La récente publicité de Tim Hortons mettant en vedette Chantal Machabée et Nick Suzuki a créé des réactions mitigées, pour ne pas dire controversées, sur les réseaux sociaux.
Alors que la vidéo se voulait légère et humoristique, mettant en scène le capitaine du Canadien, Nick Suzuki, et Chantal, elle a rapidement pris une tournure inattendue.
Plusieurs internautes, visiblement déconnectés du contexte humoristique de la publicité, ont critiqué le fait que la publicité allait servir les "sites à clics" pour annoncer que Nick Suzuki allait être échangé.
En effet, plusieurs blogues ont voulu "interpréter" les propos de Suzuki comme une annonce d'échange, ce qui a déclenché une vague de spéculations et d'inquiétudes chez les partisans du CH.
Dans un souci d'attirer l'attention et de générer du trafic, plusieurs de ces sites ont publié des titres sensationnalistes laissant entendre que Suzuki avait été échangé, semant ainsi la confusion parmi les partisans du Canadien de Montréal.
Ces titres, souvent formulés de manière ambiguë, ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, créant la colère des fans du CH.
On a même vu sur la toile: "Scandale: Nick Suzuki est échangé!"
Pour Chantal Machabée, ancienne figure respectée du journalisme sportif québécois et vice-présidente des communications chez le Canadien de Montréal, cette situation a été particulièrement difficile à gérer.
La publicité, censée être un simple clin d'œil, a été prise au pied de la lettre par un public qui ne lui a pas laissé de répit.
En effet, comme l'a si bien souligné Réjean Tremblay:
"Si Chantal contrôle beaucoup ce qui se dit et se publie dans l’entourage de l’Organisation, faut quand même reconnaître son doigté et son excellence à naviguer de Hockey30 à La Presse en passant par BPM Sports et Dans les coulisses. Vous essaierez de faire mieux. Même si des fois, elle me met en calvaisse…"
L'ironie de la situation réside également dans le choix de Tim Hortons comme commanditaire. L'entreprise est actuellement au cœur de plusieurs controverses, notamment une bataille judiciaire avec plusieurs de ses franchisés au Québec.
Onze restaurateurs franchisés, possédant au total 44 succursales au Québec, sont en conflit avec la maison-mère de Tim Hortons.
Ils reprochent à l'entreprise une politique de prix qui aurait réduit leurs marges bénéficiaires depuis 2021. Les franchisés allèguent que les prix imposés pour l'achat de leurs produits et équipements sont restés élevés, tandis que les prix de vente n'ont pas suivi, compromettant ainsi leur rentabilité.
Un autre scandale récent a éclaté lorsque Tim Hortons a envoyé par erreur des courriels à des centaines de milliers de Canadiens leur annonçant qu'ils avaient gagné un bateau dans le cadre du concours « Déroule le rebord pour gagner ».
L'excitation a rapidement fait place à la déception lorsque l'entreprise a admis qu'il s'agissait d'une erreur informatique.
Cette bévue a non seulement terni la réputation de Tim Hortons, mais a également mis son partenaire commercial, le Canadien de Montréal, dans une position délicate, étant donné leur association étroite.
Dans ce contexte, l'association de Machabée et Suzuki à cette marque n'a fait qu'amplifier les critiques à son égard, certains remettant en question son implication dans cette campagne publicitaire.
Il est certain que l'intention initiale de la publicité a été mal interprétée, mais elle soulève un point plus large sur les défis auxquels Chantal Machabée est confrontée dans son rôle au sein de l'organisation du Canadien de Montréal.
Elle doit non seulement gérer les communications de l'équipe, mais aussi composer avec une opinion publique souvent imprévisible et parfois impitoyable.
Comme Tremblay l'a mentionné, il est indéniable que Machabée a su se tailler une place de choix dans un environnement dominé par les critiques et les pressions constantes.
Malgré tout, ce nouvel épisode démontre que Chantal Machabée, avec son doigté et son excellence, continue de naviguer à travers les tempêtes médiatiques...avec le sourire..
Mais une chose est sûre : la prochaine fois que le Canadien de Montréal choisira un commanditaire, ils devront peut-être réfléchir à deux fois avant de s'associer à une marque en pleine controverse.
Car si la publicité est un art délicat, il n'en reste pas moins que dans le monde des communications sportives, l'erreur de jugement peut coûter cher.
Ces controverses, cumulées à la stratégie des "sites à clics", ont contribué à créer une atmosphère de méfiance et de confusion.
L'exploitation de la publicité avec Chantal Machabée et Nick Suzuki par ces sites montre à quel point l'information peut être déformée et utilisée à des fins lucratives, comme Tim Hortons avec ses faux concours.
Parions que c'est la dernière fois que Suzuki annonce qu'il est échangé dans une publicité...