Arber Xhekaj, c’est un nom qui fait beaucoup parler à Montréal et ailleurs dans la LNH.
Ce jeune défenseur robuste, au style de jeu bien trempé et intimidant, est devenu le chouchou de plusieurs partisans du Canadien.
Et avec raison : ce n’est pas tous les jours qu’on voit un défenseur aussi jeune, prêt à s’imposer physiquement sans ciller.
Mais voilà, selon les experts comme Darren Dreger, Xhekaj attire aussi l’attention de bien des équipes : « Si Kent Hughes décidait de le mettre sur le marché, il y aurait une dizaine d’équipes prêtes à se manifester. »
En somme, Xhekaj est actuellement perçu comme une valeur très recherchée. Mais est-ce vraiment justifié, ou simplement l’effet de sa popularité?
Il faut se poser la question : le CH voudrait-il réellement se séparer d’un joueur dont la cote ne cesse de grimper?
Après tout, quand on a un actif que plusieurs équipes lorgnent, c’est signe qu’il pourrait rapporter gros.
Xhekaj est l’incarnation de cette « dureté » que le Canadien tente de reconstruire depuis des années.
Il apporte une dimension physique qui a souvent manqué dans cette équipe.
Donc, d’un côté, le garder semble logique : il ajoute cette présence qu’aucun autre joueur ne possède vraiment dans l’alignement.
Mais là, retournons la médaille. Xhekaj, est-ce réellement un joueur de hockey de haut niveau, ou est-ce simplement sa capacité à secouer l’adversaire qui fait tout le charme?
Dreger le dit bien, c’est un joueur « très influent » quand il garde son style de jeu sous contrôle.
Alors voilà le nœud du problème : peut-il vraiment faire plus que ce qu’il a déjà démontré, ou avons-nous affaire à un joueur qui a peut-être déjà atteint son plafond?
Peut-être que cette « valeur » dont on parle tant n’est-elle qu’une illusion, gonflée par son style qui plaît tant aux partisans.
Peut-être que c’est le bon moment pour en tirer le maximum avant que cette valeur, justement, ne retombe à son niveau réel.
La question est donc simple pour le Canadien : doit-on profiter de l’engouement actuel pour Xhekaj et le « shipper » à une équipe qui en ferait une « offre qu’on ne peut refuser »?
Si l’on choisit de le conserver, il faut être bien sûr qu’il pourra évoluer au-delà de son rôle actuel de protecteur, qu’il peut devenir ce défenseur complet que l’on recherche.
Si, par contre, on sait déjà que ses habiletés sont limitées et que ce style intimidant est ce qu’il a de mieux à offrir, peut-être serait-il sage de capitaliser maintenant.
Les partisans se demandent sans doute : à quoi bon bâtir autour d’un joueur dont le principal atout est d’être un colosse sur la glace?
Si l’équipe pouvait obtenir un vrai retour – des choix solides, ou un joueur établi – peut-être que Montréal pourrait combler d’autres besoins bien plus essentiels.
Mais attendre que Xhekaj confirme ou infirme tout ce potentiel, c’est un pari.
Le Canadien devra peser le pour et le contre : investir dans un avenir où Xhekaj pourrait évoluer en un joueur dominant, ou profiter de cette fausse valeur perçue et réaliser un échange stratégique tant qu’il en est encore temps.
Alors, le dilemme est posé : faire de Xhekaj un pilier de l’équipe ou l’expédier pour combler des besoins bien plus évidents?
Une chose est certaine, Montréal ne peut plus se permettre d’attendre éternellement sur un « potentiel ».
À suivre ...