Tout s'effondre pour Martin St-Louis : Ça sent la fin

Tout s'effondre pour Martin St-Louis : Ça sent la fin

Par André Soueidan le 2024-11-05

Il y a des défaites qui blessent, et puis il y a celles qui font mal, vraiment mal.

Ce soir, alors que le Canadien espérait enfin briser une séquence de défaites qui commence à s'étirer dangereusement, il aura fallu exactement sept secondes de prolongation à Matt Coronato pour plonger le clou final.

Oui, sept secondes. On est bien loin d’un effort héroïque en prolongation – le CH n’a même pas eu le temps de respirer avant de voir le disque au fond de son propre filet.

Une quatrième défaite consécutive, et celle-là, elle laisse une marque.

Tout avait pourtant l’air de fonctionner, ou presque.

Brendan Gallagher, fidèle à lui-même, et Joel Armia, pas nécessairement le premier nom qu’on attend dans les moments clutch, ont chacun marqué pour donner l’avantage à Montréal.

C’était 2-1 pour le CH, avec une défense qui semblait enfin faire le boulot.

On aurait presque cru que ça allait tenir. Presque.

Mais à deux minutes de la fin, Calgary a fait exactement ce que Montréal n’arrive jamais à faire : égaliser sous pression.

Matt Coronato enfile son troisième de la saison, et on sent déjà le CH chanceler, avec ce genre d'erreur défensive qui commence à être une habitude inquiétante.

Les partisans retiennent leur souffle, l’équipe se dirige vers une prolongation, et on espère, pour une fois, qu’ils sauront tenir.

Sept secondes, on vous dit. C’est tout ce qu’il aura fallu pour qu’une légère lueur d’espoir soit complètement éteinte. Coronato, encore lui, entre comme dans du beurre et bat tout le monde pour sceller la victoire des Flames.

Le Canadien n’a même pas eu le temps de s’organiser, pas même une occasion de voir venir. Juste une débâcle instantanée, parfaitement symbolique de cette série de défaites où chaque erreur, chaque hésitation coûte cher.

Et on en revient à Martin St-Louis.

À quel moment cette équipe va-t-elle apprendre à finir ses matchs?

Les vétérans, Gallagher et Armia, font ce qu’ils peuvent, mais ils ne peuvent pas éternellement boucher les trous.

Les jeunes, eux, montrent du potentiel, oui, mais le potentiel ne gagne pas des matchs.

Ce soir, cette prolongation expéditive a mis en lumière l'absence de discipline et de constance dans une équipe qui n’a pas encore trouvé son identité.

Pour St-Louis, c’est un constat brutal : les belles paroles et l’inspiration ne suffisent plus.

Il va falloir des résultats, et vite, sinon cette saison pourrait bien se transformer en un marathon d’échecs sans fin.

À suivre