Le couperet est tombé.
Les Sénateurs d’Ottawa se retrouvent dans une position catastrophique.
Linus Ullmark, leur gardien vedette, est tombé au combat, sa blessure étant qualifiée de "week-to-week", un terme poli pour dire que son retour pourrait prendre des semaines, voire des mois.
Et maintenant, le Canadien de Montréal, longtemps perçu comme un adversaire en reconstruction, est à un maigre point de la dernière place en séries, occupée par Ottawa.
Mais ce qui fait grincer des dents dans la capitale nationale, c’est cette nouvelle qui circule dans les coulisses : le directeur général des Sénateurs, Steve Staios, aurait eu la possibilité de renforcer sa brigade de gardiens en réclamant Cayden Primeau au ballottage.
Une occasion manquée qui, aujourd’hui, résonne comme une gifle au visage de l’organisation.
Lorsque le Canadien a soumis Primeau au ballottage le 27 décembre, les Sénateurs étaient parmi les nombreuses équipes qui avaient besoin d'un gardien.
Avec un Linus Ullmark déjà sur une jambe et un Anton Forsberg incertain, il aurait été logique de tenter le coup avec Primeau. Gratuitement, en plus.
Mais Staios, dans sa grande sagesse, a décidé de passer son tour. Les justifications étaient floues, et plusieurs journalistes à Ottawa commencent à sérieusement douter des décisions du nouveau DG.
Comment une équipe qui prétend vouloir faire les séries peut-elle manquer une opportunité aussi évidente ?
Après avoir laissé Primeau filer sans le réclamer, Staios aurait tenté de rectifier le tir en approchant Kent Hughes pour discuter d’une transaction impliquant Primeau.
L’idée ?
Réaliser un échange "de ligue américaine" qui permettrait aux Sénateurs de récupérer Primeau tout en évitant qu’il doive repasser par le ballottage. Une tactique horrible qui a échoué spectaculairement.
Selon plusieurs sources proches de l’organisation montréalaise, Hughes a rapidement fermé la porte à cette demande, soulignant qu’il n’était pas question d’aider un rival direct de division, encore moins un adversaire dans la course aux séries.
Le DG des Canadiens aurait même été catégorique : "Primeau ne sera pas échangé à Ottawa. Point final."
Les Sénateurs, qui s’accrochent désespérément à leur place en séries, se retrouvent aujourd’hui avec une situation de gardiens digne d’une farce.
Ullmark est sur la touche pour une durée indéterminée, et les options derrière lui sont risibles. Mads Søgaard, rappelé d’urgence de Belleville, est loin d’avoir prouvé qu’il peut tenir le fort à long terme.
Quant à Leevi Meriläinen, inutile de vous expliquer qu'il n'est pas la solution.
Pendant ce temps, à Montréal, Jakub Dobes brille de mille feux, renforçant chaque jour l’impression que Primeau était un surplus dans l’organisation.
Mais ce surplus aurait pu être une bouée de sauvetage pour Ottawa.
Au lieu de cela, les Sénateurs sont pris au piège de leur propre incompétence, et les journalistes locaux n’hésitent pas à pointer du doigt Steve Staios.
"Primeau était là, disponible, et on a préféré l’ignorer. Maintenant, on pleure sur notre sort. C’est pathétique," a-t-on pu entendre les ondes de TSN 1200.
Ce qui rend la situation encore plus humiliante pour Ottawa, c’est le contraste évident avec Montréal. Tandis que les Sénateurs pataugent dans une crise devant le filet, les Canadiens ont vu Dobes réaliser un blanchissage à ses débuts dans la LNH, puis de voler l'Avalanche du Colorado.
Un gardien calme, confiant et déjà mature, qui démontre que l’organisation montréalaise a de quoi voir venir.
Primeau, pour sa part, a renoué avec la victoire avec le Rocket de Laval, et le gardien pense toujours qu'il est un gardien de la LNH.
Ce qui est ironique, c’est que même un gardien dans une situation aussi précaire que la sienne aurait été une amélioration pour les Sénateurs en ce moment.
Les Sénateurs d’Ottawa se sont longtemps positionnés comme une équipe prête à franchir un cap cette saison.
Les attentes étaient élevées. Mais les lacunes dans la gestion de l’effectif commencent à s’accumuler, et la situation des gardiens en est le symptôme le plus flagrant.
Steve Staios, encore nouveau dans son rôle, perd rapidement la confiance des partisans et des médias. Son refus de réclamer Primeau, suivi de sa tentative désespérée de le récupérer via un échange, prouve sa gestion confuse et incohérente.
Avec un Canadien en pleine remontée et à seulement un point d’eux, les Sénateurs risquent de voir leur position en séries glisser entre leurs doigts.
Et lorsqu’ils regarderont en arrière pour identifier les moments clés de leur effondrement, cette décision de ne pas réclamer Primeau pourrait bien figurer en haut de la liste.
La réalité est simple : Ottawa est en crise, et les solutions ne sont pas au rendez-vous. Pendant ce temps, Montréal, autrefois considéré comme un rival en reconstruction, montre des signes de progression évidents.
Les critiques envers Staios ne se limitent pas à Ottawa. À travers la LNH, cette décision est perçue comme un échec monumental.
Primeau, bien que loin d’être une étoile montante, représentait une option raisonnable et peu coûteuse pour stabiliser la situation.
Ne pas l’avoir réclamé, pour ensuite supplier Montréal de le céder via un échange, est un geste qui ternit la crédibilité de l’organisation.
Les Sénateurs d’Ottawa se sont tirés une balle dans le pied en ignorant Cayden Primeau. Maintenant, ils payent le prix de leur inaction et de leur mauvaise gestion.
Pendant ce temps, le Canadien de Montréal, porté le prodige Jakub Dobes, prouve que la reconstruction peut être bien menée avec une vision claire.
Pour Ottawa, le temps presse, mais les options se font rares. Les partisans méritent mieux. Malheureusement, tant que les décisions incohérentes persisteront, les Sénateurs resteront coincés dans un cycle d’échecs et de regrets.
Le CH leur souffle dans le cou pour les séries. Et Kent Hughes ne va jamais au grand jamais les aider en leur envoyant Cayden Primeau.
Autant le perdre pour rien en tant qu'agent libre avec restriction cet été.
Les séries sont devenus la priorité. Le Québec en entier y croit dur comme fer.