Excitation à Montréal: le CH officiellement intéressé à Steven Stamkos

Excitation à Montréal: le CH officiellement intéressé à Steven Stamkos

Par David Garel le 2025-11-17

On pensait ce dossier mort et enterré.

On pensait que Kent Hughes avait refermé la porte avec fermeté.

On pensait que Steven Stamkos ne mettrait jamais le pied à Montréal.

Et pourtant, le marché vient d’exploser.

Jeff Marek, l’ancien bras droit d’Elliotte Friedman à Sportsnet, l'un des insiders les mieux branchés du milieu, a lancé la bombe :

Le Canadien de Montréal serait bel et bien intéressé à Steven Stamkos… mais à une seule condition : que Nashville retienne une grosse partie du salaire, pour ramener son cap hit autour de 5 à 5,5 millions de dollars.

Une révélation qui renverse complètement le récit de la dernière semaine.

Parce que jusqu’ici, tout le monde disait la même chose :

Montréal ne veut rien savoir de Stamkos.

Le joueur est ralenti, vieillissant, hors de prix, et n'est plus un centre numéro deux. (selon Nashville, il n'est même pas un centre tout court).

Fin de l’histoire.

Mais Marek, lui, affirme le contraire.

Et Marek, qu’on l’aime ou pas, n’a jamais lancé un revirement de ce calibre sans avoir quelque chose de solide derrière.

Selon lui, la course pour Stamkos se jouerait maintenant entre deux destinations : Vancouver et Montréal.

Et c’est Montréal qui fait le plus parler.

Ce scénario semblait impossible… jusqu’à hier.

Si on remonte à peine quelques jours, Stamkos ne valait absolument rien sur le marché.

Mathias Brunet l’a écrit clairement :

Stamkos ne rapportera rien sur le marché, à part une retenue de salaire.

Il aura 36 ans en février.

5 points en 20 matchs.

Un différentiel négatif.

8 millions de dollars par année pour encore deux saisons après celle-ci.

Un joueur fini, statique, incapable d’imposer le rythme.

Pendant ce temps, Ryan O’Reilly, aussi vieux mais plus utile, vaut un choix de première ronde.

C’est précisément cer argument qui fait exploser le dossier aujourd’hui.

Parce que si O’Reilly vaut un premier choix… et que Stamkos vaut une rétention salariale massive…alors soudainement, Stamkos devient, sur papier, un pari moins coûteux, moins risqué, mais plus « glamour ».

Et Jeff Marek affirme que Kent Hughes le sait. Pourquoi ce revirement ? Trois mots : Demidov, St-Louis, rêve.

Steven Stamkos, malgré son âge, malgré ses jambes ralenties, malgré sa production honteuse, reste un compétiteur.

Et selon plusieurs sources, il a un rêve : terminer sa carrière à Montréal, avec Martin St-Louis comme mentor et Ivan Demidov comme passeur de luxe.

Ce n’est pas compliqué :

Stamkos déteste jouer avec Erik Haula. Il ne s’entend pas avec Jonathan Marchessault. Il n’est même plus utilisé au centre à Nashville. Il se sent humilié, déclassé, prisonnier d’un système où il n’a plus aucun pouvoir.

Et Elliotte Friedman l’a dit lui-même :

Stamkos n’acceptera une transaction que si on l’entoure d’un passeur élite.

Ça fait comporement de diva comme jamais. Un peu plus et on traiterait Stamkos de princesse. Surtout qu'il est déjà connu pour avoir eu un comportement vaniteux à Tampa Bay où il voulait tout contrôler.

Quand on parle de « passeur élite », dans la LNH 2025–2026, il n’y en a pas dix.

Il y en a un qui fait rêver tous les vétérans : Ivan Demidov. Après tout, on le compare à Nikita Kucherov, qui a fait la pluie le beau temps avec Stamkos.

Alors pourquoi Montréal hésitait ?

Une seule raison : le salaire. À 8 millions par année, Stamkos était un non catégorique. Kent Hughes ne voulait pas sacrifier sa marge de manœuvre, ni sa vision long terme.

À 5 ou 5,5 millions, par contre… Ce n’est plus la même conversation. Soudainement, Stamkos devient un joueur qui pourrait revitaliser l’avantage numérique, pourrait offrir une option offensive pour un an ou deux, ne coûterait pas de choix de première ronde, ne bloquerait aucun jeune, ne coûterait absolument rien à part un espoir B. 

On dit d'ailleurs que les Preds aiment beaucoup le profil d'Owen Beck, qui devient inutile à Montréal alors qu'Oliver Kapanen l'a tassé.

Vancouver aussi veut Stamkos depuis plusieurs années.

Mais. Stamkos préfère Montréal. Normal. Demidov, St-Louis son ancien mentor, la passion, le marché, le prestige.

À Vancouver, il serait un figurant dans une équipe qui verra bientôt partir Quinn Hughes au New Jersey et qui devra reconstruire un jour ou l'autre.

À Montréal, il serait une vedette déchue qui veut se racheter, mais un vétéran qui pourrait ressusciter dans une équipe bientôt prétendante à la Coupe Stanley.

Nashville s’en va tout droit vers une vente de feu.

Le club est en chute libre.

Barry Trotz va tout liquider : O’Reilly, Forsberg, Josi, Saros… tout est sur la table.

Des joueurs "moins finis" que Stamkos, mais qui vont coûter bien plus chers.

Stamkos ne vaut rien. Nashville est prêt à retenir du salaire. Le Canadien, lui, n’a aucune raison de se presser. Kent Hughes veut d’abord voir si son équipe continue de gagner, si le CH s’effondre, si un premier choix 2026 devient trop précieux pour le sacrifier afin de recevoir un Ryan O'Reilly.

Mais si une option à 5,5 millions par année apparaît ?

Là, la conversation devient sérieuse.

Est-ce une bonne idée ?

C’est là que le débat explose. Stamkos, à ce stade-ci de sa carrière, c’est du Patrick Laine version luxe : un tireur statique dépendant de ses passeurs, lent, incapable de créer par lui-même, vulnérable défensivement.

Personne ne veut revivre un Laine. Personne ne veut d’un autre tireur stationnaire. Personne ne veut ralentir Demidov.

Mais Stamkos n’est pas Laine. Il demeure quand même, même lavé ("washed out") un leader, un pro respecté, un gagnant de la Coupe Stanley, un monstre en avantage numérique, un joueur motivé par Montréal et un homme qui accepterait un rôle diminué juste pour avoir la chance de jouer avec Demidov.

À 8 millions ? Non.

À 5 millions ? C’est soudainement une conversation réelle.

Excitant... ou inquiétant... Stamkos le sauveur... ou le boulet? Les paris sont ouverts...