Transaction à Vancouver: Vincent Desharnais voit rouge

Transaction à Vancouver: Vincent Desharnais voit rouge

Par Marc-André Dubois le 2025-01-05

Vincent Desharnais, le robuste défenseur québécois des Canucks de Vancouver, n’a jamais été du genre à se laisser abattre.

Mais cette saison, entre une adaptation difficile, des rumeurs d’échange et une santé vacillante, même le géant de 6 pieds 7 pouces a vu rouge. Et il n’a pas caché son exaspération lors d’une entrevue qui a fait beaucoup de bruit.

Arrivé chez les Canucks après avoir été un mur défensif des Oilers d’Edmonton, Desharnais a rapidement été confronté à une réalité difficile : dix matchs passés dans les hauteurs de la passerelle et une quête laborieuse pour trouver sa place dans l’alignement.

« Ce n’est jamais facile de s’adapter à une nouvelle équipe et un nouveau coach, surtout quand tu essaies de changer ton style au lieu de jouer comme tu sais le faire », a-t-il confié.

Mais les frustrations ont atteint un point de rupture lorsqu’il a été frappé par une violente gastroentérite en pleine période de spéculations intenses.

« J’ai perdu 10 livres en 24 heures, je me réveille et je reçois un message d’un inconnu qui me dit : “Je suis désolé d’apprendre que tu vas peut-être être échangé.” Sérieux, on peut-tu me donner un break ? », a lâché Desharnais, visiblement excédé en entrevue avec la Presse.

La source de sa colère ? Une rumeur lancée par Elliotte Friedman, affirmant que les Canucks cherchaient à l’échanger.

Dans un marché aussi intense que Vancouver, cette information a immédiatement enflammé les réseaux sociaux et les médias, augmentant la pression sur un joueur déjà en quête de stabilité.

Une véritable tempête médiatique a brisé sa patience. Ces rumeurs ont ajouté une couche de stress à une saison déjà compliquée pour le géant québécois.

Friedman a allumé la mèche dans son émission 32 Thoughts, en affirmant que les Canucks exploraient activement la possibilité d’échanger Desharnais.

Dans un marché comme Vancouver, où chaque mot est amplifié, la nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Les réseaux sociaux ont immédiatement pris feu, les spéculations s’intensifiant sur les équipes intéressées par le défenseur de 6 pieds 7 pouces.

Les équipes mentionnées incluaient les Sharks de San Jose, qui cherchent à se renforcer défensivement après une saison difficile, et les Penguins de Pittsburgh, toujours à la recherche de profondeur pour compléter leur alignement.

Certaines sources ont même avancé que des équipes comme les Devils du New Jersey ou les Flames de Calgary pourraient envisager de faire une offre, séduites par le profil unique de Desharnais : un colosse défensif capable de neutraliser les attaquants adverses dans des situations critiques.

Ces rumeurs sont survenues à un moment particulièrement délicat pour le Québécois. En difficulté pour s’adapter à une nouvelle équipe et à un nouveau système, Desharnais avait déjà passé dix matchs dans les gradins, cherchant désespérément à se tailler une place régulière dans l’alignement.

Puis, une gastroentérite l’a frappé de plein fouet, le forçant à manquer deux matchs supplémentaires et le laissant affaibli. Il a attrapé la maladie...suite à la visite de ses parents...

C’est dans cet état de vulnérabilité qu’il a découvert les rumeurs d’échange, via un message inattendu sur son téléphone.

Desharnais, pourtant habitué à la robustesse et aux défis sur la glace, a avoué que cette situation l’avait particulièrement affecté.

« J’avais l’impression que tout s’accumulait : les matchs ratés, les critiques, la maladie… Je n’en pouvais plus. »

Pour surmonter cette tempête, Desharnais s’est tourné vers un psychologue sportif, une décision qui a marqué un tournant dans sa saison.

« J’ai dû apprendre à laisser aller les frustrations. Mon agent m’a rappelé que les rumeurs font partie du métier. Tu ne peux rien y faire, alors autant les ignorer », a-t-il expliqué.

Le défenseur a également pris une décision radicale : couper tout lien avec les réseaux sociaux et interdire à sa famille et ses amis de lui parler de hockey en dehors de l’aréna.

« Je ne suis pas sur Twitter, Instagram, rien. C’est ma façon de rester concentré. »

Depuis Noël, Desharnais semble avoir retrouvé son erre d’aller. Utilisé à près de 19 minutes par match en moyenne, il a même été déployé en prolongation, une rareté pour un défenseur de son profil.

« Les gens se sont demandé si c’était vraiment moi en prolongation, mais ça a super bien été ! », a-t-il plaisanté.

Son entraîneur, Rick Tocchet, n’a pas tari d’éloges à son sujet, soulignant sa progression récente et son impact grandissant sur la glace.

« Vincent a retrouvé confiance, et ça se voit. Il joue comme le gars qu’on voulait quand on l’a acquis. »

Malgré ce regain, Desharnais sait que les rumeurs ne disparaîtront pas, surtout dans un marché aussi volatile que Vancouver.

« Si on s’arrête à chaque rumeur, on ne s’en sort plus », a-t-il conclu, déterminé à se concentrer sur son jeu et sa famille.

Pour le moment, Desharnais porte toujours le bleu et vert des Canucks, mais il est conscient que cette situation pourrait changer à tout moment.

Quoi qu’il arrive, le colosse de Laval n'acceptera jamais les rumeurs de transaction.

Surtout quand il a la gastro.