Il y a des décisions qui font jaser.
Jack Roslovic, un centre offensif disponible sur le marché, intéresse plusieurs équipes de la LNH. Les Canucks de Vancouver le veulent.
Les Maple Leafs de Toronto sont dans le coup. Mais le Canadien de Montréal, lui? Silence radio. Rien. Nada. Pourquoi?
Parce que selon ce qui circule dans les coulisses, Martin St-Louis aurait mis son veto.
Le coach du Canadien lui-même aurait fait savoir qu’il ne voulait pas de Roslovic, forçant Kent Hughes à reculer. Et c’est là que tout le Québec se pose une question, mi-sérieuse, mi-sarcastique : est-ce que Martin St-Louis est devenu le directeur général adjoint du CH?
Jack Roslovic est l’un des derniers joueurs de talent disponibles sur le marché des agents libres. Un joueur de centre rapide, intelligent, capable de jouer dans le top 6, de marquer, de créer, de gagner ses mises en jeu.
Marquer 22 buts dans la LNH sans jouer sur l'avantage numérique, c'est rare:
Bref, exactement ce que le CH recherche désespérément depuis que Kirby Dach a disparu du radar durant l'été.
Et pourtant, alors que les Leafs et les Canucks mènent une guerre de coulisses pour le signer, le Canadien reste les bras croisés.
Et ce n’est pas une question de cap salarial. Roslovic coûterait entre 2,5 M$ et 3,5 M$ par année, selon les rumeurs. Une bouchée de pain pour un centre d’expérience. Mais Martin St-Louis n’en veut pas.
Son profil déplaît au coach.
Selon des sources proches de l’équipe, Martin St-Louis juge Roslovic “trop soft”. Ce genre de joueur au talent offensif certain, mais qui n’a pas ce “grit” qu’on exige désormais dans le vestiaire du Tricolore.
Roslovic n’est pas un guerrier. Il ne frappe pas. Il ne dérange pas l’adversaire. Il ne joue pas “le style St-Louis”. Et pour l’entraîneur-chef, ça suffit pour l’exclure.
La décision ne vient pas de Kent Hughes. Elle vient de St-Louis. Et c’est ce qui choque. Car on a beau respecter le système et la vision du coach, refuser un centre top 6 alors que l’équipe en manque cruellement, c’est incompréhensible.
Pendant ce temps, les Canucks multiplient les efforts pour convaincre Roslovic de signer à l’Ouest. Ils ont besoin de profondeur au centre.
Les Maple Leafs aussi veulent s’immiscer dans le derby. On parle même d’un lien personnel entre Auston Matthews et Roslovic depuis leurs années dans le programme américain de développement.
Toronto rêve d’un “3e centre offensif” qui donnerait du punch derrière Matthews et Tavares.
Et pendant que ces deux géants se battent, Montréal regarde passer le train.
Pire : Montréal détourne le regard.
D’où cette blague qui tourne dans les cercles médiatiques : est-ce que Martin St-Louis travaille en cachette comme DG adjoint?
À force de tout contrôler, à force d’imposer sa vision sur chaque acquisition, St-Louis se met à ressembler non pas à un entraîneur, mais à un DG masqué. Et ça, dans une organisation qui sort de sa reconstruction, ça soulève de sérieuses questions.
Est-ce que le CH passe à côté de talents car Hughes se couche devant St-Louis?
Est-ce que l’absence de Kirby Dach crée une urgence que le coach refuse de reconnaître?
Est-ce que Martin St-Louis bloque l’évolution du club… au nom de ses préférences personnelles?
Il faut dire que l’ombre de Kirby Dach plane partout. Le jeune centre du Canadien, blessé, invisible depuis des mois, est au cœur de l’incertitude.
Est-il encore un joueur d’impact?
Reviendra-t-il?
Et surtout : combien de saisons encore va-t-on attendre son éclosion?
Dans ce contexte, l’arrivée de Roslovic aurait pu calmer les esprits. Un centre expérimenté, offensif, bon en transition, capable de jouer dès maintenant. Mais non. Refusé. Rayé de la liste.
Et c’est ça qui irrite les partisans. Parce que refuser Roslovic, c’est refuser d’admettre que Dach est un pari risqué.
C’est préférer rester dans le déni, plutôt que d’agir.
Parce que Roslovic ne frappe pas? Parce qu’il n’est pas un guerrier?
Et pourtant, le hockey moderne est fait de nuances. Ce n’est pas en empilant des grinders qu’on gagne une Coupe. Il faut aussi du talent. Du flair. De l’intelligence de jeu.
Roslovic, sans être une supervedette, est un vrai joueur de hockey. Il aurait pu aider. Il aurait pu produire.
Mais Martin St-Louis a dit non.
Alors, on pose la question franchement : qui est vraiment en charge à Montréal?
Est-ce Kent Hughes qui gère l’équipe, ou Martin St-Louis?
Déjà qu'on disait que Hughes était la marionentte de Jeff Gorton. Est-il devenu le "pantin" de Marty?
Quand un joueur est disponible, quand on peut le signer pour des "peanuts", mais qu’on le refuse uniquement pour des raisons stylistiques, est-ce encore une organisation qui pense à gagner… ou juste à plaire à son entraîneur?
Et surtout : combien d’autres dossiers Martin St-Louis a-t-il sabotés en coulisses sans qu’on le sache?
La rumeur dit qu’il ne veut pas Roslovic. Et personne ne le contredit. Ni Jeff Gorton. Ni Kent Hughes.
Parce qu’à Montréal, St-Louis agit déjà comme le DG principal.
Ce que cette saga révèle surtout, c’est la volonté maladive du coach de tout contrôler. Recrutement, alignement, style de jeu, attitude dans le vestiaire : rien ne passe sans son aval.
Et dans une Ligue nationale de hockey où les meilleures équipes misent sur la collaboration entre les coachs, les recruteurs et la direction, le CH semble plutôt gouverné par un entraineur-roi.
Ça marche jusqu'à maintenant. Mais pour combien de temps?
Montréal va gagner la Coupe Stanley avec le roi St-Louis. Ou il est peut-être en train de se tirer une balle dans le pied… au nom d’un seul homme.