Tristesse dans le studio de Cogeco: Pat Brisson dévoile la vérité sur Kent Hughes

Tristesse dans le studio de Cogeco: Pat Brisson dévoile la vérité sur Kent Hughes

Par David Garel le 2025-06-19

José Théodore brise le cœur du Canadien :

« Attendez-vous à un été très, très décevant. »

C’est le genre de déclaration qui laisse un silence pesant dans les studios de Cogeco. Le genre de verdict qui ne laisse place à aucune illusion, aucun espoir inutile.

Mardi soir, José Théodore a largué une bombe glaciale en entrevue avec Mario Langlois : le Tricolore ne fera rien de majeur cet été. Aucune signature choc. Aucune transaction renversante. Un été de stagnation. De déceptions. De frustration.

Et cette information, elle ne vient pas d’un chroniqueur de passage. Elle vient de ses contacts directs dans l’organisation, de ceux à l’interne qui savent ce qui se trame derrière les portes closes. José Théodore est formel :

« Je ne m’attends pas à trop de miracles du côté du Canadien. Et puis, on a quand même beaucoup de jeunes. La réalité, quand je parle avec mes contacts… il y en a dans l’organisation du Canadien, il y en a de l’extérieur. Attendez-vous pas à un coup de théâtre. »

Cette phrase résonne comme un glas pour tous les partisans qui espéraient voir Kent Hughes frapper un grand coup. 

Ces propos n’ont rien d’une opinion en l’air. La source principale de Théodore est Pat Brisson lui-même. L’agent influent de la LNH.

Celui de Cole Caufield, de Claude Giroux dont les rumeurs envoient à Montréal, et de plusieurs vedettes majeures.

Celui qui connaît toutes les coulisses du CH, car il discute régulièrement avec Kent Hughes et Jeff Gorton. Quand Brisson parle, on écoute. Et quand il se fait discret, on s’inquiète.

« Je parle à Pat, Pat Brisson. On discute de ce qui se passe, et la réalité, comme il me l’a expliqué, c’est que c’est devenu un évènement plus d’influence que de mouvement.

Oui, il y a eu des transactions lors des repêchages récemment, mais souvent, tu améliores ton club par le futur. Tu bonifies ton choix au repêchage. Tu repêches un jeune et tu te dis : dans deux, trois, quatre ans. Ce n’est plus comme avant, quand tu faisais de gros échanges. »

Oubliez les rêves de Sam Bennett. Oubliez les fantasmes autour d’Aaron Ekblad. Rayez les spéculations concernant John Tavares. Théodore est clair : ce n’est pas dans les plans. Ce n’est même pas une possibilité. Ce n’est pas le style de la maison Hughes, et ça ne le deviendra pas.

« Je ne pense pas qu’on va aller chercher un joueur de premier plan: un Reinhart (il voulait dire Bennett), un Tavares, un Ekblad… Je ne m’attends pas à ça. Ça n’a pas été le style du Canadien depuis une couple d’années, depuis que Kent Hughes est là, d’aller chercher des vétérans qui gagnent beaucoup d’argent. Je ne m’attends pas à ça. »

Et là, tout s’effondre.

Le mythe du splash vient d'êtte éliminé.

Depuis des semaines, les partisans se bercent d’espoirs. À chaque rumeur, à chaque fluctuation sur le marché des transactions, à chaque déclaration de joueur québécois nostalgique, on rêve à un grand retour. À une acquisition électrisante.

Mais selon les confidences reçues par Théodore, il n’y aura pas de coup d’éclat. Hughes n’ira pas se ruiner pour un agent libre. Il ne sacrifiera pas d’espoir premium pour grimper de quelques rangs au repêchage. Et surtout, il n’échangera pas Cole Caufield pour obtenir Caleb Desnoyers.

Car oui, le seul scénario réaliste pour monter dans le top 5 du repêchage, selon ce qui circule, c’est d’inclure Cole Caufield dans l’équation. Et Kent Hughes n’est pas prêt à faire ce sacrifice.

Le discours interne à l’organisation est axé sur la patience. Sur le développement. Sur l’accumulation d’actifs. Mais la Ligue nationale n’attend personne.

Et déjà, d’autres formations vont bonifier leur alignement cet été. Columbus, Utah, Chicago, Detroit : toutes ces équipes ont un plan agressif. Toutes ces équipes sont prêtes à sacrifier pour accélérer leur relance.

Pendant ce temps, Montréal reste figé.

