Ça jase sur le marché des transactions.
Pour les Devils du New Jersey, la quête d’un centre défensif fiable n’est plus une simple option, mais une nécessité.
La franchise, qui connaît une belle remontée défensive cette saison, se trouve en belle position pour rêver à la Coupe Stanley.
Après une année horrible la saison dernière, notamment avec une équipe qui se battait pour élever son niveau défensif, les Devils ont enfin trouvé la stabilité en défense grâce à un changement clé dans leur système et à des ajouts au cours des dernières années comme Dougie Hamilton, Brett Pesce, Brenden Dillon et Johnathan Kovacevic. (Kent Hughes a des sueurs froides en lisant ce texte).
Mais pour couronner cette transformation, un dernier ingrédient manque : un centre qui peut non seulement contrôler le jeu défensivement, mais aussi avoir un impact sur les unités spéciales. Et c’est là qu’intervient Jake Evans.
Jake Evans, un joueur qui semble n'avoir cessé d'évoluer sous les ordres de Martin St-Louis à Montréal, est en train de devenir bien plus qu’un simple centre de soutien pour le Canadien de Montréal.
Avec 12 points (4 buts, 8 passes) en 24 matchs cette saison, Evans affiche un ratio similaire à celui de Dawson Mercer des Devils (14 points en 28 matchs), mais avec un impact beaucoup plus profond dans la zone défensive.
En effet, tout en maintenant une production offensive respectable, Evans excelle sur le désavantage numérique, un aspect de son jeu qui n’est pas passé inaperçu auprès des décideurs des Devils.
Le directeur général des Devils, Tom Fitzgerald, n’a cessé de répéter son désir de renforcer sa profondeur au centre, en particulier sur le quatrième trio ou dans la ligne inférieure.
Il recherche un joueur capable de gagner des mises en jeu dans sa propre zone, d’être responsable défensivement, et de contribuer à des unités spéciales solides.
Evans coche toutes ces cases. Et tandis que Mercer se plaint ouvertement de ne pas jouer à sa position naturelle au centre, se retrouvant coincé sur le troisième trio à droite, les Devils commencent à se rendre compte que le véritable atout qui leur manque pourrait bien être Evans.
Mais pourquoi les Devils envisageraient-ils de transiger Evans alors que Dawson Mercer, leur jeune talent, connaît aussi une saison médiocre ?
Mercer, avec ses 14 points en 28 matchs, n'a pas encore réussi à démontrer sa valeur en tant que centre de la LNH, et ses réclamations de jouer à cette position sont de plus en plus bruyantes.
Pourtant, malgré ses frustrations, il est évident que Mercer n’a pas prouvé, sur le long terme, qu’il pouvait s’imposer dans ce rôle avec New Jersey. C’est là que Jake Evans pourrait entrer en jeu.
En apparence, la transaction semble logique, voire inévitable. Non seulement Evans possède une valeur défensive incomparable, mais il joue aussi un rôle clé dans les unités spéciales, un domaine où les Devils ont besoin de profondeur.
Evans, qui a le style sécuritaire parfait pour les séries, enchaîne les performances solides en zones défensives tout en maintenant une présence offensive modérée, parfaite pour un centre de bottom-six.
Le défi pour Kent Hughes, directeur général des Canadiens, est de naviguer habilement dans cette situation. Evans, en étant un joueur qui commence à s’imposer comme un modèle de fiabilité, voit sa valeur grimper.
Cependant, ce qui pose problème, c’est le montant que son agent semble prêt à négocier : un contrat à long terme avoisinant les 4 à 4,5 millions de dollars par an.
Si Hughes accepte cette demande, il s’expose à un risque. Bien que la demande soit compréhensible étant donné la croissance du jeu d’Evans, elle pourrait rapidement devenir une erreur stratégique, surtout dans un alignement du Canadien en reconstruction où chaque dollar sous le plafond salarial compte.
En comparaison, si les Devils décident de faire une offre sérieuse à Evans, il serait intéressant de savoir s’il accepterait de prolonger son contrat avec eux à un salaire qui, bien qu’élevé, pourrait être plus aligné avec la structure salariale de New Jersey.
Les Devils, à la recherche de stabilité, pourraient être prêts à accorder ce contrat, mais à quel prix pour Kent Hughes ?
Pour les Canadiens, la tentation de maximiser la valeur d’Evans en le tradant pourrait s’avérer plus judicieuse à long terme.
Ils pourraient capitaliser sur un joueur dont la demande contractuelle augmente tout en cherchant à renforcer leur propre alignement à travers un retour en talents ou en choix de repêchage.
L’intérêt des Devils pour Evans n’est donc pas seulement une coïncidence. Le Canadien pourrait bien trouver dans cette situation une occasion unique de renforcer son avenir tout en répondant à un besoin immédiat de profondeur au centre.
Si Evans devait être échangé, et si cette transaction se concrétisait avec une prolongation de contrat pour Evans à New Jersey, cela offrirait aux Canadiens une chance de réorienter leur alignement tout en réduisant la pression salariale.
Le retour pourrait inclure un jeune centre qui justement, n'est pas employé à sa position naturelle chez les Devils. Est-il temps de rêver à Dawson Mercer à Montréal?
Les Devils, quant à eux, seraient ravis d’obtenir Evans, un joueur qui comble un besoin spécifique tout en apportant de la stabilité à un centre qui pourrait se trouver dans un rôle crucial en séries éliminatoires.
Avec la compétition dans la division métropolitaine de plus en plus féroce, Fitzgerald pourrait ne pas vouloir laisser passer une occasion d'ajouter un tel joueur.
Dans un monde idéal, la transaction serait Evans (prolongé) pour Mercer, mais la réalité voudra que le CH devra rajouter un ou des éléments dans la balance.
Les Canadiens recevraient alors en retour un joueur capable de renforcer leur alignement à long terme, tout en permettant à Evans de faire partie d’une équipe en quête de profondeur et de continuité dans ses unités défensives et spéciales.
Les Devils rêvent à Evans, et les Canadiens pourraient bien se retrouver dans la position idéale pour en tirer profit.
Une opportunité d’échange judicieuse, stratégique et bénéfique pour les deux équipes, mais surtout pour une occasion en or d'obtenir un jeune joueur qui a toujours été dans le viseur de Kent Hughes.
Dawson Mercer à Montréal...calmerait la colère du Québec.
Bien que Jake Evans semble être une cible de plus en plus sérieuse pour les Devils, il ne faut pas oublier qu’un autre joueur du Canadien pourrait également attirer l’attention de New Jersey : Christian Dvorak.
Si les Devils ne parviennent pas à conclure un accord avec les Canadiens pour Evans, Dvorak représente une alternative solide pour de la profondeur au centre en vue des séries, même s'il ne permettra pas d'aller chercher Mercer.
Mais le plan A de Kent Hughes est bel et bien d'aller chercher l'attaquant des Devils, alors que la frustration de Mercer pourrait devenir un point de rupture pour New Jersey, le Canadien se doit de profiter de cette situation.
Au DG du CH de jouer.