Moment déchirant : John Tortorella pose un geste inattendu après le décès de Larry Brooks

Moment déchirant : John Tortorella pose un geste inattendu après le décès de Larry Brooks

Par André Soueidan le 2025-11-14
lnh john tortorella

Il y a des moments dans le hockey qui dépassent complètement le sport.

Ce jeudi, la relation la plus explosive et la plus médiatisée entre un journaliste et un entraîneur dans l’histoire récente de la LNH s’est soudainement transformée en quelque chose de profondément humain.

Larry Brooks, 75 ans, est décédé des suites d’un cancer. Et l’un des premiers à lui rendre hommage… fut John Tortorella.

Oui. Le même Tortorella. Le même coach bouillant qui, pendant des années, s’était accroché avec Brooks devant toutes les caméras possibles.

Le même qui tirait la ligne trop loin. Le même qui claquait des « Next question » comme d’autres prennent leur premier café du matin.

Et pourtant, sur ESPN, on a vu un homme complètement différent. Un homme touché. Un homme bouleversé. Un homme qui a perdu quelqu’un qu’il respectait profondément.

« C’est un icon… il mérite ce respect-là »

Dès les premières secondes, Tortorella semblait secoué.

On oubliait l’entraîneur au tempérament explosif. On voyait simplement un être humain qui venait d’apprendre la mort de quelqu’un avec qui il avait partagé une énorme partie de sa vie professionnelle.

Tout le monde s’attendait à ce que Tortorella réagisse aux vidéos qui circulent encore aujourd’hui : ces échanges explosifs où lui et Brooks se lançaient des flèches devant les caméras, dans des points de presse devenus cultes.

Mais lui balaie ça d’emblée, avec une émotion brute :

« Je ne pense même pas aux clips. C’est un homme qui vient de mourir… un Hall of Famer de 2018. C’est un icône. »

Il refuse que la mémoire de Brooks se résume à ces extraits de 20 secondes partagés en boucle sur les réseaux sociaux.

À ses yeux, ça n’a rien à voir avec l’homme qu’il a vraiment connu.

Dans un monde où le hockey devient souvent une machine froide, Tortorella a frappé comme un choc électrique.

Il ne parlait plus d’un rival. Il parlait d’un collègue. D’un compagnon de route. D’un homme qui avait façonné le sport autant que n’importe quel athlète.

« On avait nos désaccords. Beaucoup de désaccords. Mais le lendemain, il était là. Face à face. Prêt à poser une autre question. J’ai toujours respecté ça. »

Cette phrase résume tout Larry Brooks : opiniâtre, tenace, sans peur. Toujours là. Même quand Tortorella voulait exploser.

On le sent presque vaciller lorsqu’il dit :

« C’est pour la famille que je pense. Jordan, Joanna… les petits-enfants. On doit se souvenir de ça, pas de la merde qui circule sur les réseaux. »

Pour Tortorella, les clips viraux ... ceux où il s’engueule avec Brooks ... ne représentent absolument pas leur relation.

Il insiste :

« Les vidéo, ça ne fittent pas ici. Il est mort ce matin. »

C’est brutal, honnête, cru. C’est Tortorella au naturel. Mais c’est surtout un rappel puissant : l’humanité passe avant le spectacle.

Une relation de confrontation… mais surtout de respect

Dans son hommage, Tortorella remet tout en perspective :

« Ce n’était jamais personnel. Jamais. Il travaillait fort pour obtenir l’information. Moi, je devais protéger mon équipe. On faisait nos jobs. »

Il décrit même Brooks comme un « grinder » :

« Il a grindé pour devenir un icon. Dans le plus gros marché médiatique au monde. »

Le mot « grinder » venant de Tortorella, c’est probablement la plus grande forme de respect possible.

Tortorella savait depuis plusieurs semaines que Larry Brooks se battait contre un cancer agressif. Et contrairement à l’image dure qu’on lui colle depuis 25 ans, il a essayé d’aider.

« Aaron Portzline m’a texté il y a quelques jours en disant que Larry n’allait pas bien. J’ai immédiatement texté Jordan. »

Tortorella raconte que le fils de Brooks lui a écrit à partir du téléphone de son père, expliquant que Larry ne pouvait plus répondre. Il ajoute :

« Tout ça est arrivé en cinq semaines. Ça l’a déchiré. »

On sent qu’il peine à contenir l’émotion. Tortorella a continué de parler avec la famille jusqu’à quelques heures avant son passage en ondes.

Ce n’est plus un adversaire médiatique.

Ce n’est plus une vieille guerre.

C’est un homme qui accompagne une famille dans la douleur.

« Il n’avait peur de rien. Comment ne pas respecter ça? »

Le moment le plus fort vient peut-être de ce passage :

« Il n’avait peur de rien. Il disait ce qu’il pensait. Comment peux-tu ne pas respecter ça, même si t’es pas d’accord? »

C’est exactement ce que Larry Brooks représentait pour la LNH, pour les Rangers, pour New York.

Le journaliste qui n’avait pas peur de se mettre dans la ligne de feu.

Le journaliste qui arrivait toujours en personne.

Le journaliste qui ne se cachait jamais derrière un écran.

Tortorella le répète :

« Il était là. Toujours. Pas comme certains qui écrivent de l’extérieur. Lui, il se présentait dans le vestiaire. »

Dans cette phrase, on lit tout : le respect réel, solide, brut.

Le cirque médiatique.

Les engueulades mythiques.

L’affrontement qui a marqué l’histoire du hockey new-yorkais.

Et puis Steve Levy conclut :

« Larry Brooks était un icon, avant même que ce soit cool d’être un icon des médias. »

Un adieu digne, raconté par le seul homme qui pouvait vraiment le faire

On aime souvent dépeindre Tortorella comme un volcan ambulant, mais ce soir-là, il n’était qu’un homme qui perdait quelqu’un qu’il avait d’abord combattu, puis respecté, puis apprécié.

Dans ses mots, il n’y avait ni colère ni façade : seulement de la reconnaissance, de l’humanité, et un profond chagrin.

Et pour une fois, dans une rare pause du bruit, le hockey a pris une respiration.

Larry Brooks méritait cet hommage.

Il l’a eu.

Repose en paix...