Sidney Crosby à Montréal : Nathan MacKinnon veut saboter les plans de Kent Hughes

Sidney Crosby à Montréal : Nathan MacKinnon veut saboter les plans de Kent Hughes

Par André Soueidan le 2025-05-04

C’était pourtant écrit dans le ciel : Sidney Crosby allait finir sa carrière au Québec, dans un chandail du Canadien, acclamé par un Centre Bell en délire.

Kent Hughes avait tout mis en place pour ce rêve. Espace sous le plafond salarial, jeunesse prometteuse, choix au repêchage à la tonne, et surtout, un alignement qui n’attendait qu’un leader de la trempe de Crosby pour passer à la vitesse supérieure.

Mais voilà que Nathan MacKinnon débarque, sourire en coin, avec ses patins affûtés comme une lame politique, pour bousiller les plans du DG montréalais.

La nouvelle est tombée : Crosby et MacKinnon vont représenter le Canada ensemble au Championnat du monde, une première depuis 2015. On appelle ça un réchauffement stratégique.

Et il ne faut pas être un génie pour voir ce qui se trame.

MacKinnon ne veut pas voir Crosby finir à Montréal. Il veut que son idole d’enfance, son mentor vienne conclure son histoire dans les Rocheuses. Il veut faire de Crosby un membre de l’Avalanche. Point final.

Ce n’est plus de la spéculation : c’est une manœuvre calculée.

Le Colorado a besoin d’un nouveau centre numéro deux. Brock Nelson ne reviendra pas. Jonathan Drouin, peut-être. Mais Crosby, c’est une autre planète.

Et surtout, c’est la seule pièce que MacKinnon veut vraiment.

Les deux s’entraînent ensemble chaque été. Ils parlent le même langage. Ils viennent de la même province. Ce n’est pas une bromance. C’est un pacte.

Et s’ils partagent à nouveau un vestiaire sous les couleurs d’Équipe Canada, c’est pour raviver la flamme… avant de partager un vestiaire à temps plein, cette fois en LNH.

Pendant ce temps, Kent Hughes regarde tout ça se dérouler et comprend qu’il n’est peut-être plus le seul maître du destin de son club.

Il sait que Crosby n’a plus cinq saisons devant lui. Peut-être deux, trois maximum.

Et pour un joueur obsédé par la victoire, une reconstruction douce ne suffira pas.

Il veut la Coupe.

Et soyons honnêtes : aujourd’hui, le Colorado offre plus de garanties que Montréal. Un top-6 solide, une défensive d’élite… et Nathan MacKinnon.

Alors oui, MacKinnon veut saboter les plans de Hughes. Il veut récupérer son grand frère d’adoption pour une dernière chevauchée.

Mais Montréal n’a pas dit son dernier mot.

Parce que Crosby n’est pas qu’un joueur de hockey. C’est un symbole. Et s’il veut laisser une trace indélébile dans l’histoire, c’est avec le Canadien que ça se passe.

Il deviendrait instantanément le plus grand ambassadeur du hockey québécois depuis Maurice Richard. Il comblerait un vide générationnel que même Carey Price n’a pas su complètement occuper.

Et surtout, il deviendrait l’ultime passerelle entre l’époque glorieuse et le renouveau.

Alors MacKinnon peut bien jouer les entremetteurs … mais à Montréal, l’histoire est plus grande que lui.

Alors, Colorado ou Montréal?

Si Sidney Crosby cherche une dernière conquête immédiate, il est clair que le Colorado représente le chemin le plus rapide.

Nathan MacKinnon est en plein dans son prime, l’Avalanche possède encore un noyau d’élite avec Makar, Rantanen (s’il n’avait pas été échangé…), et un système bien huilé qui connaît la recette des séries.

Ajoute à ça la possibilité pour Crosby de vivre le rêve néo-écossais aux côtés de son frère d’armes, et tu obtiens une proposition émotionnellement irrésistible.

Mais ce rêve a une date d’expiration.

La masse salariale est étouffante. Le pipeline d’espoirs est vide. Et les choix ont été gaspillés.

Ce qu’il y gagnerait à court terme, il le perdrait en legs. Crosby deviendrait une pièce de location.

À Montréal, c’est une toute autre histoire.

Le Canadien ne gagnera pas la Coupe dès 2026.

Mais il bâtit quelque chose de durable : une jeunesse affamée, un encadrement moderne, une vision long terme.

Crosby deviendrait le guide, pas le figurant.

Il serait au centre d’une révolution, pas d’une rustine.

Et surtout, il serait là pour inspirer, transmettre, et peut-être — qui sait — surprendre une LNH qui sous-estime le CH en pleine ascension.

À Denver, il partagerait la gloire.

À Montréal, il deviendrait la gloire.

Et c’est précisément là où Kent Hughes espère frapper fort : sur le plan de l’héritage.

Alors oui, Nathan MacKinnon peut tout tenter pour saboter les plans du CH.

Mais au bout du compte, le choix appartient à Crosby.

Et ce choix, il ne sera pas seulement sportif.

Il sera symbolique.

Il sera historique.

Et peut-être, pour une fois dans sa carrière, il sera libre.

Et Kent Hughes, lui, n’a pas besoin d’un tournoi printanier pour parler à Crosby. Il a Pat Brisson au bout du fil, il a les arguments, et il a surtout un plan.

Un plan qui commence par une signature choc.

Sidney Crosby à Montréal, c’est encore possible.

Mais il faudra battre Nathan MacKinnon dans l’arène la plus redoutable du hockey moderne : les coulisses.

Et si Sidney Crosby décidait de ne plus courir après la Coupe, mais de la faire courir jusqu’à lui… en bleu-blanc-rouge?

À suivre ...