Cayden Primeau est au centre d’une véritable tempête médiatique, alors que les médias et les partisans du Canadien de Montréal perdent rapidement espoir en sa capacité à devenir un gardien régulier de la LNH.
Avec Primeau, c'est tout ou rien. Il peut être magistral, mais quand il s'écroule, il n'est pas capable de se relever et d'arrêter l'hémorragie.
Lorsqu’il s’effondre, il semble littéralement abandonner, offrant un spectacle inquiétant pour une organisation en quête de stabilité devant le filet.
Les appels à son remplacement se multiplient, certains réclamant même le rappel de Jakob Dobes à Laval et soumettre Primeau au ballottage.
Mais Kent Hughes, le directeur général du CH, hésite. La crainte de perdre Primeau « pour rien » le paralyse, compliquant une situation déjà délicate au possible.
La vérité est dure à accepter : Primeau n’a plus la valeur qu’on espérait sur le marché des transactions. Chaque match où il flanche enfonce un peu plus l’idée qu’il ne sera jamais un gardien régulier dans la LNH.
Les partisans, frustrés, s'impatientent de voir la direction agir. Kent Hughes, toutefois, reste prudent. Selon les rumeurs, il garde un œil attentif sur le marché des gardiens, en quête d’une solution à court terme pour seconder Samuel Montembeault.
Cette approche permettrait à Dobes de rester à Laval pour continuer son développement et offciellement faire le saut dans la LNH dès la saison prochaine.
C’est ici que San Jose entre en jeu. Les Sharks, qui préparent l’arrivée de Yaroslav Askarov, eux qui ont rétrogradé le gardien dans la ligue américaine contre toute attente, seraient prêts à échanger l’un de leurs deux gardiens, MacKenzie Blackwood ou Vitek Vanecek.
Ces deux joueurs deviennent agents libres à la fin de la saison, ce qui représente une opportunité sans risque pour le Canadien.
Si Hughes décidait d'obtenir Blackwood (27 ans et salaire de 2,35 M$) ou Vanecek (28 ans, 3,4 M$), cela offrirait une solution temporaire tout en laissant Dobes mûrir à Laval.
Mais même si cette option semble alléchante, elle ne résout pas l’énigme Primeau, à moins de l'envoyer à San Jose, qui pourrait utiliser Primeau dans la LNH pour qu'Askarov continue de jouer dans la ligue américaine.
Ainsi, San Jose se retrouverait la saison prochaine (ou plus tard cette saison) avec un tandem Askarov-Primeau, alors que le DG Mike Grier pourrait échanger Blackwood et Vanecek, qui ne sont définitivement pas les gardiens d'avenir de cette organisation.
Le dilemme est clair : soit Primeau est échangé pour des miettes, soit il est soumis au ballottage avec le risque qu’une autre équipe le récupère sans compensation.
Hughes semble prisonnier de la peur de « perdre pour rien » un joueur qui, en réalité, ne vaut plus grand-chose sur le marché.
Chaque jour qui passe sans décision pèse un peu plus sur l’organisation, alors que la patience des partisans envers Primeau est déjà au fond du trou.
La situation est d’autant plus délicate que Montembeault veut vraiment devenir le VRAI numéro un. Voilà un gardien qui commence à s’imposer réellement, mais qui ne peut porter seul le poids de la saison.
Il faut un jeune vétéran pour le seconder, en attendant Dobes.
Dans une ligue où la stabilité devant le filet est une condition essentielle pour le succès d'une équipe, le Canadien ne peut plus se permettre d’attendre indéfiniment que Primeau devienne ce que l’on espérait.
L’hésitation de Hughes pourrait rapidement devenir un handicap.
Les options sont claires, mais aucune n’est parfaite : Primeau doit soit être sacrifié dans une transaction, soit soumis au ballottage, au risque de le voir partir sans retour.
Le moment de vérité approche pour Kent Hughes.
L’organisation doit prendre une décision ferme et assumer les conséquences. Accepter l’inévitable : Primeau ne deviendra pas le gardien qu’on avait espéré.
Protéger Dobes à Laval en trouvant un gardien temporaire sur le marché des transactions est peut-être la meilleure option à court terme.
Car, au bout du compte, chaque jour d’hésitation diminue encore un peu plus la valeur déjà minime de Primeau.
Qu’il soit échangé pour des peanuts ou qu’il soit perdu au ballottage, il est clair qu’il n’y a plus de place pour Primeau dans le plan à long terme du CH.
Hughes doit trancher rapidement avant que cette situation ne devienne un poids pour l’équipe.
Le pari sur Primeau semble perdu, et il est temps pour le Canadien de tourner la page et d'investir dans l’avenir. Et cette solution passe peut-être par San Jose.