Jake Evans est en train de livrer la meilleure saison de sa carrière.
Avec 10 buts et 23 points en 36 matchs, le centre de 28 ans du Canadien de Montréal a atteint un niveau que plusieurs ne lui attribuaient pas.
Cependant, Renaud Lavoie, analyste à TVA Sports, lance un avertissement clair : attention à ne pas se laisser emporter par une saison exceptionnelle et à surpayer un joueur dont les performances pourraient ne pas être durables.
Lavoie n’hésite pas à comparer Evans à Phillip Danault, l’ancien centre défensif du CH, maintenant avec les Kings de Los Angeles :
« Aujourd'hui, Jake Evans, c'est notre Phillip Danault. Ç'a pris trois ans avant de l'avoir, mais il est rendu là », a-t-il affirmé lors de son segment à BPM Sports.
Cette comparaison met en lumière la progression patiente d’Evans, que le CH a développé avec soin depuis son repêchage en 7ᵉ ronde en 2014.
Evans est aujourd’hui un rouage essentiel dans les unités spéciales, notamment en désavantage numérique, où il mène la LNH en temps de jeu chez les attaquants.
Mais attention. Lavoie rappelle que "une saison ne fait pas une carrière" et qu’il faut être prudent avant de lui accorder un contrat trop ambitieux.
Avec sa production actuelle et son rôle clé, Evans verra sa valeur augmenter de manière significative sur le marché des agents libres.
Renaud Lavoie, sur les ondes de TVA Sports, estime que ce qui aurait pu être une prolongation à moins de 2 M$ par saison avant cette saison est maintenant bien au-dessus de ce montant :
« On s'entend que maintenant on est au nord de deux millions $. »
Il faut rester prudent. Evans profite actuellement d’un contexte favorable, mais une saison exceptionnelle ne garantit pas une constance à long terme.
Lavoie voit la valeur d’Evans autour de 2 à 3 millions de dollars par année, bien loin des 4 M$ minimum sur un contrat à long terme que viserait l’agent du joueur.
Une saison ne fait pas une carrière. Il est efficace, mais il faut faire attention à ne pas se faire avoir avec un contrat démesuré.
Les performances d’Evans, notamment sa séquence de cinq matchs consécutifs avec un but, attirent l’attention. Dans la LNH cette saison, seuls des joueurs élites comme Jake Guentzel, Anthony Cirelli et Zach Hyman ont connu de meilleures séquences.
Cependant, ces statistiques flatteuses doivent être prises avec des pincettes. Evans profite cette saison d’un contexte favorable, notamment grâce à ses compagnons de trio Joel Armia et Emil Heineman, qui ajoutent de la profondeur offensive.
Pour Lavoie, l’exemple de Phillip Danault est une leçon à méditer. Danault, malgré ses qualités, n’a pas été prolongé par le CH à cause de ses demandes salariales jugées excessives à l’époque.
Montréal avait choisi de le laisser partir pour éviter de s’engager dans un contrat potentiellement risqué. Aujourd’hui, la même prudence est nécessaire avec Evans.
Le risque est que le Canadien tombe dans le piège de surpayer un joueur dont la production pourrait redescendre à son niveau habituel une fois cette saison terminée.
En carrière, Evans affiche une moyenne de 8,5 % de réussite sur ses tirs, mais il convertit actuellement à un taux exceptionnel de 29 %.
Ce rendement, presque trois fois supérieur à sa normale, est difficilement soutenable sur le long terme.
Pour éviter un scénario où Evans devienne un contrat problématique, Lavoie souligne l’importance de rester réaliste quant à sa valeur.
Le Canadien est prêt à offrir 3 à 4 ans à environ 3 M$ par saison, mais sur le marché des agents libres, Evans pourrait chercher un contrat de 5 à 7 ans, similaire à celui qu’a obtenu Jean-Gabriel Pageau avec les Islanders de New York (6 ans, 30 M$).
Avec cette montée de valeur, Renaud Lavoie estime que le CH doit considérer une autre option : échanger Evans au sommet de sa valeur.
Comme l’a fait Ottawa avec Pageau, Montréal pourrait obtenir un retour significatif, incluant des choix de première, deuxième et troisième ronde.
Dans un contexte de reconstruction, cette stratégie pourrait permettre au Canadien de maximiser ses actifs sans prendre le risque d’un contrat à long terme pour un joueur dont les performances actuelles pourraient être difficiles à reproduire.
