Jake Evans continue de faire tourner les têtes dans la LNH cette saison.
Encore un but magnifique en désavantage numérique.
Avec ses 9 buts, dont 3 en désavantage numérique, et 13 passes en 35 matchs, le joueur de centre du Canadien de Montréal est en pleine éclosion.
Son impact sur la glace, particulièrement dans les unités spéciales, en fait un rouage indispensable pour le CH, et son agent voit déjà les signes d’un contrat lucratif à l’horizon.
Mais cette autre performance spectaculaire soulève la question à un million de dollars : Montréal doit-il s’emballer pour Evans, ou plutôt profiter de sa valeur record pour maximiser un retour sur le marché des transactions ?
À première vue, les statistiques de Jake Evans sont impressionnantes. Sa capacité à marquer en désavantage numérique et sa fiabilité défensive font de lui un joueur extrêmement précieux.
Cependant, une analyse plus approfondie révèle des signes d’un rendement peut-être difficile à maintenir.
Evans marque actuellement sur 29 % de ses tirs, un taux astronomique comparé à sa moyenne en carrière de 8,5 %.
Si ce taux avait été maintenu à son niveau habituel, il aurait environ trois buts cette saison au lieu de neuf. Cela ne diminue en rien son mérite, car ses efforts sur la glace et sa capacité à capitaliser sur ses occasions sont indéniables.
Mais pour Kent Hughes et Jeff Gorton, ces données doivent être prises en compte lorsqu’ils évalueront son futur contrat ou sa valeur sur le marché des transactions.
Avec une telle saison, Evans peut légitimement demander une augmentation significative de salaire. Actuellement sous contrat à 1,7 M$ par saison, son agent pourrait viser un montant entre 4M$ et 4,5 M$ par année sur plusieurs saisons.
Cependant, cette demande comporte des risques. Si Evans revient à un rendement plus normal dans les saisons à venir, Montréal pourrait se retrouver avec un contrat difficile à gérer, un problème que l’équipe souhaite éviter dans un contexte de reconstruction.
Les Canadiens doivent donc réfléchir à deux options : conserver Evans et lui offrir un nouveau contrat, ou capitaliser sur sa valeur actuelle en l’échangeant.
La prudence est de mise, car un contrat surpayé pourrait gâcher la flexibilité financière de l’équipe durant la reconstruction, surtout avec plusieurs jeunes talents qui monteront dans l’organigramme, dont Owen Beck et Olivier Kapanen, qui ont le même profil qu'Evans.
L’autre scénario, échanger Evans, semble de plus en plus attrayant. Avec ses performances, il est devenu l’un des joueurs les plus recherchés sur le marché.
On parle d’un retour potentiel comprenant un choix de première ronde ou un espoir de premier plan.
Les Devils du New Jersey pourraient offrir Dawson Mercer, un jeune talent avec encore beaucoup de potentiel.
Le Wild du Minnesota, déjà mentionné pour son intérêt envers Evans, pourrait inclure un joueur comme Danila Yurov, un ailier talentueux évoluant en KHL, ou même un choix de première ronde.
Les Kings de Los Angeles, en quête de profondeur au centre, et visant la Coupe Stanley, serait un sérieux prétendant dans ce dossier. Au point de proposer un choix de 1ère ronde? (23e au total en ce moment)
Les Kings seraient très agressifs pour Evans et ce n’est pas une coïncidence. L’ancien directeur général des Canadiens de Montréal, Marc Bergevin, aujourd’hui DG adjoint des Kings, semble jouer un rôle clé dans cet intérêt.
Bergevin, avec Trevor Timmins, a été directement responsable du repêchage d’Evans en 2014 au 207ᵉ rang. Il connaît mieux que quiconque le potentiel du centre de 28 ans et semble convaincu que ses qualités feraient de lui un atout majeur pour les Kings.
L’idée de réunir Jake Evans avec Phillip Danault, un autre joueur développé par Bergevin à Montréal, est stratégiquement très séduisante pour Los Angeles.
Les Kings cherchent à renforcer leur profondeur au centre, et l’ajout d’un joueur comme Evans, reconnu pour son jeu défensif impeccable et son efficacité en désavantage numérique, complèterait parfaitement leur alignement.
Avec Danault et Evans comme centres two-way, les Kings pourraient déployer une stratégie défensive redoutable contre les équipes aux attaques puissantes.
L’objectif serait clair : permettre à Anze Kopitar, leur centre numéro un, d’affronter des défenseurs moins compétents, notamment lors des matchs à domicile, où les Kings bénéficient du dernier changement.
Cette configuration donnerait une flexibilité tactique incroyable à Los Angeles, out en solidifiant les trios inférieurs des Kings.t
Le rôle de Marc Bergevin dans cet intérêt croissant est évident. Depuis son arrivée à Los Angeles, Bergevin a démontré qu’il avait une influence significative dans les décisions stratégiques des Kings.
Il pousse fortement pour convaincre Rob Blake, directeur général de l’équipe, que l’ajout d’Evans est une priorité, tout comme il l'a fait pour Joel Edmundson.
Pour Bergevin, ce serait un retour aux sources. Il avait vu en Evans un joueur au potentiel sous-estimé lors de son repêchage, et il est aujourd’hui convaincu que ce potentiel s’est pleinement réalisé.
Ses arguments pour Blake sont simples mais convaincants : Evans est dans la meilleure forme de sa carrière, il est abordable financièrement pour cette saison.
Les Kings, qui aspirent à une véritable course en séries éliminatoires cette saison, ont besoin de renforcer leur profondeur pour affronter les meilleures équipes de la LNH.
Avec des centres élites comme Connor McDavid, Leon Draisaitl ou Nathan MacKinnon dans leur conférence, ils savent que leur succès passera par une solidité défensive au centre.
Phil Danault seul ne peut sauver les meubles à lui seul contre McDavid. Mais avec Evans...tout est possible...
Dans un marché où les équipes aspirantes cherchent désespérément à renforcer leurs unités spéciales et leur jeu défensif, Evans représente une opportunité en or pour Montréal de maximiser son retour.
Pour Kent Hughes et Jeff Gorton, la décision n’est pas simple. Evans a prouvé sa valeur et joue un rôle crucial dans le succès du Canadien cette saison, mais sa production exceptionnelle pourrait ne pas être durable.
En même temps, sa valeur record sur le marché offre une chance unique de bâtir pour l’avenir.
Jake Evans est à la croisée des chemins. Son jeu exceptionnel cette saison le place dans une position unique, mais Montréal doit évaluer avec soin ses options.
Si les Canadiens choisissent de conserver Evans, ils devront négocier un contrat prudent, évitant de compromettre leur flexibilité financière.
Mais si l’équipe décide de l’échanger, elle pourrait obtenir des actifs de grande valeur pour renforcer sa reconstruction.
Dans tous les cas, la décision prise par Hughes et Gorton dans les prochaines semaines pourrait avoir un impact majeur sur l’avenir du Canadien.
Evans a prouvé qu’il était un guerrier sur la glace, mais sa valeur actuelle représente une opportunité que Montréal ne peut pas se permettre de négliger.