Les chouchous de Martin St-Louis...la honte d’un système à deux vitesses...
Il y a des soirs où tout éclate. Des soirs où, malgré l’espoir, malgré l’élan, malgré la magie d’un Ivan Demidov, le masque tombe.
Hier, c’en était un. Une autre soirée de frustration au Centre Bell. Et ce n’est même pas la défaite contre les misérables Blackhawks de Chicago qui dérange le plus.
C’est l’évidence. L’évidence d’un système biaisé, injuste, où les règles ne s’appliquent pas de la même façon à tout le monde.
Martin St-Louis, l’entraîneur adulé, respecté, protégé par les médias, est devenu le symbole d’un favoritisme qui ronge l’équité sportive de l’intérieur.
À force de chouchouter certains, il sacrifie les autres. Et ce traitement inégalitaire commence à faire de graves dégâts dans l’identité même du Canadien de Montréal.
Hier, il suffisait d’ouvrir les yeux. De regarder Juraj Slafkovsky errer comme un fantôme sur la glace, pendant 21 minutes, sur la première unité d'avantage numérique, à forces égales.
Et pour quoi? Pour toucher une rondelle du genou qui a volé un but à Cole Caufield? Pour envoyer deux passes dans les patins et trois dégagements ratés en supériorité?
On le savait, Martin St-Louis a pris Slafkovsky sous son aile depuis le jour 1. Il le voit comme son projet personnel, son legs, le joueur qu’il va transformer en monstre.
Mais à quel prix? À celui de l’équipe? À celui d’Ivan Demidov, qui a littéralement tout changé dès sa première présence?
Car oui, parlons-en, d’Ivan Demidov. La star russe débarque dans un Centre Bell fébrile, avec un poids énorme sur les épaules. Résultat?
Une passe de génie. Un but. Une domination tranquille. Une lecture de jeu supérieure à tout ce qui s’est vu cette saison. Et pourtant… il n’a pas touché au premier trio.
Il n’a pas mis les pieds sur la première vague du powerplay. Pourquoi? Parce que ça dérange la hiérarchie. Parce qu’il n’a pas le bon passeport. Parce que Saint-Louis n’est pas encore prêt à lui donner les clés.
Et c’est là que l’inacceptable s’installe.
Parce qu’à force de protéger ses favoris — Slafkovsky, Matheson, Guhle — Martin St-Louis envoie un message dévastateur aux autres. Le mérite ne suffit plus. Il faut faire partie du cercle. Sinon, tu peux t’écraser en silence.
Prenons Kaiden Guhle. Hier soir, sa pénalité inutile a tout fait basculer. Il a coûté un but. Il a coûté le momentum. Il a plongé le CH dans le doute.
Mais sera-t-il puni? Mis de côté pour le prochain match crucial? Évidemment que non. Guhle est dans les bonnes grâces. Intouchable.
Mais Arber Xhekaj, lui? Pour une erreur en Caroline — une seule — il a été envoyé dans les gradins pendant trois semaines. Et ça, c’est s’il revient un jour.
Martin St-Louis ne l’a jamais aimé. Depuis le début, il le tolère. Il l’a humilié publiquement en niant son surnom de “Shérif”, en refusant qu’on le célèbre, en critiquant ses activités marketing.
Et maintenant qu’il tient un prétexte pour le sortir de l’alignement, il ne regarde même plus en arrière.
On a préféré faire jouer Michael Pezzetta, même s’il ne patine que 5 minutes. On préfère envoyer un David Savard fini à la corde. Mais pas Xhekaj. Parce qu’il n’est pas dans le cercle.
Et dans ce cercle, il y a aussi Mike Matheson, qui a joué… 27 minutes hier. Vingt-sept. Pourquoi? Pour quoi faire? Pour ralentir la relance?
Pour tirer sur son propre gardien? Matheson est devenu le symbole de ce Canadien à deux vitesses : flashy, mais inefficace. Et pourtant, chaque match, on lui donne tout.
Ce n’est pas un accident. C’est un choix. Martin St-Louis a fait le choix de bâtir une culture autour de ses chouchous. Et ceux qui ne cadrent pas sont sacrifiés.
Et ne venez pas nous dire que c’est la “performance” qui guide les décisions.
Demidov a été le meilleur joueur du match. Et il n’a pas eu droit au top 6. Joshua Roy a été sorti malgré des performances plus qu'honnêtes.
Xhekaj récgauffe le banc des gradins, alors que Chicago a ciblé Demidov avec de la robustesse dès la première période. Tout le monde le savait. Mais Saint-Louis a préféré rester fidèle à sa clique. À son plan. À son ego.
Car oui, on peut se poser la question : est-ce encore du coaching… ou est-ce devenu une guerre d’orgueil?
Il y a quelques semaines, Arber Xhekaj a été humilié à l’entraînement par une feinte spectaculaire d’Ivan Demidov.
Un moment anodin? Non. Un signal. Xhekaj est devenu un faire-valoir. Le gars qu’on utilise pour faire briller les autres. Et depuis ce jour-là, plus rien ne va.
Il est écarté. Ignoré. Puni. Et pendant ce temps, Martin St-Louis encense Pezzetta pour “son attitude”. On a compris. Le message est clair. Ce n’est plus une question de talent. C’est une question de soumission.
Et c’est là où rien ne va plus. Car quand on commence à bâtir une équipe selon l’affectif, selon les préférences, selon les émotions… on n’est plus dans le sport. On est dans le favoritisme. Et dans une ligue aussi compétitive que la LNH, c’est le début de la fin.
Mais qu’on se comprenne bien : personne ne remet en question le leadership de Saint-Louis. Ce qu’on questionne, c’est son impartialité. Sa capacité à appliquer les mêmes standards à tous. Et là-dessus, il est en train de perdre le Québec.
Les partisans ne sont pas stupides. Ils voient l’injustice. Ils voient que Slafkovsky est protégé malgré ses erreurs. Que Guhle est intouchable malgré ses fautes. Que Demidov est freiné malgré son génie. Et que Xhekaj est crucifié pour un détail.
Il reste un match. Un point à aller chercher. Une qualification en séries à arracher.
Mais peu importe l’issue, quelque chose est brisé. Quelque chose de fondamental. La confiance.
Si Martin St-Louis veut rallumer cette flamme, il devra faire plus que de beaux discours. Il devra prouver qu’il est capable d’équité. D’humilité. De courage.
Car les grands entraîneurs ne gagnent pas en protégeant leurs chouchous. Ils gagnent en élevant tout leur groupe. Même ceux qui les dérangent. Même ceux qui ne leur ressemblent pas.
Et aujourd’hui, Martin St-Louis doit choisir : veut-il un groupe… ou veut-il sa clique?
Le Québec attend sa réponse.