TVA Sports a investi massivement pour couvrir la journée du marché des agents libres, alignant une équipe de premier plan comprenant Élizabeth Rancourt, Renaud Lavoie, Anthony Martineau, Michel Therrien, Michel Bergeron, Pascal Leclaire, Alexandre Daigle et compagnie, tous rémunérés à temps plein pour l'événement. 

Même que selon nos sources, certains étaient payés temps double ou temps et demi.

Malheureusement, cette journée s'est avérée être un véritable pétard mouillé. Dès l'ouverture à midi, presque toutes les signatures étaient déjà connues, laissant peu de surprises et de contenu à dévoiler.

On pouvait sentir la déception chez TVA Sports, qui devait improviser un show avec des informations déjà disponibles.

Selon une source interne au département de la comptabilité, cette journée a entraîné des pertes financières considérables pour TVA Sports, mettant en lumière les défis de la couverture en direct dans un marché où les informations sont connues d'avance.

Il est clair que ce pari s'est avéré encore une fois perdant à long terme et pourrait accentuer les difficultés financières déjà présentes.

Car il faut le rappeler. La décision de TVA Sports de consacrer une émission entière au marché des agents libres n'est pas si surprenante. Mais pourquoi payer autant d'employés en même temps alors que la chaîne est dans le rouge et s'enfonce dans les dettes croissantes jour après jour...semaine après semaine...année après année...

On peut comprendre que TVA Sports veut rester "dans la game", comme dirait Martin St-Louis et veut suivre la cadence effrénée du  paysage médiatique qui se transforme, alors que la concurrence s'intensifie.

Chaque dollar devient crucial, surtout pour une entreprise en difficulté. On peut comprendre TVA Sports d'avoir voulu mettre le paquet pour le repêchage, alors que la station détient les droits exclusifs de la diffusion francophone de la LNH. Surtout que l'évènement se tenait dans la Sphère et que les images étaient époustouflantes.

Pierre Karl Péladeau, PDG de Québecor, a pourtant affirmé que que TVA Sports se trouvait actuellement "à la lisière", et que la compagnie croulait sous les dettes.

« Il y a un certain nombre de considérations qui ne militent pas dans la perspective d’une réussite en ce qui concerne TVA Sports. »

Malgré des investissements massifs totalisant près de 300 millions de dollars depuis 2011, la chaîne n'a jamais réussi à générer des bénéfices, même avec des revenus atteignant 103 millions de dollars en 2021.

Pourtant, il continue de dépenser sans compter. Comme si ce qu'il avait dit auparavant ne faisait plus de sens. Un jour, Péladeau nous dit que TVA Sports devra ferme et le lendemain, il veut obtenir la prolongation de contrat avec la LNH pour qu'il continue d'être le diffuseur exclusif.

Péladeau avait avoué ses erreurs sur ses investissement et ses décisions ratées comme la catastrophe du retour raté des Nordiques de Québec, le désastre de la perte du contrat de la Major League Soccer (MLS) face à Apple, et surtout le contrat ridicule de 5,2 milliards de dollars signé en 2013 avec Rogers pour les droits du Canadien de Montréal qui avait vendu la partie francophone pour 720 millions de dollars à TVA Sports.  

Tout cela a envoyé la santé économique de TVA Sports sous l'eau...dans le rouge. Mais quand on voit que Péladeau continue de brûler de l'argent comme s'il n'y avait plus de lendemain, lorsqu'on l'entend dire qu'il veut prolonger l'aventure de la LNH à TVA Sports, on se dit qu'il a perdu la raison.

"C’est notre souhait de voir les droits être renouvelés à TVA Sports parce que nous y croyons et nous pensons que nous avons fait un très bon travail. »

Péladeau refuse de tirer face aux géants américains de la diffusion vidéo en direct comme Amazon qui mangent les chaînes traditionnelles pour les droits de diffusion sportive au point de les faire disparaître.

Péladeau refuse d'accepter que le modèle traditionnel de télédiffusion sportive ne fonctionne plus. Au lieu de l'accepter...il paye encore plus jour après jour...

Dans ce contexte, consacrer une émission entière au marché des agents libres en payant grassement ses employés comme si la compagnie était en santé, alors qu'on connaissait toutes les signatures par coeur, est totalement irresponsable.

Sans le vouloir, Péladeau est en train d'aggraver la situation déjà précaire de TVA Sports.

Décidément, Pierre-Karl Péladeau n'apprendra jamais sa leçon...

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