Stupeur dans le studio du 98,5 Sports: Yanick Bouchard perd la vue

Stupeur dans le studio du 98,5 Sports: Yanick Bouchard perd la vue

Par David Garel le 2025-01-15

Le 98,5 FM, station prisée des amateurs de sports et d’actualité au Québec, semble abriter une étrange faune de mononcles grincheux.

Alors que tout le Québec s’enflamme devant les récents exploits des Canadiens de Montréal, Yanick Bouchard, responsable des sports dans l’émission de Patrick Lagacé, s’est permis de refroidir l’enthousiasme collectif avec un commentaire qui respire la prudence, voire le négativisme.

« Je ne sais pas si le "Jell-O" est pris pour vrai... » a-t-il lancé, en référence à l’équipe du Tricolore, qui vient pourtant de remporter une impressionnante dixième victoire en treize matchs.

Cette victoire de 5 à 3 contre l’Utah a propulsé les Canadiens à deux petits points d’une place en séries, un exploit que même les plus optimistes n’auraient pas prédit en début de saison.

Mais pourquoi donc Bouchard, comme d’autres mononcles du 98,5 FM, ressent-il ce besoin urgent de jouer les rabat-joie?

Pourquoi joue-t-il à l'aveugle qui a perdu la vue devant les succès incroyables de l'équipe de l'heure dans la LNH?

Yanick Bouchard illustre parfaitement le problème qui gangrène certains segments de la radio sportive traditionnelle : un retard flagrant sur les nouvelles et une incapacité à capter l’essence du moment présent.

Non seulement il semble désynchronisé en répétant les nouvelles d’hier que tout le monde a déjà vues sur le web, mais son analyse montre qu’il a aussi perdu la vue sur ce qui se passe… littéralement devant lui.

Comment peut-on émettre des doutes sur le Canadien de Montréal en ce moment ?

Ce n’est pas seulement un manque de vision, c’est un aveuglement volontaire face à une réalité que tout le Québec célèbre.

Si Bouchard peine à voir ce qui se passe aujourd’hui, comment peut-on imaginer qu’il sera capable d’interpréter ce qui pourrait arriver demain ?

Les partisans méritent mieux que des mononcles sceptiques qui passent leur temps à freiner l’enthousiasme collectif.

La radio sportive devrait être un espace pour galvaniser l’espoir, pas pour jeter un froid sur les passions en diffusant des analyses dépassées et déconnectées.

Ce manque de clairvoyance sur les succès du CH d’aujourd’hui n’est pas seulement une erreur : c’est une trahison envers ceux qui cherchent à vibrer pour leur équipe.

Demain, si le CH poursuit sa lancée, que dira Bouchard ? 

Est-ce une posture pour paraître « plus objectif » ou simplement une incapacité chronique à savourer un moment de joie collective?

Les auditeurs, eux, ne cachent pas leur exaspération.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs qualifient cette attitude de « déconnectée », reprochant à Bouchard de ne pas comprendre l’importance que représente le hockey pour la culture québécoise.

Évidemment, personne ne demande à Yanick Bouchard de se transformer en cheerleader pour le CH. Mais y a-t-il vraiment lieu d’émettre des réserves quand une équipe qui était considérée comme une formation en reconstruction offre un tel spectacle?

Ce que le public veut, c’est vibrer, rêver, et, surtout, croire. Dans une province où les hivers sont longs et les victoires sportives rares, les Canadiens de Montréal représentent un élan d’espoir.

Tous les analystes de renom, dont certains à RDS et à TVA Sports, ont souligné les progrès incroyables du club.

Martin St-Louis semble avoir insufflé une philosophie de jeu qui fonctionne, et les jeunes joueurs comme Cole Caufield et Nick Suzuki brillent sur la glace.

Pourtant, au 98,5 FM, l’heure est à la prudence excessive, voire au pessimisme gratuit.

Il serait peut-être temps que les mononcles du 98,5 FM réalisent que leur rôle n’est pas seulement de critiquer, mais aussi d’accompagner les auditeurs dans leurs joies sportives.

