Un tonnerre à Montréal : Hutson et Demidov humilient les sceptiques

Un tonnerre à Montréal : Hutson et Demidov humilient les sceptiques

Par André Soueidan le 2025-04-18

Il y a des joueurs qui attendent toute une carrière pour incarner le calme, la maturité et la grandeur d’un vétéran dans l’arène impitoyable de la LNH.

Et il y a Lane Hutson, 20 ans, qui agit déjà comme si le Centre Bell était son jardin privé, que le vestiaire du Canadien était son salon, et que le chaos ambiant n’était qu’un bruit de fond à ignorer avec un demi-sourire.

Ce gamin, ce prodige, n’a peut-être pas encore l’ancienneté d’un Gallagher ou d’un Matheson, mais il incarne déjà quelque chose de plus puissant : le futur. Et surtout, il agit comme un homme qui sait que le futur commence maintenant.

Depuis l’arrivée spectaculaire d’Ivan Demidov à Montréal jeudi soir dernier, entouré d’agents de sécurité, de médias affamés, de partisans hystériques et de rumeurs encore plus explosives que celles de la date limite des transactions, un joueur est demeuré stoïque, accueillant, et... paternel. Ce joueur, c’est Lane Hutson.

Alors que tout le monde se demandait qui allait gérer le cirque, qui allait protéger Demidov de la tempête montréalaise, qui allait le guider dans ce vestiaire truffé d’intensité et d’attentes, la réponse s’est imposée d’elle-même : c’est Lane qui l’a pris sous son aile.

Lui offrir des lifts en voiture après les pratiques au Centre Bell, échanger des sourires complices dans les couloirs du complexe d’entraînement, répéter les sorties de zone en solitaire, le matin, avant que les caméras s’allument... c’est ce qu’un leader fait. Et ce que les vétérans ont fait avec Lane, il le rend maintenant à Ivan.

Il n’est pas seulement en train de jouer un rôle : il est en train de devenir le rôle. Ce qu’il y a de bouleversant, c’est que ce duo Lane Hutson–Ivan Demidov est en train de naître dans le silence, dans les petits gestes, dans les passes anodines en entraînement, dans la patience tranquille d’un gamin de 20 ans qui se prépare déjà à faire briller le futur visage de la franchise.

Et c’est là que tu réalises ce que tu as dans les mains à Montréal : deux joyaux, deux joueurs qui, s’ils sont bien développés, bien encadrés, bien exploités, peuvent marquer une génération.

On parle ici d’un niveau Crosby–Malkin. D’un potentiel Toews–Kane. Pas dans le style, mais dans l’impact organisationnel.

Ce n’est pas une hypothèse. Ce n’est pas un fantasme. C’est en train d’arriver. Live.

Dans une ville où les partisans connaissent leur hockey mieux que les chroniqueurs des autres marchés, Lane Hutson est en train de devenir ce qu’on appelle un game-changer silencieux.

Il ne crie pas. Il ne provoque pas. Il agit. Et il agit comme un vétéran, un mentor, un roc.

Dans un vestiaire rempli de finalistes de la Coupe Stanley, de vétérans aguerris, c’est le jeune Lane Hutson qui prend la responsabilité d’intégrer la future étoile offensive de l’équipe.

Et ce n’est pas parce qu’on le lui demande. C’est parce qu’il le sent. Il sait que le moment est maintenant.

Et dans quelques jours, lorsque le Canadien amorcera sa série contre les Capitals de Washington, il sera au cœur de tout.

Avec son calme. Sa lecture. Sa mobilité. Et son lien invisible avec Demidov. Ce n’est pas Suzuki–Caufield qui fait le plus peur aux adversaires.

C’est le buzz monstre qui entoure Hutson et Demidov. Parce qu’on sent que ces deux-là vont être inséparables. Créatifs. Complémentaires. Meurtriers.

Quand tu regardes les dynasties modernes, une chose revient systématiquement : elles ont toutes été construites autour d’un duo central.

Crosby–Malkin à Pittsburgh.

Toews–Kane à Chicago.

Kopitar–Doughty à Los Angeles.

Stamkos–Kucherov à Tampa.

Ce sont ces combinaisons parfaites entre talent brut et complémentarité naturelle qui transforment une équipe en dynastie.

Et là, à Montréal, on commence à sentir la même chose.

Ce qui frappe avec Hutson et Demidov, c’est que tout semble organique. Ce n’est pas une opération marketing.

C’est naturel. Ils interagissent avec fluidité. Ils s’entraînent en extra. Ils développent une connexion intuitive.

Et tout ça change la perception du CH.

Montréal, longtemps perçue comme un cimetière pour les espoirs prometteurs, est en train de devenir un modèle.

Finie l’époque des jeunes brûlés ou enterrés à Laval. Maintenant, on protège, on responsabilise, on guide. Et on donne des modèles. Et Lane est déjà un modèle.

Il n’a pas de lettre sur le chandail. Il n’est pas capitaine ni assistant. Mais il agit comme un pilier. Et cette attitude change tout.

Elle repositionne le Canadien dans le regard de la ligue entière. Bientôt, quand un jeune prodige tombera à Montréal, ce ne sera plus une malédiction. Ce sera une bénédiction.

Et avec ce qu’on voit déjà dans le vestiaire, les Reinbacher, Fowler, Beck qui suivent, c’est toute une culture qui est en train de se construire.

Une culture d’excellence. Une culture de développement. Une culture qui inspire. Et qui attire.

Mais au centre de tout ça, il y a Lane Hutson. Et Ivan Demidov.

Et pour ceux qui doutent encore, allez voir les chiffres.

Lane Hutson, à sa première saison complète, c’est 66 points. Premier marqueur chez les recrues. Devant Celebrini. Devant Michkov. 6 buts. 60 passes. Et un différentiel de moins deux, dans une équipe jeune et vulnérable.

Le trophée Calder n’est plus une course. C’est un couronnement. Et Lane Hutson sera le roi de cette cuvée 2023.

Et l’an prochain? Ce sera au tour de Demidov.

Deux recrues de l’année. Deux années consécutives.

Chelios et Roy? Price et Subban? Non. Hutson et Demidov.

La nouvelle dynastie du hockey est en train de se construire.

Et elle porte le chandail tricolore.

Amen