le 8,7 M$ de Crosby pour encore deux ans, et même lui offrir une dernière extension à rabais pour terminer sa carrière en beauté, dans le marché le plus mythique de la LNH.
Ajoutez à cela une jeune équipe en pleine ascension, avec Nick Suzuki qui serait ravi de céder temporairement le “C” à son idole, Cole Caufield qui rêverait de jouer avec Crosby, Juraj Slafkovsky qui aurait enfin le mentor parfait, et Lane Hutson qui pourrait alimenter Crosby comme Kris Letang jadis. L’équation devient alléchante.
À Pittsburgh, les signaux sont clairs : une reconstruction s’impose. Le noyau ne répond plus. Et dans les coulisses, l’idée d’un échange de Crosby, longtemps taboue, commence à être évoquée.
Non, le capitaine ne demandera jamais un échange ouvertement. Mais il pourrait accepter un nouveau départ si l’organisation décide de tout rebâtir autour de ses jeunes. Et c’est là que Kent Hughes peut offrir ce que peu de DG peuvent proposer : une sortie digne, prestigieuse, contrôlée.
Une sortie vers une ville francophone qui adore ses héros, qui n’attend que le retour d’une légende à la Jean Béliveau, un meneur humble, discipliné, charismatique. Sidney Crosby à Montréal, ce ne serait pas seulement un échange. Ce serait une rédemption collective, un rêve national.
Ce que Mathias Brunet a affirmé dans La Presse, c’est la première fissure dans le mur de certitudes autour de Crosby. Ce n’est plus impensable. Ce n’est plus de la fiction. C’est un scénario plausible, crédible, presque logique.
Montréal ne vise peut-être pas encore la Coupe Stanley dès l’an prochain. Mais avec Crosby pour deux saisons, tout s’accélère. Il peut faire gagner un tour de séries à lui seul. Il peut montrer à Suzuki comment devenir un vrai champion, montrer à Slafkovsky comment performer dans la pression, montrer à Caufield comment être clutch, montrer à Hutson comment penser le jeu à un autre niveau.
Et s’il venait à Montréal, il terminerait sa carrière dans l’ovation du Centre Bell, accueilli comme un dieu du hockey,
Ce serait l’histoire parfaite. Et elle pourrait commencer dès cet été.
La perspective de voir Sidney Crosby revêtir le chandail du Canadien de Montréal suscite un vif intérêt, mais le coût d’une telle acquisition mérite une analyse approfondie.
Les Penguins de Pittsburgh, en pleine phase de reconstruction, pourraient exiger un prix élevé pour leur capitaine.
Dans le cadre d’une transaction impliquant Crosby, Pittsburgh chercherait à obtenir des éléments significatifs pour assurer son avenir. Il est plausible que l’équipe demande au moins deux choix de première ronde ainsi qu’un espoir de premier plan, tel que le défenseur Logan Mailloux. Cette demande reflète la valeur inestimable de Crosby, tant sur la glace qu’en termes de leadership.
Le Canadien de Montréal dispose actuellement de plusieurs choix au repêchage, notamment celui des Flames de Calgary.
Deux choix de première ronde qui se situent autour du 16e ou 17e rang. Bien que ces choix soient précieux, ils se trouvent en milieu de première ronde, dans une cuvée de repêchage considérée comme moins profonde que les précédentes. Cela soulève la question de savoir si sacrifier ces choix pour acquérir un joueur du calibre de Crosby serait judicieux.
Kent Hughes est reconnu pour sa prudence et sa vision à long terme. Engager des ressources aussi importantes dans une transaction pour un joueur, même de la trempe de Crosby, représente un pari audacieux.
Il doit évaluer si l’ajout de Crosby propulserait immédiatement l’équipe vers le statut de prétendant à la Coupe Stanley ou si cela compromettrait le développement à long terme de l’organisation.
Selon Mathias Brunet, les Penguins font face à une reconstruction complexe et laborieuse. L’échange de Crosby marquerait un tournant majeur pour la franchise, symbolisant la fin d’une ère glorieuse.
Pour Pittsburgh, obtenir des choix de première ronde et des espoirs de qualité est essentiel pour rebâtir une équipe compétitive dans les années à venir.
L’idée d’acquérir Sidney Crosby est séduisante pour les partisans montréalais, mais elle est risqué. Le coût élevé en termes de choix au repêchage et de jeunes talents, combiné à l’incertitude quant à l’impact immédiat sur les performances de l’équipe, rend cette décision complexe.
Kent Hughes devra peser avec soin les avantages à court terme contre les implications à long terme pour le Canadien de Montréal.
Reste que Crosby qui termine sa carrière à Montréal pour guider Ivan Demidov...ça n'a pas de prix...