TVA Sports annonce le départ de Patrik Laine

TVA Sports annonce le départ de Patrik Laine

Par Marc-André Dubois le 2025-04-23

Montréal n’a pas perdu qu’un match en s’inclinant 3-1 à Washington lors du deuxième duel de la série contre les Capitals. Elle a peut-être aussi perdu la dernière once d’espoir qu’il restait autour de Patrik Laine.

Il y a des moments dans une carrière, dans une ville, dans une organisation, où tout bascule. Ce genre de scène qui ne nécessite aucun communiqué, aucune déclaration officielle.

Seulement un geste... un regard. Et ce regard-là, Martin St-Louis l’a posé droit sur le banc, là où Laine est resté vissé pendant toute la troisième période.

Même quand le CH a retiré son gardien pour jouer à 6 contre 5 en fin de match. Même quand on cherchait désespérément un but. Même à ce moment-là, St-Louis a dit non. Pas un mot. Pas un regard. Juste l’évidence : Laine ne fait plus partie du plan.

Le message est clair. Martin St-Louis a mis un point final à l’expérience Patrik Laine. Sans besoin de justification. Il a simplement affirmé en point de presse :

« Ce sont des décisions que tu prends comme entraîneur. J’y suis allé avec les neuf ou dix joueurs qui, je pensais, pouvaient aider notre cause. »

Traduction : Patrik Laine ne fait pas partie des joueurs qui peuvent aider. Ni maintenant, ni jamais. Et quand St-Louis a ajouté que « raccourcir le banc nous a donné une chance de gagner », il a tout dit. Laine n’est même plus considéré comme une option en séries éliminatoires.

Dans le studio de TVA Sports, la lame s’est abattue sans pitié. Antoine Roussel, au deuxième entracte sur les ondes de TVA Sports, a vidé son sac :

« Si je suis assis sur le banc, je deviens plus rouge que le chandail du Canadien. Ça pue au nez. C’est terrible, ce qu’on voit. Ça ne montre pas le bon exemple. C’est une jeune équipe et ça bouffe l’esprit d’équipe. »

Maxim Lapierre a été tout aussi direct :

« Je me gardais une petite gêne depuis le début de la saison à cause de ses buts en avantage numérique, de son talent et de ce qu’il a fait durant sa carrière.

Mais ce qu’il fait sur la patinoire, ça n’a aucun sens. C’est inacceptable. J’ai fini de le défendre. Je n’ai jamais vu un gars ne pas donner d’enjambées quand il patine avec la rondelle. »

Et comme si ce n’était pas suffisant, Georges Laraque, sur BPM Sports, a scellé le cercueil :

« Ils vont le racheter. C’est tout. Aussi simple que ça. On ne parle plus. Tu ramasses le choix de deuxième tour que tu as eu. Tu as essayé quelque chose. Je ne blâme pas le Canadien, mais on va arrêter de se casser la tête à chaque match avec lui. »

À ce stade, ce n’est même plus une controverse. C’est un naufrage. Patrik Laine est devenu un fardeau visible, un poids que l’organisation traîne dans une course aux séries où chaque détail compte.

Dans le vestiaire, on le dit : Laine ne parle plus. Il erre dans le décor. Silencieux. Détaché. Persona non grata.

Laine, c’est un gars qui regarde ses ongles sur le banc. Qui ne semble pas souffrir de sa situation. Qui ne dégage aucun feu.

Et dire qu’au début de la saison, Montréal l’avait adopté comme un héros. Lors de la présentation des joueurs au Centre Bell, il avait reçu une ovation monstre. Lui-même en avait été bouleversé. Il avait déclaré qu’il ne méritait pas un tel accueil.

Après neuf matchs, il avait huit buts. Le Centre Bell avait son tireur d’élite. Le rêve d’un marqueur pur enfin au sein du CH. Puis, le naturel est revenu au galop.

Dépression. Isolement. Inconstance. Le joueur de 8,7 millions ne livre pas. Ni sur la glace. Ni dans l’attitude. Ni dans l’esprit de groupe.

Et voilà maintenant qu’on se demande si Patrik Laine a disputé son dernier match à Montréal. Et cette fois, ce n’est pas une rumeur lancée dans une chronique enflammée.

Ce sont les analystes vedettes de TVA Sports eux-mêmes qui soulèvent la possibilité très sérieusement. Antoine Roussel et Maxim Lapierre ont dit la même chose, chacun à sa façon.

Mais le ton a changé. Ce n’est plus une critique technique. Ce n’est plus une question d’attitude ou d’intensité. C’est une cassure irréparable.

Antoine Roussel a parlé d’une « puanteur » sur le banc. Une image forte, brutale, mais surtout, révélatrice d’un rejet viscéral.

"Ça pue au nez. C’est terrible, ce qu’on voit. Ça ne montre pas le bon exemple."

Le Canadien est une jeune équipe. Un groupe encore en construction, avec des fondations fragiles, des rôles à définir, des repères à bâtir. Patrik Laine, avec son attitude détachée, son langage corporel d’un autre monde, devient une fissure dans la structure.

On ne parle plus ici d’un gars qui coûte cher. On parle d’un gars qui empêche l’équipe d’avancer.

Le Canadien ne dira jamais publiquement que le dossier est clos. Mais dans les faits, il l’est déjà.

Et la suite est déjà écrite, à en croire TVA Sports.

« On ne commence même pas la saison avec lui. »

C’est net. Le rachat est non seulement probable, il est devenu inévitable. La mécanique du rachat est d’ailleurs simple : le Canadien paiera 4 millions en 2025-2026 et 2,3 millions en 2026-2027 pour se libérer d’un contrat de 8,7 millions.

Une libération coûteuse, mais une libération nécessaire.

Parce que l’autre option, c’est quoi?

Commencer l’année prochaine avec un Martin St-Louis qui fait semblant. Un entraîneur qui prétend donner une chance à un joueur qu’il a rayé dans sa tête. Un groupe qui fait semblant de l’intégrer, alors qu’il est isolé. Un public qui, à chaque match, se demande pourquoi il est là.

On appelle ça un malaise collectif.

Et c’est ce que le CH doit éviter à tout prix.

Ce que cette saga nous apprend aussi, c’est que le Canadien est prêt à admettre ses erreurs. Ce n’est pas tout le monde qui a le courage de dire : on s’est trompé. Mais Kent Hughes, Martin St-Louis, et même Geoff Molson, s’ils avalisent un rachat, diront au fond une chose très simple :

« On a essayé. On y a cru. Ça n’a pas marché. On passe à autre chose. »

Et c’est ça, une bonne gestion.

Pas de s’entêter avec un contrat mort. Pas de faire jouer un gars qui n’y croit plus. Pas de laisser pourrir un vestiaire parce qu’on a peur du jugement.

Tu n’as pas besoin d’être parfait. Mais tu dois vouloir être ici. 

Et aujourd’hui, Patrik Laine ne le veut plus. Et l’organisation ne veut plus de lui.

Patrik Laine avait tout pour réussir à Montréal. Une foule prête à l’aimer. Un coach prêt à le mettre en valeur. Un rôle clair. Une scène grandiose.

Mais il a raté sa chance.

Et maintenant, il ne reste qu’une dernière décision à prendre. Pas pour gagner des matchs. Pas pour sauver une saison. Mais pour libérer une équipe d’un poids qui n’a plus sa place.

Le rachat est inévitable. Le dossier est clos.

Laine ne remettra plus jamais le chandail du Canadien.