Pierre-Karl Péladeau est devenu une figure emblématique du sport québécois en sauvant les Alouettes de Montréal, mais il a également suscité une certaine déception en enterrant les espoirs de retour des Nordiques de Québec.

Les habitants de la région de Québec peuvent légitimement se sentir délaissés par Péladeau, qui leur avait promis le retour de leur équipe de hockey bien-aimée.

En fin de compte, il a acheté les Alouettes à bas prix en mars 2023 et les a menés à la victoire de la Coupe Grey huit mois plus tard. Pendant ce temps, les contribuables de Québec ont financé la construction du Centre Vidéotron, qui reste inutilisé pour la LNH.

Péladeau refuse de s'attribuer tout le mérite de ce succès, soulignant que sans l'achat des Alouettes, l'équipe n'aurait jamais soulevé la Coupe Grey en novembre 2023.

«Je ne fais pas de miracles dans la vie, mais c’est quasiment un miracle que d’avoir remporté cette Coupe Grey», confiait Péladeau en entrevue avec Le Journal de Montréal lors de la remise des bagues de championnat.

«On le sait tous: on partait de nulle part et nous avons gagné.»

Il attribue plutôt la réussite des Alouettes aux qualités des différents hommes de football en poste, en particulier le directeur général, Danny Maciocia.

Ce dernier a pu se concentrer pleinement sur son travail après que l'équipe ait été vendue à des intérêts locaux.

«Mon sentiment, c’est que c’est probablement à cause de Danny, qui a pu se concentrer à ce moment-là sur autre chose que les problèmes financiers de l’équipe», a noté Péladeau.

Il a vanté l'investissement de Maciocia dans le football, soulignant que ce dernier a pu transmettre sa passion et créer un esprit d'équipe fort.

"Danny est un homme investi dans le football, il fait ça depuis toujours. C’est une fierté pour lui de travailler pour les Alouettes."

"La vente de l’équipe a peut-être été une libération pour lui et cette libération-là lui a permis de faire en sorte qu’il a pu transmettre sa passion autour de lui.»

Pendant ce temps, les résidents de Québec voient le Centre Vidéotron, financé par leurs impôts, rester sans équipe de la LNH.

Les promesses de Péladeau de ramener les Nordiques semblent désormais vides, renforçant le sentiment de délaissement chez les partisans de l'équipe disparue.

Alors que les Alouettes triomphent, les Nordiques restent un rêve lointain pour la région de Québec, laissant une amertume évidente parmi les fans.

«Il a créé une espèce de volonté de gagner et le sentiment d’équipe s’est développé»

Si Pierre-Karl Péladeau a été le sauveur des Alouettes, il a également été celui qui a laissé les Nordiques dans l'ombre.

Sa vision pour le sport à Québec semble maintenant concentrée sur Montréal, laissant une partie de la province en quête de réponses et de résolutions.

Pendant ce temps, Pierre-Karl Péladeau adopte un ton défaitiste lorsqu'il s'agit du retour des Nordiques. Des rumeurs persistantes indiquent que Péladeau aurait fait marche arrière après avoir soumis sa candidature, réalisant que les coûts seraient trop élevés.

Il blâme Gary Bettman, commissaire de la LNH, ainsi que l'effondrement de TVA Sports, mais la réalité est qu'il n'était plus prêt à payer une somme considérable pour une franchise qui aurait été déficitaire dans un petit marché.

« Il ne faut pas se raconter d’histoires. Du côté de la direction de la Ligue nationale, il ne semble pas y avoir un enthousiasme débordant. »

Péladeau, qui avait jadis promis le retour des Nordiques aux partisans de Québec, semble maintenant résigné face aux obstacles financiers. 

"Est-ce que TVA Sports a payé trop cher les droits de diffusion de la Ligue nationale ? Probablement. Est-ce que c’était le prix à payer ? Mais c’est facile à dire a posteriori."

Son entreprise, Quebecor, a déjà investi massivement dans le Centre Vidéotron, mais ce dernier reste vide de toute équipe de la LNH. Sans oublier les centaines de millions perdus dans TVA Sports.

« Parce qu’on voulait également intégrer tout ça avec le fait qu’on allait avoir une équipe de hockey professionnelle à Québec, ce qui allait créer une base solide. Malheureusement… je voudrais bien éventuellement considérer cette situation-là le retour des Nordiques, mais on frappe un mur. »

Les contribuables de Québec se sentent trahis, ayant financé un aréna qui devait initialement accueillir les Nordiques, mais qui est maintenant largement sous-utilisé.

La décision de Péladeau de se concentrer sur les Alouettes de Montréal, tout en délaissant les Nordiques, laisse un goût amer aux résidents de Québec.

Alors que les Alouettes célèbrent leur victoire en Coupe Grey, les fans des Nordiques voient leurs espoirs de voir leur équipe de hockey revenir s'évanouir.

Péladeau explique cette situation en pointant du doigt les circonstances économiques difficiles et les décisions de la LNH, mais beaucoup soupçonnent que la vraie raison est son refus de risquer un investissement potentiellement non rentable.

La réticence de Péladeau à investir davantage dans une franchise de hockey reflète une prudence financière compréhensible, mais elle contraste fortement avec l'enthousiasme et les attentes qu'il avait initialement suscités.

En fin de compte, la perception que Péladeau a sacrifié les rêves de Québec pour les succès de Montréal persiste.

Les habitants de la région de Québec peuvent légitimement se sentir déçus et abandonnés, voyant leur passion pour le hockey se heurter à des réalités économiques impitoyables.

L'avenir des Nordiques reste incertain, pour ne pas dire sombre et la communauté continue de chercher des réponses et des solutions à ce qui semble être une promesse non tenue.

Pierre-Karl Péladeau devrait-il enfin avouer qu'il ne veut plus ramener les Nordiques de Québec, au lieu de se cacher derrière les excuses trop faciles?

Il serait temps. Au moins, les habitants de Québec cesseraient de vivre d'espoir...et pourraient tourner la page....

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