Quand Elliotte Friedman prononce un nom, les oreilles se dressent partout dans la LNH.
Cette semaine, c’est celui de Nick Schmaltz qui a résonné.
Pas dans un vague contexte. Dans une phrase lourde de sous-entendus :
« Les négociations n’ont pas bien été l’été dernier, je pense pas qu’ils aient été proches. »
En d’autres mots, quelque chose a cassé entre Schmaltz et Utah.
Et dans cette brèche, Kent Hughes a peut-être une occasion en or de combler le trou béant qui existe toujours derrière Nick Suzuki au centre du Canadien de Montréal.
Nick Schmaltz, 29 ans, est ce genre de joueur que les équipes veulent garder… mais qu’elles n’osent pas surpayer.
C’est là que tout se joue. L’organisation du Utah marche sur une fine ligne.
L’équipe va bien : 8 victoires, 3 défaites. Elle est dans le portrait des séries, elle produit offensivement, et Schmaltz est au cœur de ce succès.
Mais la direction sait qu’il pourrait partir pour rien l’été prochain.
Et si les négociations sont aussi froides que le dit Friedman, on peut s’attendre à ce que des équipes comme le Canadien s’activent en coulisses.
Parce que Schmaltz, c’est exactement le profil que Martin St-Louis n’a pas encore au centre.
Depuis le début de la saison, Schmaltz accumule les points : 7 buts, 10 passes, 17 points en 11 matchs.
Il joue 19 minutes et 39 secondes par match, il est utilisé à toutes les sauces, et il répond.
En avantage numérique, il est une menace constante.
À cinq contre cinq, il génère du jeu. Il peut jouer au centre ou à l’aile, il est malléable, responsable et mature.
Depuis 2021, il a trouvé une constance qu’on ne lui reconnaissait pas à Chicago. Avec déjà cinq saisons de 20 buts ou plus, Schmaltz est devenu un véritable couteau suisse offensif.
L’an dernier, il a cumulé 63 points en 82 matchs, avec une efficacité redoutable dans les moments clés.
Et contrairement à des joueurs plus âgés comme Nazem Kadri ou même Mika Zibanejad, il est encore dans la fleur de l’âge.
Ce qui signifie deux choses : il produit maintenant… et il va coûter cher plus tard.
C’est ici que le bât blesse. Schmaltz est sous contrat à 5,85 millions de dollars. Mais tout le monde sait que ce chiffre va grimper.
Et c’est ce que Utah semble avoir refusé d’assumer cet été. Il n’y a pas eu d’entente. Pas même une proximité. Et ça ouvre une porte.
Cette porte, c’est celle que Kent Hughes a toujours laissée entrouverte depuis que le CH tente de stabiliser son top 6.
Oui, Nick Suzuki est un premier centre solide. Mais derrière lui, le vide.
Kirby Dach est dans l’alignement, mais joue sur une unité d’énergie avec Zachary Bolduc et Joe Veleno.
Peu d'utilisation en avantage numérique, peu de responsabilités. Même chose pour Veleno.
Ce sont des joueurs qui évoluent présentement comme un quatrième trio.
Le vrai top 6, ce sont Suzuki, Caufield et Slafkovsky d’un côté, et une combinaison en rotation de Newhook, Kapanen et Demidov de l’autre.
Mais ce n’est pas assez. Le CH a besoin d’un centre capable de prendre le relais. Un gars qui peut affronter les meilleurs, produire à 5 contre 5, tenir son bout défensivement, et se hisser dans les unités spéciales.
Schmaltz est tout ça. Il est ce que Kirby Dach n’est pas encore, ce que Veleno ne sera peut-être jamais, ce que Bolduc aspire à devenir.
Et avec 17 points, il est au 8e rang des pointeurs de la LNH, tout juste derrière Nick Suzuki (18).
Quand on vous dit que c’est sérieux, c’est pas une hyperbole.
Schmaltz produit comme une vedette. Il est devant des gars comme Kyle Connor. Il est dans la même conversation que les meilleurs.
Et surtout, il veut négocier. Il veut son contrat.
Plus il performe, plus il augmente sa valeur.
Et plus Utah est coincé.
Est-ce que Bill Armstrong va vouloir le perdre pour rien en juillet ?
Ou va-t-il le sacrifier avant la date limite pour récupérer quelque chose de substantiel ?
C’est là que Kent Hughes doit être prêt. Parce que Schmaltz, ce n’est pas juste un luxe.
C’est la pièce manquante. Celle qui pourrait permettre au Canadien de s’inscrire dans une vraie course. Pas juste dans les projections.
Dans les faits... ce genre de joueur ne se rend pas souvent sur le marché.
Et quand il le fait, il faut sauter. Schmaltz coche toutes les cases. Il est clutch. Il est mobile. Il est constant. Il est prêt.
La seule chose qui manque, c’est une organisation qui veut miser sur lui à long terme.
Et si cette organisation, c’était le Canadien ?
Mmmm....
