Ce qui se passe autour de Kirby Dach à Montréal en ce moment n’est plus un simple malaise.
C’est un effondrement en direct. Un désaveu froid, méthodique, organisé, où tout le monde fait semblant que rien ne se passe… alors que son avenir dans l’organisation est en train de se faire raser au bulldozer.
Car pendant que les rumeurs s’empilent, que les noms défilent sur la toile et dans les balados, un seul nom ne revient jamais : Kirby Dach. Il ne fait plus partie du plan. Il n’est plus qu’un bouche-trou. Et s’il est encore là en octobre, ce ne sera pas par confiance… mais par défaut.
Ce n’est pas une ou deux rumeurs. C’est une rafale. Une avalanche.
Nick Schmaltz, de l’Utah, identifié comme cible prioritaire par Kent Hughes. Le Canadien a déjà discuté d’une transaction avant la dernière date limite, et les négos vont reprendre sous peu.
Jared McCann, à Seattle, dont le nom a été confirmé par David Pagnotta. Le Kraken est prêt à le bouger, lui qui a connu deux saisons de plus de 60 points. Le CH surveille.
Anthony Cirelli, à Tampa Bay, joueur two-way modèle, finaliste au Selke. Son nom circule en lien direct avec Montréal.
Jordan Kyrou, à St. Louis, dont le nom revient en boucle.
Ryan Nugent-Hopkins, à Edmonton, potentiel échange avec Mike Matheson.
Et même Sidney Crosby, qui pourrait quitter Pittsburgh si les choses tournent mal encore une fois, et pour qui Kent Hughes surveille la situation de près.
Tous ces noms. Tous ces scénarios. Toutes ces discussions. Et Kirby Dach? Rien. Oublié. Effacé.
Il est passé d’héritier désigné à passager toléré.
Le message est brutal... et sans pitié...
Ce que Kent Hughes envoie comme message, qu’elle le dise ou non, est claier comme de l'eau de roche : on ne croit plus en Kirby Dach comme deuxième centre.
C’est un joueur dont on ne sait plus s’il sera échangé, déplacé à l’aile, ou relégué sur un troisième trio. Et s’il reste, c’est uniquement parce que Kent Hughes n’aura pas réussi à mettre la main sur quelqu’un d’autre.
C’est comme si on disait :
« On n’a pas trouvé mieux, alors tu vas faire le travail… pour l’instant. »
Une position curelle pour un joueur qui avait été présenté comme le futur centre du top 6.
Ce déclassement cruel n’est pas qu’une question de talent. C’est aussi, et surtout, une conséquence directe de la terrible séquence de blessures qu’il a subie... sans oublier ses "chokes" monumentale, peu importe s'il est en santé ou non.
En octobre 2023, Dach subit une première opération majeure au genou droit, pour réparer des déchirures du ligament croisé antérieur et du ligament médial.
Après des mois de réhabilitation, il revient au jeu… pour se faire frapper de plein fouet par Cole Reinhardt à peine quelques matchs plus tard.
Verdict? Deuxième opération. Même genou. Deux reconstructions en 16 mois.
Brendan Gallagher l’a dit :
« C’est une vilaine blessure. Il commençait à produire, il était plus constant… cette blessure tombe mal. »
Et le plus terrible? C’est que le club n’a jamais reparlé de lui sérieusement depuis. Même dans les projections pour 2025-26, il est mentionné du bout des lèvres.
Il n’est plus vu comme une valeur sûre. Il est vu comme un problème à gérer.
Sur Instagram, les commentaires sont toujours désactivés. Sa dernière publication? Il y a plus de 30 semaines. Il avait partagé une collaboration sur la santé mentale avec Laurent Duvernay-Tardif.
Depuis? Rien. Silence. Néant. Même sa copine a déserté les plateformes.
L’année dernière, il était au Grand Prix de F1. Cette année, il n’y était pas. Et dans un marché comme Montréal, où les absences parlent plus fort que les mots, ce genre de disparition en dit long.
Kirby Dach se cache. Il vit mal la pression. Il lit tout. Il absorbe tout. Il se protège. Et pendant ce temps, les rumeurs s’accumulent sur son tombeau professionnel.
S’il fallait un exemple parfait de l’abandon du projet Dach, c’est bien l’intérêt obsessionnel du CH envers Nick Schmaltz.
Schmaltz produit à rythme stable depuis cinq saisons. Il coûte 5,85 M$ pour une autre année. Il ne bloque pas Michael Hage. Il est le parfait centre pour attendre Hage justement. Il est mobile, intelligent, et il ne fait plus partie des plans en Utah.
C’est là tout le drame.
À chaque jour, une nouvelle rumeur circule pour remplacer Dach. Aujourd'hui, c'est Nick Schmaltz, Hier, c'était Kyrou. Puis Cirelli, McCann et compagnie.
Si Dach reste à Montréal, ce sera parce que aucune autre équipe n’aura voulu de lui... ou que le CH n'a pas réussi à obtenir son fameux 2e centre.
Dans un tel cas, Dach va commencer l'année au centre du 2e trio en tant qu'option B, C ou D, à insérer en cas d'échec sur le marché des transactions, ou à transférer sur l’aile pour ne pas trop l’exposer.
Et s’il revient à temps pour le camp, ce sera avec une pression décuplée, un doute permanent, et une étiquette de « joueur fragile » accrochée à son dos. Autant mentalement que physiquement.
Il aura beau avoir 25 ans, afficher un beau gabarit et de belles intentions, le projet est brisé.
Et même si sa santé tient, même s’il parvient à regagner un peu de vitesse, de confiance, de présence… il n’aura plus jamais le même statut. Parce que le CH a décidé d’en finir. Discrètement, mais fermement.
Dach est devenu le prix de l’échec
Dans chaque rumeur, dans chaque appel que Kent Hughes passe à Seattle, Tampa Bay, en Utah, à St-Louis ou Edmonton, le nom de Kirby Dach flotte en arrière-plan.
Pas comme pièce centrale.
Comme sous-produit d’une erreur passée.
Le 13e choix global, obtenu pour Alexander Romanov. Le choix qui aurait pu servir à repêcher Frank Nazar, lui qui serait devenu notre véritable top 6. Le pari que l’on croyait gagnant, mais qui a viré en cauchemar chirurgical.
Et aujourd’hui, ce cauchemar a un nom. Une fonction.
Bouche-trou.