Pour Kent Hughes, la situation d’Evans représente un véritable casse-tête. D’un côté, il est difficile de se séparer d’un joueur clé qui contribue autant aux unités spéciales et au leadership dans le vestiaire.
De l’autre, la prudence exige de ne pas s’engager dans un contrat trop risqué, surtout avec des jeunes comme Owen Beck, prêts à monter et occuper le rôle d’Evans à moindre coût.
Vincent Damphousse résumait bien le problème.
« T’as Beck qui s’en vient, mais on n’a pas beaucoup de profondeur à Laval dans cette position-là pour être capable de jouer à ce niveau. On est excité pour lui, mais c’est un problème pour les Canadiens. »
La montée fulgurante de Jake Evans cette saison est indéniable, mais Montréal doit éviter de se laisser emporter par cette vague.
Renaud Lavoie appelle à la prudence : un contrat de 5 à 7 ans pour Evans pourrait devenir un boulet financier si ses performances exceptionnelles ne se maintiennent pas.
Dans un tel contexte, échanger Evans pourrait représenter la meilleure option pour maximiser la valeur de ce joueur au sommet de sa carrière.
À moins qu'il accepte un contrat de moins de 3 M$ par année.
Avec les semaines qui passent et la date limite des transactions qui approche, le Canadien devra trancher.
Quelle que soit la décision, elle devra être guidée par une évaluation réaliste des forces et des limites de Jake Evans.
Pour le directeur général Kent Hughes, la priorité est claire : vendre au sommet de la valeur d’un joueur. Et dans le cas de Jake Evans, cette valeur n’a jamais été aussi élevée.
S’il est évident qu’Evans pourrait être un rouage important pour les trios inférieurs du Canadien, les performances actuelles représentent une opportunité unique de maximiser son retour sur le marché des transactions.
Avec sa production et son rôle clé sur les unités spéciales, Evans pourrait facilement rapporter un choix de fin de première ronde au minimum ou être inclus dans un échange plus vaste pour acquérir un jeune talent ou un espoir de premier plan.
Kent Hughes pourrait tenter de prolonger Evans avant la date limite des transactions mais nous prions pour qu'il ne fasse pas l'erreur d'un contrat de 4 ans pour 16 millions de dollars (4 M$ par saison).
Ce montant correspond à la fourchette visée par l’agent d’Evans, mais il comporte des risques bien trop grands. Si Evans ne maintient pas son niveau de production actuel, ce contrat pourrait devenir un boulet financier pour une équipe en reconstruction.
Si Evans refuse une prolongation avoisinant les 3 M$ par année maximum, le CH devrait immédiatement explorer le marché.
Avec des équipes comme les Kings de Los Angeles, les Devils du New Jersey, ou encore le Wild du Minnesota, intéressées par un joueur de centre de son calibre, Hughes pourrait maximiser ce retour.
Si aucune prolongation ou transaction n’a lieu avant la date limite dans l'optique que le CH se bat pour les séries, Evans pourrait tester le marché des agents libres.
Dans ce scénario, le Canadien risque fortement de perdre un joueur précieux sans aucun retour. Hughes pourrait tenter de renégocier avec lui en juillet, mais les chances de le revoir à Montréal seraient alors très minces.
Le seul élément qui pourrait compliquer ce plan est la position du Canadien dans le classement à la fin février. Si l’équipe est toujours en course pour une place en séries éliminatoires, Hughes pourrait être réticent à échanger un joueur aussi important qu’Evans, même au sommet de sa valeur.
Martin St-Louis ne lui pardonnerair pas. Cette situation serait cauchemardesque pour la reconstruction.
Le dossier Jake Evans représente un véritable casse-tête pour Kent Hughes et son équipe. Doivent-ils prolonger un joueur en pleine ascension avec le risque de surpayer pour un rendement difficilement soutenable ?
Ou doivent-ils capitaliser sur sa valeur record pour accélérer la reconstruction de l’équipe ?
La prudence dicte de ne pas céder à l’émotion d’une saison exceptionnelle. Si Evans refuse une prolongation raisonnable, la meilleure option reste de l’échanger pour maximiser le retour.
Avec une reconstruction bien entamée et des jeunes talents comme Owen Beck prêts à prendre le relais, Hughes doit rester fidèle à sa stratégie à long terme.
Ça sent la transaction à plein nez...