Tristesse à Pittsburgh: Erik Karlsson s'effondre

Tristesse à Pittsburgh: Erik Karlsson s'effondre

Par David Garel le 2025-07-30

Le ciel tombe sur la tête de Kyle Dubas alors que le fiasco Karlsson expose l’imposture des Penguins

Il y a des jours où tout s’écroule. Où l’illusion ne tient plus. Où même les mensonges bien ficelés se décomposent sous le poids de la réalité. À Pittsburgh, cette journée est arrivée. Et elle porte un nom : Kyle Dubas.

Le DG des Penguins, auréolé à son arrivée comme un génie moderne du hockey, est aujourd’hui nu devant la Ligue nationale.

Désemparé. Dépassé. Et incapable d’échanger ses erreurs, à commencer par l’un des plus gros boulets contractuels de la LNH : Erik Karlsson.

Oui, Erik Karlsson. L’ancien défenseur étoile, celui qui devait redonner ses lettres de noblesse à Pittsburgh, est désormais un fardeau dont personne ne veut.

Un contrat empoisonné, intransigeable, et devenu le symbole même de l’échec de Dubas à insuffler une nouvelle vie à une organisation à bout de souffle.

Le marché s’effondre, la valeur de Karlsson aussi.

Pour Erik Karlsson, c’est l’humiliation suprême. L’ancien récipiendaire du trophée Norris, autrefois considéré comme l’un des meilleurs défenseurs offensifs de sa génération, est aujourd’hui persona non grata dans toute la LNH.

Non seulement les Penguins n’arrivent pas à l’échanger, mais même les équipes canadiennes qui avaient démontré un certain intérêt, Toronto, Edmonton, Ottawa, se sont finalement retirées les unes après les autres.

C’est un effondrement professionnel. Karlsson, à 34 ans, n’a plus de preneur, plus d’avenir clair, et surtout, plus de soutien dans son propre vestiaire.

Pour un athlète aussi fier, c’est une claque monumentale. Il est coincé dans une équipe qui ne veut plus de lui, et dans une ligue où il ne fait plus rêver personne.

Pendant des mois, Dubas a tenté de faire croire qu’il allait réussir à bouger Karlsson. Que des équipes étaient intéressées. Que ce n’était qu’une question de timing. Mais à force de repousser l’inévitable, la réalité l’a rattrapé.

Et même les Sénateurs d’Ottawa, qui auraient pu justifier un retour sentimental, ont finalement déclaré forfait. car ils veulent tester Jordan Spence, acquis des Kings de Los Angeles cet été.

Karlsson n’est pas le seul. À Pittsburgh, la défense est en ruine. Kris Letang est fini lui aussi. À la corde, fatigué, dépassé. Son corps ne suit plus, ses décisions ne sont plus tranchantes. Il est devenu... indésirable...

Et pourtant, c’est avec ces deux fantômes du passé que Dubas voulait relancer les Penguins?

Les chiffres sont là. Les performances, absentes. Karlsson et Letang coûtent une fortune, pour un rendement qui ferait honte à bien des recrues. Et aucun directeur général lucide ne veut s’encombrer de ces joueurs finis, aussi prestigieuses soient-elles sur papier.

Mais le pire n’est pas là. Le pire, c’est Sidney Crosby. Le capitaine. L’icône. L’âme de la franchise.

Crosby ne dit rien publiquement. Il encaisse. Il rumine. Mais son silence est assourdissant. Et ce qu’il pense de la gestion de Kyle Dubas commence à filtrer.

Il est en colère. Il se sent trahi. Lui qui avait toujours rêvé de finir sa carrière à Pittsburgh voit son héritage être dilapidé par un dirigeant incompétent. Un homme qui lui a fait des promesses. Et qui n’a rien tenu.

Le scandale entre Crosby et Dubas s'enflamme en coulisses depuis des mois. Des tensions mal dissimulées, des échanges glacials. Et maintenant que la saga Karlsson vire au désastre, tout explose.

Crosby voulait des renforts crédibles, un vrai plan, du respect. Il a eu l’inverse : des décisions précipitées, des contrats farfelus, et une équipe qui ne fait que reculer.

Une direction perdue, un DG qui multiplie les bourdes...

Kyle Dubas est en train de tout perdre. Le contrôle. La confiance. Et bientôt, peut-être, son poste.

Il est incapable d’échanger Karlsson. Incapable de reconstruire. Incapable de bâtir pour aujourd’hui ou demain. Il a offert 40 millions pour 7 ans à un entraîneur inexpérimenté, juste parce qu’il l’avait connu à Toronto. Une décision que même Mario Lemieux aurait jugée impardonnable.

Et c’est peut-être là la véritable onde de choc : le retour en force de Mario Lemieux, qui tente activement de racheter les Penguins.

Lemieux, ce n’est pas juste une légende. C’est un homme de principes. Et surtout, un homme qui n’aurait jamais laissé Crosby être humilié de la sorte. Lui aussi est écœuré de voir la direction actuelle piétiner l’identité du club.

Dubas est isolé. Le vestiaire ne le suit plus. Les partisans n’y croient plus. Et les autres équipes le méprisent.

Il croyait pouvoir refiler Karlsson à n’importe qui. Il pensait que la LNH allait se précipiter pour faire sauter la banque. Mais personne n’est naïf. Tout le monde voit le naufrage. Tout le monde attend la chute.

La vérité, c’est que Karlsson ne vaut plus rien. Même pas un espoir B. Même pas un choix de troisième ronde. 

PAs étonnant quand on regarde son contrat d’une valeur colossale de 92 millions de dollars sur huit ans, soit 11,5 millions par saison.

Lors de la transaction qui l’a envoyé à Pittsburgh à l’été 2023, les Sharks ont consenti à retenir 1,5 million, soit environ 13 % du contrat, ce qui laisse 10 millions par saison à la charge des Penguins.

Une autre preuve que Kyle Dubas est le pire DG de la LNH.

Et à cause de ça, Crosby est coincé. Coincé dans une équipe qu’il ne reconnaît plus. Coincé avec un DG qu’il ne respecte plus. Coincé dans une honte que même ses efforts ne peuvent plus camoufler.

La situation à Pittsburgh est intenable. Chaque jour qui passe rapproche les Penguins d’une explosion. Soit Mario Lemieux réussit son coup et sauve ce qui reste. Soit Dubas s’entête, et précipite tout le monde dans le mur.

Pour les partisans du Canadien, il faut espérer l’échec de Lemieux. Triste dilemme pour un Québécois. Mais si Montréal veut enfin voir Crosby débarquer au Centre Bell, il faut que l’ancien numéro 66 échoue.

Car tant que Lemieux aura son mot à dire à Pittsburgh, Kyle Dubas sera viré, Crosby sera retenu, et les rêves montréalais d'obtenir la légende via transaction s’éteindront.

Pour que Crosby vienne à Montréal, il faut que Pittsburgh tombe.

Le ciel est en train de tomber sur la tête de Kyle Dubas. Et cette fois, il n’y aura personne pour le rattraper.

Parce que quand tu perds la confiance de Crosby, que personne ne veut de tes joueurs, que ton club est une risée… il ne reste plus qu’une issue.

La porte.