C’est une gifle monumentale. Un affront public. Et un virage dramatique pour les Kings de Los Angeles.
Selon les informations exclusives du journaliste Chris Johnston, qui œuvre à la fois pour TSN et The Athletic, Mitch Marner vient de rejeter les Kings.
Une décision qui prend tout le monde par surprise, surtout dans le contexte où Rob Blake et Luc Robitaille avaient fait de l’attaquant torontois leur cible prioritaire du marché des transactions estivales.
Mais Marner a dit non. Froidement. Catégoriquement. Avant même de pouvoir négocier avec les Kings.
Pourquoi? Les taxes. Mitch Marner ne veut rien savoir de Los Angeles en raison des impôts punitifs de la Californie.
À salaire égal, il perdrait plusieurs millions en net par rapport à une destination comme Vegas ou Dallas. Et à ce stade de sa carrière, avec l’opportunité de maximiser ses revenus, Marner n’a tout simplement aucun intérêt à s’exiler dans l’un des États les plus fiscalement agressifs du pays.
Imaginez le choc chez les Kings. Depuis des semaines, ils préparaient une offre béton pour Toronto. Le plan était clair pour reprendre leur statut de puissance dans l’Ouest.
Mais ce plan, il vient d’exploser en mille morceaux.
Marner ferme la porte... en la claquant...
Selon Johnston, ce refus change complètement la donne pour plusieurs équipes. Car si Marner rejette Los Angeles pour des raisons fiscales, il rejettera aussi Anaheim. Le cas est réglé. La Californie, c’est terminé.
Et si la Californie est exclue, on peut aussi oublier la possibilité qu’il accepte de signer à San Jose, même dans le cadre d’un projet de reconstruction entouré de Macklin Celebrini.
Le cercle se resserre.
Désormais, les destinations les plus crédibles sont Vegas, Dallas… et peut-être la Caroline. Mais là aussi, attention : selon ce que nous savons, Marner aurait déjà refusé de lever sa clause de non-échange pour aller en Caroline alors que Mikko Rantanen serait devenu un membre des Maple Leafs. Marner aurait peur de signer en Caroline gratuitement et se faire haïr encore plus dans la Ville Reine.
C’est important de comprendre cet aspect psychologique. Marner a beau avoir été décrié, hué, conspué parfois par les médias et partisans torontois, il reste profondément attaché à la ville.
Il ne veut pas en sortir sous les insultes. Et surtout, il ne veut pas donner l’impression d’avoir trahi les Leafs. Aller en Caroline, ce serait valider tous les discours de ses détracteurs. Et ça, il ne le tolérera jamais.
Alors que reste-t-il?
Vegas comme grand favori. Dallas comme "underdog".
Deux marchés avec des conditions fiscales beaucoup plus favorables. Deux équipes qui ont le statut d’aspirantes à la Coupe. Deux villes où Marner pourrait briller sans avoir à porter une franchise sur ses épaules.
Vegas, surtout, est en mode prédateur. Et ils ont prouvé par le passé, avec Jack Eichel, Alex Pietrangelo, Mark Stone, qu’ils n’hésitent pas à sortir le chéquier et à faire des moves spectaculaires.
Dallas, de son côté, offre une stabilité rare. Jason Robertson sera transigé pour faire de la place sur la masse salariale afin d'amener Marner au Texas. Imaginez un duo Marner-Wyatt Johnston, ou Marner-Roope Hintz, dans un système discipliné et efficace. Une recette gagnante pour les deux parties.
À Dallas, Kent Hughes flaire l’opportunité. Et le nom qui revient de plus en plus en coulisses est bel et bien celui Jason Robertson. L’ailier de puissance. Le marqueur élite. Celui dont le contrat à 7,75 M$ expire en 2026… et qui exigerait déjà une prolongation entre 10 et 11 millions $ par saison.
Dallas est dans une impasse. Et si Marner arrive, Robertson devient un luxe. Trop coûteux. Trop risqué. Montréal pourrait donc intervenir ici aussi, avec une offre audacieuse : l’un de ses choix de première ronde ou les deux (16-17), un espoir comme Logan Mailloux ou même une combinaison incluant Joshua Roy, pour arracher ce diamant offensif à une équipe qui n’a plus les moyens de le garder.
Et si Marner débarque à Vegas, ce qui semble inévitable à ce stade, le Canadien doit sauter sur l’occasion. Car les Golden Knights, en plus de Karlsson et Hertl, devront aussi considérer d’autres sacrifices.
Et c’est là que le nom de Nicolas Hague revient avec insistance dans les discussions. Le défenseur de 6’6’’ et 245 livres, joueur autonome avec compensation, est trop cher pour être gardé comme sixième défenseur. A
vec l’arrivée potentielle de Marner à 12 millions, Hague devient une victime toute désignée de l’étouffement salarial.
Kent Hughes, qui le surveille depuis des mois, pourrait profiter de l’instant pour le rapatrier dans un échange bonifié, surtout si Vegas cherche à s’en débarrasser discrètement.
Mais ce n’est pas tout. Il ne faut pas exclure non plus que Vegas tente de passer d’un coup William Karlsson ET Nicolas Hague dans un package commun, contre un retour plus modeste pour alléger leur masse salariale.
Dans ce cas, Montréal devient une destination idéale : avec son espace sous le plafond, ses jeunes espoirs à faibles salaires (Struble, Mailloux, Roy), et ses choix de première ronde (16e et 17e), Kent Hughes peut concocter un échange gagnant-gagnant.
Il obtient un centre de deuxième trio fiable (Karlsson), un défenseur robuste et méchant prêt à jouer (Hague), et il rend service à Vegas dans son opération Marner. Tout le monde gagne.
Les Kings, eux, sont anéantis.
Ce que Chris Johnston révèle, c’est bien plus qu’un simple refus. C’est la confirmation que Los Angeles est en train de perdre le contrôle de son avenir.
On le sait : Drew Doughty vieillit. Anze Kopitar est dans ses dernières années. Kevin Fiala est inégal. Il ne reste que Quinton Byfield comme vrai pilier d’avenir.
Et justement, l’idée était de greffer Marner à ce noyau pour redonner de la vitesse et du punch à une attaque qui a plafonné depuis deux saisons.
Mais Marner ne viendra pas.
Et ce refus, il est d’autant plus brutal que les Kings s’étaient positionnés de façon agressive pour offrir un pont d'or à Marner.
Ce refus de Marner est un signal d’alarme. Les Kings, malgré le soleil de la Californie, voient maintenant un grand nom refuser de venir pour des raisons fiscales.
Montréal et les villes canadiennes ne sont donc pas seules. (vous pouvez ajouter New York).
Tant que Gary Bettman refusera de voir cette injustice comme un problème, la LNH sera encore et toujours grandement malade.
Et comme l’a écrit Pierre LeBrun plus tôt cette semaine, le CH, lui aussi, s’est fait rejeter par Marner. Les dirigeants du Canadien étaient prêts pour le séduire. Ils voulaient lui faire visiter Brossard. Ils voulaient le placer avec Ivan Demidov. Mais Marner va aussi refuser.
Pour lui, Montréal n’est pas une option. Trop de pression. Trop de froid. Trop de fiscalité.
Il ne veut rien savoir.
Et voilà où nous en sommes.
Mitch Marner, à 28 ans, s’apprête à écrire un nouveau chapitre de sa carrière. Au Nevada... ou au Texas..
Chris Johnston vient de lâcher une bombe. Et elle secoue tout le marché.
Les Kings devront trouver un autre plan...