Il y a des victoires qui en disent long sur une équipe. Et d’autres qui en disent long sur l’adversaire.
Le Canadien de Montréal a livré une solide performance contre les Hurricanes de la Caroline, l’emportant de façon convaincante au Centre Bell. Mais soyons honnêtes : les Canes ne ressemblaient en rien à l’équipe redoutable qui terrorise habituellement ses adversaires.
Pourquoi? Parce que selon Maxime Truman, les joueurs des Hurricanes ont fait la fête tard dans la nuit de samedi à dimanche, s’attardant au Palma, un restaurant-bar prisé des vedettes.
"Les Hurricanes sont à Montréal depuis tard samedi soir. Ils étaient au Palma vers minuit la nuit dernière (la nuit de dimanche à lundi)."
Et le résultat s’est fait ressentir sur la glace : un club amorphe, lent, incapable d’enchaîner deux présences intenses, et un Frederik Andersen complètement absent dans son filet.
Comme Truman l'a mentionné, Michel Bergeron l’a souvent dit :
"Le pire pour un athlète, ce n’est pas la soirée de veille, c’est la deuxième soirée après une grosse veillée."
Les Hurricanes en ont fait la démonstration de la pire manière possible.
Dès la première mise au jeu, on a senti que les Hurricanes n’avaient pas leurs jambes.
Les passes étaient molles, les replis défensifs inexistants, et même les vedettes comme Sebastian Aho semblaient en mode économie d’énergie.
Le Canadien, lui, n’a pas perdu une seconde pour en profiter.
Patrick Laine a décoché un tir parfait, Owen Beck a encore une fois montré qu’il a le rythme pour la LNH, et Samuel Montembeault n’a eu qu’à gérer un match où les Canes n’ont jamais vraiment menacé.
C’était une démonstration parfaite de ce qui arrive quand une équipe arrive en lendemain de veille contre une équipe affamée et prête à sauter sur l’opportunité.
Si plusieurs journalistes ont noté que les Hurricanes n’avaient pas l’énergie habituelle, personne n'hésite à pointer du doigt leur sortie nocturne.
Quand tu joues dans la LNH, tu as le droit de sortir. Mais si tu te fais humilier le lendemain, tu dois accepter la critique. Les Canes ont eu l’air de gars qui ont fêté jusqu’aux petites heures du matin et qui n’avaient plus de jambes. C’est gênant pour une équipe qui aspire à la Coupe Stanley.
Le message est clair : les Hurricanes ont manqué de professionnalisme.
Et cette attitude a coûté deux points à une équipe qui n’a pas le luxe de se donner des soirées de congé.
Dans une saison où chaque point est précieux pour le Canadien, cette victoire contre un adversaire démobilisé est un véritable cadeau.
Mais la vraie question est ailleurs : comment une équipe aussi bien dirigée que les Hurricanes peut-elle se permettre un tel laisser-aller?
Les bars et restos de Montréal ont toujours été un piège pour les joueurs de la LNH. Mais les grands clubs savent gérer leurs sorties.
Ce soir, les Hurricanes ont eu l’air d’une bande de touristes.
Et le Canadien, lui, a su en profiter à merveille.
Le Canadien de Montréal a livré une performance impressionnante en écrasant les Hurricanes de la Caroline 4-0, mardi soir au Centre Bell.
Patrik Laine et Nick Suzuki ont brillé avec chacun un but et deux passes, alors que Samuel Montembeault a repoussé les maigres 20 tirs dirigés vers lui pour signer un blanchissage.
Mikko Rantanen, le joueur étoile acquis à gros prix en janvier, a été invisible, comme si ses jambes pesaient une tonne.
Une équipe normalement dominante s’est contentée d’un maigre 20 tirs au but, une statistique impensable pour une formation qui aspire aux grands honneurs.
Le Canadien, lui, en a profité pour livrer l’un de ses matchs les plus convaincants de la saison. Juraj Slafkovsky a ouvert le pointage en première période en faisant dévier un tir de Jayden Struble, avant que Patrik Laine ne double l’avance grâce à une malheureuse déviation du bâton de Mikko Rantanen.
Puis, en deuxième période, Nick Suzuki a donné le coup de grâce en supériorité numérique, sur une passe parfaite de Cole Caufield, qui en a profité pour récolter son 200e point en carrière.
Laine a encore une fois fait sentir sa présence avec une domination dans les batailles individuelles, une vision du jeu redoutable, et surtout, une complicité instantanée avec Suzuki et Slafkovsky. Un trio qui, match après match, s’impose comme le moteur offensif de l’équipe.
Quant à Samuel Montembeault, il a poursuivi son excellent travail en repoussant les rares attaques adverses. Son plus beau moment? Un arrêt spectaculaire sur Seth Jarvis lors d’une échappée en deuxième période. Un arrêt clé qui a évité aux Hurricanes de revenir dans le match.
Mais l’histoire de la soirée, c’est aussi Owen Beck, qui a remplacé Kirby Dach, blessé au bas du corps, au centre du deuxième trio.
Dès les premières minutes, on a vu une différence flagrante dans la rapidité d’exécution du CH. Beck a insufflé une énergie nouvelle, facilitant les transitions et permettant à Patrik Laine d’avoir enfin l’espace qu’il lui fallait pour s’exprimer offensivement. Le contraste avec Dach était saisissant.
Dach, lui, a observé cette débâcle de la galerie de presse… et le malaise était palpable.
Lui qui était censé être le deuxième centre du futur à Montréal, le successeur naturel de Suzuki, se retrouve à regarder un jeune Beck, inexpérimenté, lui voler son poste… et peut-être son avenir avec l’équipe.
Car soyons honnêtes : avec une telle performance de Beck, Kirby Dach ne reviendra jamais sur le deuxième trio. Il est incapable de suivre le rythme, incapable d’élever son jeu, incapable de donner un tempo adéquat à ses ailiers. Et ça, c’est une catastrophe pour son avenir.
Si Owen Beck continue sur cette lancée, où cela laisse-t-il Dach?
Hors du top-6, c’est garanti. Il ne pourra plus prétendre à un rôle offensif majeur.
Hors du poste de centre, peut-être définitivement. Ce poste exige vitesse, réactivité et prise de décision rapide… trois éléments qui font défaut à Dach.
Et hors de Montréal, passé le 7 mars? Rien n’est moins sûr. Kent Hughes a tout tenté pour le protéger, mais avec la date limite des transactions qui approche, le DG des Canadiens est plus motivé que jamais à l’échanger.
Le pire dans tout ça? Kirby Dach semble avoir déjà accepté son sort.
Sur les réseaux sociaux, il a désactivé les commentaires, incapable d’encaisser la tempête qui s’abat sur lui. Son langage corporel sur le banc était celui d’un joueur perdu, absent, complètement détaché de l’action. Même Martin St-Louis a tenté de le réveiller en criant après lui dans un récent match, mais rien n’y fait.
Si un entraîneur aussi positif et patient que St-Louis perd patience avec lui, c’est qu’il n’y a plus grand-chose à espérer.