Des légendes finissent parfois par perdre le contrôle de leur propre destinée.
Sidney Crosby, capitaine modèle et visage de Pittsburgh depuis deux décennies, se retrouve soudain prisonnier d’un scénario qui ne dépend plus de lui.
Le nom qui circule partout depuis le début du camp n’est même pas le sien, mais celui d’Evgeni Malkin.
Ce même Malkin qu’on croyait fidèle aux Penguins jusqu’à la fin, celui qui répétait qu’il ne se voyait nulle part ailleurs, pourrait aujourd’hui détenir la clé du départ de Crosby.
Selon Frank Seravalli, la question commence à se poser sérieusement : est-ce que Malkin va accepter d’être échangé à la date limite des transactions?
Et surtout, est-ce qu’il est prêt à lever ses conditions pour s’envoler vers la Floride?
Ce n’est pas anodin. Malkin passe ses étés dans la région de Miami, il connaît l’endroit, il aime le climat, il profite déjà de ce luxe.
Ajouter à ça l’avantage fiscal en Floride, où il n’y a pas d’impôt d’État, et soudainement, l’idée de se retrouver avec les Panthers prend une allure séduisante.
Et le timing est tout sauf banal. Alexander Barkov, le cœur de cette franchise, est absent depuis des semaines. Sa saison est pratiquement compromise.
Imaginez la scène : les Panthers, champions en titre, qui voient leur capitaine tomber et qui cherchent désespérément à colmater la brèche au centre.
Ils n’ont pas beaucoup d’options. Alors qu’est-ce qui tombe du ciel? Un Malkin disponible, prêt à devenir le vétéran sauveur dans une équipe construite pour gagner tout de suite. C’est une occasion en or.
Mais le vrai séisme est ailleurs. Parce que si Malkin part, c’est tout l’équilibre des Penguins qui explose.
On ne parle pas seulement d’un joueur. On parle du partenaire de toujours de Crosby.
De l’autre pilier de la dynastie. S’il lève le camp, qu’est-ce qu’il reste pour Crosby?
Deux ans encore sur son contrat, deux ans de plus à Pittsburgh, dans une équipe qui se dirige vers la reconstruction.
Seravalli le dit à mots couverts : si Malkin accepte son départ, ce sera un feu vert indirect donné à Crosby pour commencer à envisager son propre futur ailleurs.
Et ce n’est pas une idée folle.
Crosby a déjà dit qu’il voulait gagner, encore et toujours.
Mais gagner à Pittsburgh? Avec qui? Avec quoi? Guentzel est parti. Letang vieillit. Malkin pourrait plier bagage.
Alors Crosby se retrouve seul, planté au centre d’une équipe qui ne fait que s’accrocher au passé. Il veut encore soulever une coupe.
Tout le monde le sait. Tout le monde y pense.
Et si la Floride recrute Malkin, si les Panthers se reforment autour de lui en attendant Barkov, Crosby voit quoi? Il voit qu’il n’a plus rien à quoi se raccrocher à Pittsburgh.
Le pire pour les Penguins, c’est que cette décision ne leur appartient même pas.
Elle est entre les mains de Malkin. C’est lui qui, en disant oui à un échange, déclenche un effet domino qui peut pousser Crosby dehors.
La date limite des transactions pourrait devenir un point de non-retour. Imaginez le cauchemar pour la direction de Pittsburgh : devoir annoncer que Malkin s’en va, puis, quelques mois plus tard, que Crosby demande lui aussi à quitter.
C’est la fin d’une ère, mais c’est surtout une sortie forcée, précipitée, brutale.
Et devinez où les rumeurs pointent déjà? Montréal.
Parce que si Crosby devait bouger, si Pittsburgh acceptait de briser le cœur de la ville, les insiders, de Michael Russo à d’autres, l’ont déjà dit : s’il y a une destination logique pour Crosby, c’est Montréal.
C’est le seul marché capable de supporter l’onde de choc, d’offrir le prestige, la passion, et même l’héritage francophone d’un joueur comme Crosby.
Kent Hughes ne dirait pas non. Jeff Gorton non plus. Et les partisans? Ils en feraient une religion.
Mais on n’en est pas là. Tout part de Malkin.
C’est lui la bombe à retardement. C’est lui qui peut faire exploser la cage dorée de Crosby.
Si Malkin accepte la Floride, s’il accepte d’endosser un rôle de sauveur aux côtés de Sam Reinhart et Carter Verhaeghe, alors c’est la fin pour Pittsburgh.
Les fans devront se préparer à voir le visage de leur franchise réfléchir sérieusement à son avenir.
Ce qui rend l’histoire encore plus savoureuse, c’est le contexte de la Floride.
Les Panthers ne sont pas n’importe quel club. Ils viennent de gagner la Coupe Stanley. Ils sont en mission pour la défendre.
Et ils ont l’espace, l’audace et la situation parfaite pour accueillir un joueur du calibre de Malkin, même à 39 ans.
Imaginez la scène : Sunrise, printemps 2026, Evgeni Malkin au centre du deuxième trio, qui retrouve le goût de jouer dans un climat de gagnants.
Est-ce que Crosby peut regarder ça et se dire : « moi, je vais rester dans la grisaille de Pittsburgh »? Bien sûr que non.
On en revient toujours au même constat. Malkin a le pouvoir. S’il décide de dire oui, c’est toute une dynastie qui s’effondre.
Et si les Penguins perdent Malkin, ils perdent Crosby par ricochet. Les fans doivent commencer à s’y préparer.
Pour l’instant, rien n’est signé. Rien n’est annoncé.
Mais la simple possibilité a suffi à lancer la machine.
Les réseaux sociaux s’enflamment, les insiders multiplient les spéculations, et à Pittsburgh, les visages se crispent.
Tout le monde le sait : c’est peut-être la fin. La fin d’une histoire commencée en 2005, avec deux kids devenus légendes, qui ont soulevé trois coupes ensemble. Mais les légendes, elles aussi, finissent par s’effriter.
La bombe est amorcée. Elle porte un nom : Evgeni Malkin.
Et si elle explose à la date limite, ne soyez pas surpris de voir Sidney Crosby, à son tour, chercher la sortie.
À suivre ...