Transaction Montréal-Floride-Buffalo: le cauchemar sans fin de Samuel Montembeault

Transaction Montréal-Floride-Buffalo: le cauchemar sans fin de Samuel Montembeault

Par Marc-André Dubois le 2024-09-04

Samuel Montembeault traverse une période particulièrement difficile, une épreuve qui semble sans fin pour le gardien québécois.

Malgré ses efforts et son engagement sans limite envers les Canadiens de Montréal, les rumeurs incessantes entourant l'acquisition potentielle d'un jeune gardien talentueux continuent de hanter son quotidien.

La dernière en date, celle de Yaroslav Askarov, a laissé Montembeault dévasté, apprenant que Kent Hughes avait été particulièrement agressif dans ses tentatives pour acquérir le jeune prodige russe.

Bien que l'échange d'Askarov aux Sharks de San Jose ait temporairement éloigné cette menace, Montembeault se retrouve encore et toujours dans une situation précaire.

Les spéculations autour de Spencer Knight en Floride et de Devon Levi à Buffalo, deux autres jeunes gardiens potentiellement disponibles sur le marché des transactions, ne font qu'ajouter à son angoisse.

Ces deux noms reviennent sans cesse lorsque l'on parle des jeunes gardiens susceptibles d’intéresser le Canadien de Montréal.

Ces deux gardiens, prometteurs mais en situation délicate dans leurs équipes respectives, représentent une menace concrète pour Samuel Montembeault.

Spencer Knight, âgé de 23 ans, est l’un des jeunes gardiens les plus talentueux de la LNH. Repêché au 13e rang par les Panthers de la Floride lors du repêchage de 2019, Knight mesure 6 pieds 3 pouces et pèse 192 livres.

Ses performances impressionnantes lui ont valu une place de choix au sein de l’organisation des Panthers, où il était destiné à devenir le gardien numéro un. Mais ses problèmes de santé mentale ont fait en sorte qu'il est rentré dans le programme d'aide de la LNH.

La saison dernière, Knight a connu des hauts et des bas, évoluant principalement dans la Ligue américaine (AHL) avec les Checkers de Charlotte.

Il a terminé la saison avec une fiche de 25 victoires, 14 défaites et 5 défaites en prolongation, ce qui, malgré tout, témoigne de son potentiel énorme.

En carrière dans la LNH, Knight affiche une fiche respectable de 32 victoires, 17 défaites et 6 défaites en prolongation, avec une moyenne de buts alloués de 2,41 et un pourcentage d’arrêts de 0,905.

Avec les Panthers qui ont remporté la Coupe Stanley sans lui, Knight n’est plus aussi assuré de son avenir en Floride.

David Pagnotta de The Fourth Period a récemment rapporté que bien que les Panthers n’offrent pas activement Knight sur le marché des transactions, les équipes de la LNH continuent de montrer un intérêt marqué pour lui.

Cela laisse présager que le gardien pourrait être disponible au bon prix, offrant ainsi au Canadien une opportunité de mettre la main sur un jeune gardien au potentiel élevé, mais en quête d’une deuxième chance.

Devon Levi, quant à lui, a aussi été considéré comme un prodige à ses débuts.

Repêché par les Panthers en 2020 au 212e rang, il a été échangé aux Sabres de Buffalo en 2021 dans le cadre de la transaction envoyant Sam Reinhart en Floride.

Levi a immédiatement été vu comme l’un des futurs grands gardiens de la LNH malgré son petit gabarit, grâce à ses performances exceptionnelles au niveau universitaire.

Cependant, la réalité de la LNH s'est avérée plus difficile que prévue pour Levi. Après une saison difficile où il n’a pas réussi à s’imposer comme le gardien numéro un, Levi a vu son coéquipier, Ukko-Pekka Luukkonen, prendre le dessus dans la hiérarchie des Sabres.

Luukkonen a récemment signé un contrat de quatre ans, avec un salaire annuel de 4,75 millions de dollars, ce qui solidifie sa place comme gardien numéro un à Buffalo et pousse Levi un peu plus vers la porte de sortie.

Pour aggraver les choses, les Sabres ont signé le vétéran James Reimer sur le marché des agents libres, une décision qui montre clairement que l’équipe cherche à ajouter de l’expérience devant le filet, au détriment de Levi.

Devon Levi se retrouve donc dans une situation difficile, risquant de devenir le troisième gardien de l'équipe, relégué au rôle de spectateur.

Ces noms circulent avec insistance dans les discussions, laissant entrevoir que le directeur général des Canadiens est toujours à la recherche d'un gardien d'avenir, malgré la présence de Montembeault, Primeau et surtout le prodige Jacob Fowler, pressenti pour devenir le Carey Price 2.0.

Pour un joueur qui a tout donné pour son équipe et sa ville natale, cette situation est particulièrement cruelle. Le sentiment de trahison est évident, surtout lorsque l'on sait que Montembeault a accepté un contrat à rabais (3,15 M$ par année pour trois ans), croyant que cette loyauté serait récompensée.

Au lieu de cela, il se voit relégué au second plan, avec une direction qui semble hésiter à lui accorder la confiance qu'il mérite.

Les comparaisons avec Devon Levi, qui a vu sa position de gardien numéro un à Buffalo être détruite par l'Ukko-Pekka Luukkonen, sont inévitables.

Surtout que Levi est Montréalais et que les rumeurs de transaction circulent autour de lui. Si Levi débarque à Montréal, les fans du CH seront au 7e ciel.

Que ce soit Spencer Knight, Devon Levi et même Jacob Fowler d'ici deux ans maximun, Montembeault va se retrouver dans une situation similaire, où malgré tous ses efforts, il serait surpassé par un jeune prodige, laissant ses rêves de devenir le gardien incontesté des Canadiens s'effondrer.

Alors que la saison approche, Montembeault devra mettre toutes les rumeurs de côté et redoubler d'efforts pour prouver sa valeur.

Mais comment peut-il s'épanouir pleinement, sachant que l'organisation pour laquelle il se bat tente activement de le remplacer?

La route s'annonce difficile pour Montembeault, qui, de toute évidence, ne sera pas le gardien partant que le CH sera prêt à remporter la Coupe Stanley.

Une chose est certaine, Samuel Montembeault mérite mieux que cela. Son dévouement et son talent devraient suffire à convaincre la direction des Canadiens de lui accorder la place qu'il a si durement gagnée, sans chercher constamment à améliorer la position de gardien de but.

Mais la réalié est que Kent Hughes et Jeff Gorton ne lui font pas confiance.

Pour l'instant, Montembeault devra continuer à se battre, en espérant que sa loyauté finira par être récompensée, et que les Canadiens finiront par voir en lui le gardien d'avenir qu'il aspire à devenir, malgré le fait qu'il sera déjà âgé de  28 ans en octobre.

Toutefois, si on regarde la réalité face, il est clair que ce n'est pas Montembeault qui soulèvera la Coupe Stanley à Montréal.