Rob Blake est actuellement en pleine prise de conscience.
Marc Bergevin pourrait bien jouer contre lui avec la complicité de Luc Robitaille.
Le tout a commencé lorsque Blake a fait l'utilisation du pronom "nous" au lieu de "je" lorsqu'il s'est excusé publiquement pour la signature controversée de Pierre-Luc Dubois.
Blake semble vouloir faire savoir que la décision d'acquérir Dubois était en réalité celle de Bergevin, laissant filtrer l'information que c'est ce dernier qui a poussé pour cette acquisition.
Blake faisait peine à voir lorsqu'il s'est présenté devant les journalistes, arborant l'air d'un homme défait.
En faisant preuve de franchise, il a reconnu s'être complètement trompé.
Dans un échange qui a secoué la LNH, Blake a envoyé Dubois aux Capitals de Washington en retour du gardien Darcy Kuemper.
Cet échange d'un pour un, sans rétention de salaire, a laissé la ligue stupéfaite.
Pendant les douze derniers mois, Blake a été sévèrement critiqué pour l'acquisition de Dubois, et à juste titre.
Cependant, il mérite également du crédit pour avoir pris la décision de rectifier son erreur.
Admettre une faute et prendre une telle décision demande un courage indéniable.
Blake a assumé la responsabilité de cette décision, mais en utilisant le "nous" au lieu du "je".
En intégrant Marc Bergevin dans cette décision, Blake laisse entendre que l'ancien directeur général des Canadiens, passionné par Dubois, l'a influencé de manière décisive.
Blake a déclaré, "Je ne pense pas avoir fait un assez bon travail pour l'intégrer dans les bons rôles au sein de l'équipe cette année."
Il a ajouté, "Ce n'était pas une bonne décision pour nous et nous en assumons la responsabilité." En insistant sur le "nous", Blake semble vouloir subtilement viser Bergevin, dont le rôle dans cette transaction pourrait bien lui coûter sa propre position.
La transparence affichée par Blake tranche avec le manque de réalisme souvent reproché à l'organisation, comme en témoignent les récentes déclarations optimistes de Luc Robitaille au sujet de Dubois.
Blake a reconnu les manquements de l'équipe, notamment en termes de "volonté de gagner", et il s'est engagé à rectifier le tir.
Il est crucial de noter que c'est Blake lui-même qui a placé les Kings dans cette position précaire.
Néanmoins, il faut lui accorder le mérite de ne pas avoir fui ses responsabilités.
Contrairement à de nombreux autres directeurs généraux, Blake a choisi de faire face à ses erreurs, quitte à s'humilier publiquement.
Blake affirme avoir résolu l'un des plus grands problèmes de l'équipe avec l'acquisition de Kuemper, un gardien qui, malgré ses difficultés à Washington, pourrait retrouver son niveau de jeu sous le système des Kings.
Cet échange permet également aux Kings de libérer de l'espace sous le plafond salarial, essentiel pour re-signer Quinton Byfield et acquérir un défenseur gaucher.
Cependant, l'erreur initiale de Blake, obtenir Dubois et le signer pour 8 ans à 8,5 millions de dollars par an, ne doit pas être ignorée.
La seule solution viable pour Blake est de congédier Marc Bergevin avant que ce dernier ne lui vole son poste. Blake, dans sa confession publique, ressemblait à un homme battu, mais cette action pourrait être sa dernière chance de redresser la barre et de sauver sa carrière.