Le Canadien a craqué pour Granlund pendant le tournoi des 4 nations
Il n’a pas marqué trois buts. Il n’a pas renversé un défenseur avec une feinte YouTube. Il a juste joué du vrai hockey, sobre, intelligent, fluide.
Et dans les gradins, pendant le tournoi des 4 nations, le regard de Kent Hughes a changé. Mikael Granlund venait de passer une audition sans le savoir — et il l’a réussie avec style.
Pas de bling, pas de cris. Juste des replis bien faits. Des jeux simples. Des mises au jeu gagnées. Une lecture de jeu que personne ne voyait… sauf les recruteurs du CH.
Granlund, à 33 ans, n’est pas là pour vendre des billets. Il est là pour tenir le fort pendant que Kirby Dach soigne ses genoux et ses illusions.
Ce que Granlund offre, c’est une chaise vide qu’il remplit à la perfection : deuxième centre, 17 minutes par match, responsabilité défensive, efficacité sur l’avantage numérique et les mises au jeu.
À Dallas, il a prouvé qu’il n’était pas fini. Dix-sept points en 23 matchs, sans déranger personne. Un joueur que les jeunes adorent parce qu’il ne parle pas trop, mais qu’il exécute.
« Il est très efficace. Il peut jouer partout. Il est intelligent, fiable, et très bon dans les deux sens de la patinoire. » — Jim Nill
Et pendant que tout le monde à Montréal fantasme sur des sauveurs, le Canadien semble avoir compris que ce qu’il lui faut, c’est de la stabilité.
Granlund, c’est une béquille. Une béquille haut de gamme. Celle qui empêche le projet de tomber pendant que Suzuki et Demidov portent le gros du poids.
Il ne ralentira pas la progression des jeunes. Il va les sécuriser. Il va parler finlandais avec Slafkovsky. Il va guider Joshua Roy sans lui voler ses minutes. Il va gagner du temps.
Et en 2025, dans une saison qui pourrait basculer dans un sens ou l’autre très vite, Granlund pourrait être exactement ce qui maintient le Canadien debout.
Il ne coûte pas cher. Il ne demande pas un rôle de star. Il veut juste jouer. Et à Montréal, cette année, il y a enfin une place pour ce type de joueur-là.
Parce que ce que Granlund a montré pendant le tournoi des 4 nations, c’est exactement ce que le Canadien ne trouve pas depuis deux ans : du calme, de l’expérience, et du hockey sans drame.
Il est temps de signer intelligent. Il est temps de signer Granlund.
Parce qu’on ne demande pas à Granlund de redevenir le joueur de 70 points qu’il était à Nashville. On lui demande d’être une pièce fiable, solide, et constante.
Et pour une équipe comme le Canadien, qui a trop souvent confondu “reconstruction” avec “roulette russe”, ce genre de signature est une bénédiction.
Il connaît déjà le rôle. Il n’a rien à prouver, juste à livrer. Et il sait ce que ça veut dire s’intégrer dans une machine sans faire dérailler personne.
Avec un contrat court, raisonnable, il devient non seulement un ajout logique, mais une assurance discrète contre le chaos.
Parce que si Dach revient trop tôt, parce que si Beck tarde à éclore, parce que si Kapanen a besoin d’un pont, Granlund est là.
Il est là comme un adulte dans une pièce remplie d’ambition, pour dire aux jeunes : on n’a pas besoin d’être spectaculaire. Juste efficace.
Parce que le CH n’a plus besoin de promesses.
Il a besoin de fondations. Il a besoin de gars qui ne regardent pas les estrades, qui ne googlent pas leur nom après chaque match, qui ne perdent pas leur focus après trois présences sans point.
Granlund, lui, ne veut pas briller. Il veut contribuer.
Et dans une organisation qui commence à générer du vrai talent, ce qu’il faut maintenant, ce sont des joueurs capables de supporter la pression sans la subir.
S’il signe à Montréal, ce ne sera pas un feu d’artifice.
Mais ce sera un geste intelligent, réfléchi, structurant.
Et pour une fois, le Canadien n’aura pas besoin d’expliquer sa décision pendant trois conférences de presse : il n’aura qu’à pointer Granlund sur la glace.
Et tout le monde comprendra.