Là encore, c’est Pat Brisson qui lui a soufflé cette réalité crue : le CH est frileux sur les gros salaires. Pas de coup de circuit. Pas de contrat de 8 ou 9 M$. On va rester dans les eaux tièdes. Un pari à bas prix. Un vétéran de soutien. Un centre de transition à 3 ou 4 M$, peut-être, mais rien qui fait rêver.

« À la fin, ce ne sera pas un mouvement qui va nous faire dire : on vient de s’améliorer, c’est certain. On va essayer un pari, peut-être. Tu vas dire à la fin, c’est pas pire. Mais un gros coup d’éclat, non. Je n’y crois pas. »

« Il faut prendre notre gaz égal. Au Québec, on aime s’exciter, mais on parlait d’une équipe qui devait finir dans le top 10 pour le repêchage. Et au final, on l’a fait. Martin St-Louis a dit la semaine passée qu’il voyait encore beaucoup de marge de progression pour ses jeunes. Donc, si on revient avec le même club, peut-être qu’on va gagner une ou deux places. Mais ce ne sera pas un grand bouleversement. »

Et ce n’est pas un manque d’opportunités, c’est un choix délibéré. José Théodore, dans ses propos, ne laisse aucune ambigüité : ce n’est pas que le CH ne peut pas bouger. C’est qu’il ne veut pas.

« Peut-être que le Canadien va améliorer son tour au repêchage pour peut-être prendre un Québécois, ici et là, mais dans l’immédiat, je ne pense pas que ça va arriver. »

Même ce « peut-être » est livré avec une résignation douloureuse. Un petit espoir poli, presque cynique, pour tempérer le coup et aussi se protéger médiatiquement si le CH réalise finalement un coup de théâtre.

Mais les faits sont clairs : le CH ne veut pas payer le prix pour grimper dans le top 5. Un "package" comprenant Logan Mailloux et les choix 16-17 ne seront pas suffisants.

On l’a vu dans les récentes discussions : Chicago regorge déjà de défenseurs. Sam Rinzel, Artyom Levshunov, Kevin Korchinski, Alex Vlasic.

Et leur plus grand regret aujourd’hui? Ne pas avoir repêché Ivan Demidov l’an dernier. Alors Kaiden Guhle? Oui, c’est un excellent défenseur défensif. Mais ce n’est pas un "game changer" offensif, et ce n’est pas ce que cherchent les Hawks ou le Mammoth de l’Utah.

Et si le pire était à venir?

Selon José Théodore, ce manque d’agressivité va coûter cher dès l’an prochain.

On a beaucoup de jeunes, oui… mais la LNH est une ligue cruelle. Les autres clubs vont s’améliorer, et le CH va rester sur place. Ce sera une saison très, très difficile. 

Le message est brutal. Le ton est sec. Mais la vérité y est.

Le Canadien est à risque de reculer, même avec Ivan Demidov et Lane Hutson. Parce que sans deuxième centre, sans vétéran stabilisateur, sans punch offensif supplémentaire, cette équipe est condamnée à patiner en rond.

Et pourtant, Kent Hughes maintient son cap. Parce qu’il n’a pas les moyens de surpayer. Parce qu’il ne veut pas compromettre le futur. Parce qu’il attend le moment idéal… qui ne viendra peut-être jamais.

Et dans ce vide décisionnel, les partisans souffrent.

Selon Théo, on parle d'un été qui brisera les cœurs

En affirmant que le CH ne bougera pas, José Théodore ne fait pas que donner une info. Il brise un rêve collectif.

Celui de voir le club redevenir sexy. D’attirer un joueur-vedette. De faire parler de lui autrement que par faire les séries par la peau des dens. Il y a une fatigue émotionnelle à Montréal de ne jamais rivaliser avec les autres sur le marché des transactions. Et cet été pourrait l’amplifier.

Le CH va se pointer au camp avec sensiblement le même noyau. Avec Kirby Dach qui revient d’une blessure au genou et son incompétence sur la glace. Avec Alex Newhook, encore flou dans son rôle. Et sans deuxième centre.

Et pendant ce temps, l'Association Est va s'améliorer.

Et Montréal?

Rien.

Conclusion : José Théodore tire la sonnette d’alarme.

Pas de Tavares.

Pas d’Ekblad.

Pas de Caleb Desnoyers.

Pas de transaction monstre.

Un été froid. Silencieux. Et brutalement banal.

La saison 2025-2026 ne commencera pas dans l’euphorie. Elle commencera dans le silence d’une direction qui a décidé de ne rien faire selon Théo.

Et pour les partisans, le vrai choc, ce sera l’absence de choc.