Le ciel semble véritablement s'écrouler sur la tête de Saputo en cette période cauchemardesque.

Le CF Montréal est plongé dans le chaos, marqué par le départ précipité du directeur sportif Olivier Renard, qui a été poussé vers la sortie par le président Gabriel Gervais. On connaît la suite.

Parallèlement, des rumeurs inquiétantes de déménagement de l’équipe continuent de se répandre. Et pour ajouter à cette série de malheurs, la compagnie Saputo, géant de la transformation laitière, fait face à une crise majeure.

Les récentes fluctuations des prix du beurre, du fromage et du lait sur les marchés internationaux ont durement frappé les finances de l’entreprise.

Le président et chef de la direction, Lino A. Saputo, a souligné que la volatilité des marchés laitiers mondiaux a eu un impact sévère sur les résultats financiers de la compagnie.

Pour le quatrième trimestre de 2024, le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ajusté a chuté de 3,3 %, atteignant 379 millions de dollars, un recul significatif par rapport à l’année précédente.

Ce déclin est en grande partie attribué aux difficultés rencontrées sur le marché américain, où les revenus ont diminué de 7 %.

La baisse des prix du bloc de fromage, du beurre et des ingrédients laitiers a causé une perte de 61 millions de dollars dans ce secteur.

De plus, la rentabilité des activités européennes de Saputo a souffert de la diminution des prix sur les marchés internationaux des ingrédients laitiers.

En revanche, au Canada, Saputo a enregistré une augmentation de ses revenus, atteignant près de 1,2 milliard de dollars pour le trimestre se terminant le 31 mars.

Malgré cette performance domestique positive, le bénéfice par action ordinaire a diminué, passant de 0,47 $ à 0,37 $ par rapport au quatrième trimestre de l’exercice précédent.

Cette série de revers souligne les défis colossaux auxquels Saputo est confronté. Tandis que l’entreprise doit naviguer à travers un marché laitier instable, le CF Montréal doit trouver un moyen de se stabiliser au milieu de la tourmente. L’avenir s’annonce incertain pour Saputo, à la fois sur le terrain de soccer et sur le marché mondial des produits laitiers.

Alors que le chaos règne au sein du CF Montréal, les rumeurs de déménagement du club prennent de l'ampleur. Avec le départ précipité d’Olivier Renard, directeur sportif, et des difficultés financières croissantes, l'avenir du club semble de plus en plus incertain.

Joey Saputo, déjà très impliqué en Italie avec le FC Bologne, pourrait envisager de vendre le club pour éviter des pertes financières continues et saisir une opportunité lucrative.

La possibilité de vendre devient d'autant plus attrayante lorsque l’on considère l'intérêt grandissant de plusieurs villes nord-américaines pour la MLS.

Le San Diego FC, qui fera ses débuts en 2025, a payé des droits d’entrée de 500 millions de dollars US, illustrant la valeur potentielle d’une franchise de la ligue.

Selon Forbes, le CF Montréal est évalué à 430 millions de dollars US, une somme significative bien qu’inférieure au prix des nouvelles concessions.

Parmi les prétendantes potentielles à une équipe MLS, plusieurs villes ont déjà manifesté leur intérêt :

Indianapolis : La ville a exprimé son désir d’obtenir une équipe d’expansion, avec un projet de développement d’un secteur incluant un stade de soccer, estimé à un milliard de dollars.

Las Vegas : Soutenue par David Beckham, la ville de Las Vegas montre un intérêt marqué pour la MLS, avec déjà des succès sportifs dans d’autres ligues majeures comme la NHL et la NFL.

Phoenix : Un groupe d’investisseurs souhaite construire un stade à Mesa, en Arizona, espérant des changements législatifs pour faciliter le projet.

Tampa Bay : Avec la construction prévue d’un nouveau stade par les Rays, une infrastructure pouvant accueillir des matchs de soccer professionnel est en préparation. Les Rowdies, jouant en USL, aspirent depuis longtemps à rejoindre la MLS.

Detroit : La ville, avec un club déjà présent en USL, a été mentionnée par le commissaire Don Garber comme un marché potentiel pour une nouvelle franchise MLS.

Le départ d’Olivier Renard n’est qu'un symptôme des problèmes plus profonds du club. Le mécontentement des joueurs, comme Mathieu Choinière, et les différends salariaux ajoutent à la tourmente.

Depuis son entrée en MLS en 2012, le club a connu une instabilité chronique, en étant à son dixième entraîneur-chef avec Laurent Courtois.

Financièrement, le CF Montréal a du mal à rivaliser avec des clubs comme le Toronto FC, dont la masse salariale est bien plus élevée.

Bien que le club ait vendu ses 15 000 abonnements annuels pour 2024, c’est en grande partie grâce à l’attraction médiatique autour de la venue de Lionel Messi à Montréal. Sans cet engouement, le club n'avait jamais atteint un tel niveau de ventes.

Joey Saputo a souvent exprimé sa frustration face au manque de soutien de la communauté des affaires de Montréal. Avant la pandémie, il avait même évoqué la possibilité de transférer l’équipe. Les pertes financières persistantes et la hausse de la valeur du club pourraient rendre la vente inévitable.

Face à ces défis, le déménagement du CF Montréal vers une autre ville semble de plus en plus probable. Indianapolis, Las Vegas, Phoenix, Tampa Bay et Detroit pourraient toutes être des destinations potentielles, offrant des opportunités de croissance et de stabilité que Montréal semble actuellement incapable de fournir.

Le départ de Renard et les turbulences internes ne font qu’accélérer cette possibilité, marquant peut-être la fin d’une époque pour le club montréalais.

Le sol temble sous les pieds de la famille Saputo. Du fromage au terrain de soccer...ça sent mauvais....

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