Parfois, il faut savoir mettre de côté les analyses froides et embrasser l’émotion brute qui fait battre le cœur des fans.

Après tout, qu’est-ce que le sport sinon une source d’émerveillement et de réconfort dans un monde souvent difficile?

Les Canadiens de Montréal, équipe de l’heure dans la LNH, méritent que l’on célèbre leurs succès sans retenue.

Et si le « Jell-O » n’est pas encore tout à fait pris, comme le suggère Bouchard, qu’importe?

L’important, c’est qu’il prend forme, et que cette forme inspire une fierté renouvelée pour le hockey à Montréal.

Dans le fond, Bouchard voulait protéger Patrick Lagacé.

Rappelons que Lagacé n’a jamais eu peur de provoquer et de défendre des positions tranchées. Mais dans un passé récent, son franc-parler a fini par ternir sa réputation auprès de certains auditeurs.

Tout le monde se rappelle de ses propos tranchants sur le Canadien de Montréal où il avait critiqué l'équipe au système de santé.

Patrick Lagacé avait utilisé une comparaison audacieuse et cinglante entre le CH et le système de santé québécois, qui n’avait pas manqué de faire réagir.

Dans une chronique marquante, il avait affirmé que le CH, tout comme le système de santé, souffrait d’un manque criant de vision et d’un leadership inefficace.

Il avait déclaré que l’organisation du Tricolore, à l’instar du réseau de la santé, était « dysfonctionnelle, encombrée par la bureaucratie et incapable de livrer des résultats à la hauteur des attentes ».

Il avait poussé l’analogie en affirmant que le Canadien, avec ses performances médiocres à l’époque, reflétait l’état d’un système de santé qui semblait incapable de se réformer malgré les avertissements et les critiques.

« Deux institutions majeures de la province, deux symboles de fierté qui, malheureusement, ne font que décevoir année après année », avait-il écrit, suscitant un tollé parmi les partisans du CH et les professionnels de la santé.

Cette comparaison avait fait couler beaucoup d’encre, certains jugeant qu’elle exagérait les problèmes du CH tout en caricaturant la réalité complexe du système de santé.

Lagacé a frappé un mur d’opposition publique, surtout avec le CH qui est en feu. Bouchard, pour le remercier de l'avoir choisi à la place de Louis Jean pour faire les sports à ses côtés, a décidé de le protéger.

Louis Jean, plus compétent et plus populaire que Bouchard, est associé à une image publique plus polarisante depuis ses propres controverses à TVA Sports avec Renaud Lavoie.

Pour Lagacé, le choix de Bouchard représentait une voie plus sécuritaire, un moyen d’éviter de raviver les flammes de la controverse.

Cependant, ce pari semble avoir eu l’effet inverse. Yanick Bouchard, décrit par plusieurs comme « inodore, incolore et sans saveur », peine à captiver l’auditoire.

Les auditeurs, qui apprécient des voix passionnées et authentiques, regrettent l’énergie et le charisme que Louis Jean aurait pu apporter.

Bouchard, en cherchant à protéger Lagacé en doutant du CH, semble plutôt accentuer la perception d’une émission qui joue trop sur la prudence.

Ce choix stratégique prouve à quel point Lagacé est devenu vulnérable aux critiques. En tentant de se mettre à l’abri des tempêtes médiatiques, il a opté pour une collaboration qui, bien qu’à faible risque, manque cruellement d’élan.

Pendant ce temps, Louis Jean ramasse les miettes chez Cogeco.

La conclusion s’impose d’elle-même : en choisissant de jouer la carte de la prudence, Patrick Lagacé risque de perdre ce qui a fait son succès : sa capacité à surprendre, à provoquer des débats et à captiver l’attention.

Quant à Louis Jean, son absence des ondes est un rappel que, dans le monde médiatique, la peur de prendre des risques peut éteindre les voix les plus vibrantes.

Et si le vrai pari gagnant était de réintégrer une figure comme Louis Jean au quotidien?

L’audience, à en juger par les réactions, semble d’ores et déjà avoir tranché.