Une journée catastrophique pour Logan Mailloux: le CH lui montre la porte de sortie

Une journée catastrophique pour Logan Mailloux: le CH lui montre la porte de sortie

Par Marc-André Dubois le 2025-06-19

C’est un véritable uppercut médiatique qui est tombé sur Logan Mailloux.

TVA Sports est sans pitié : le Canadien de Montréal serait sur le point d’explorer activement le marché des joueurs autonomes pour signer un défenseur droitier d’expérience.

Une décision qui, à première vue, semble anodine. Mais dans le contexte actuel, elle constitue une gifle monumentale pour Mailloux. Et elle envoie un message très clair : le CH ne croit plus en lui. Et il compte l’échanger.

La retraite de David Savard a certes laissé un vide sur le flanc droit de la défense. Mais dans l’esprit des partisans, ce trou devait être comblé de façon naturelle par l’arrivée tant attendue du duo de jeunes droitiers : David Reinbacher et Logan Mailloux.

Pas selon Kent Hughes.

Car non seulement on envisage un vétéran droitier pour boucher le trou, mais on parle ouvertement de joueurs de fond d’alignement.

Des défenseurs de transition. Des gars moyens. Des noms comme Henri Jokiharju, John Klingberg, Nick Perbix. Bref, pas des sauveurs. Pas des joueurs d’impact. Juste des gars qui… bouchent les trous.

Et ça, ça fait très mal à Mailloux.

Il faut lire entre les lignes.

Ce que TVA Sports rapporte, c’est que l’organisation n’est pas prête à faire confiance à Mailloux pour jouer à Montréal dès l’an prochain.

Ni même à Reinbacher, du reste. Mais dans le cas de Mailloux, c’est encore plus grave. Parce qu’on le place même derrière des joueurs de calibre remplaçant.

John Klingberg? Il revient de blessure, a ralenti, n’est plus le quart-arrière qu’il était. Ancien défenseur offensif élite, il a connu des saisons de 65 à 70 points avec Dallas.

Mais depuis deux ans, les blessures à la hanche l’ont ralenti. À Edmonton, il a montré qu’il lui restait encore un peu de magie. Le CH pourrait le signer à petit prix, dans un rôle mentor, avec du temps sur la 2e unité du jeu de puissance. Sauf que défensivement, c’est encore très faible. Et à son âge, il ne va pas s’améliorer.

Henri Jokiharju? Un défenseur correct, mais limité. Reste qu'on parle d'un choix prudent. Défenseur fiable, bon premier coup de patin, pas spectaculaire mais rarement catastrophique. Il fait son boulot sans faire de bruit. Échangé de Buffalo à Boston à la date limite des transactions, il est prêt à tester le marché des agents libres.

Le genre de joueur que tu mets sur ta troisième paire sans jamais paniquer. Mais justement : il ne change pas le visage d’une défense. Il te rassure, il ne t’élève pas. Il serait parfait pour couvrir un jeune offensif comme Lane Hutson ou un danger public comme Mike Matheson si on est obligé de le faire monter dans l'alignement.

Nick Perbix? Solide physiquement, mais jamais plus qu’un sixième défenseur dans la LNH. C’est le nom que personne n’avait vu venir. Gabarit imposant (6 pieds 4, 206 livres), bons instincts offensifs, mais gros manque de constance.

À Tampa Bay, il a stagné sur la troisième paire. Le CH le voit peut-être comme un “Alexandre Carrier 2.0” : pas cher, disponible, pas trop vieux à 27 ans. 

Le genre de pari que le Canadien privilégie.

On ne cherche même pas une vedette. On veut juste quelqu’un d’“expérimenté”. Quelqu’un de sécuritaire. Quelqu’un de fiable. Quelqu’un… d’autre que Mailloux.

Une cassure irréversible?

Cette décision fait suite à une saison en montagnes russes pour Mailloux avec le Rocket de Laval. Sur la glace, il a connu de très bons moments offensivement, flirtant avec le point par match à plusieurs séquences.

Mais son jeu défensif, sa constance et surtout sa prise de décision sous pression ont été mis en doute à plusieurs reprises par l’état-major du CH.

Et depuis quelques semaines, les signes d’un divorce imminent s’accumulent.

Il n’a pas été rappelé en fin de saison, même lorsque le Canadien croulait sous les blessures.

À Buffalo, lors du Combine, les rumeurs d’un échange impliquant Mailloux pour s’avancer au repêchage ont fusé.

Des échos internes évoquent des inquiétudes sur son attitude dans certaines rencontres de la AHL.

Et maintenant, le coup fatal : on cherche activement à lui mettre un plafond sur la tête.

À la lumière de ces développements, il devient difficile d’imaginer Mailloux dans l’uniforme du CH en octobre.

Tout pointe vers un échange.

Et ce n’est pas qu’une simple supposition. Plusieurs sources affirment que Kent Hughes l’a déjà proposé dans des discussions avec Chicago (en vue du 2e choix), avec Utah (dans le cadre de pourparlers impliquant Nick Schmaltz), et même avec Nashville pour le 5e choix. 

Mais toutes ces équipes veulent Cole Caufield pour se débarrasser de leur choix top 5.

Dans chaque cas, la réponse aurait été la même : Mailloux ne suffit pas, même avec les choix 16 et 17. Son nom n’est plus perçu comme une pièce centrale. Il est vu comme un espoir prometteur… mais à développer. Et visiblement, le CH n’a plus envie d’attendre.

Du côté d'Anaheim, le Canadien et les Ducks d’Anaheim ont bel et bien discuté de Trevor Zegras. Ce n’est pas une rumeur farfelue : c’est une réalité.

Les discussions ont commencé au Combine de Buffalo et se sont intensifiées ensuite. Le CH aimerait insérer Logan Mailloux et un de ses choix (16 ou 17), pour aller chercher Zegras.

Si Mailloux est toujours à Montréal au 1er juillet, ce sera une surprise. Le Canadien veut faire de la place pour Reinbacher. Il veut un vétéran fiable pour commencer la saison. Il veut avancer dans sa “phase 2” de reconstruction. Et pour ça, il doit sacrifier.

Logan Mailloux est, semble-t-il, ce sacrifice.

Il est encore jeune. Il a encore du potentiel. Mais le lien de confiance est rompu. Et dans une ligue aussi impitoyable que la LNH, il n’y a rien de pire.

Il faut aussi parler du choc psychologique.

Depuis deux ans, on lui vendait le rêve. On lui disait qu’il était un projet à long terme, qu’il ferait partie de la solution. Qu’il était “différent”, qu’il apporterait ce que personne d’autre n’avait.

Et là, brutalement, tout s’écroule.

Ce qui devait être son moment, sa saison de transition vers la LNH… devient un enterrement de première classe.

TVA Sports, dans sa chronique, ne laisse aucun doute : Hughes est déterminé à signer un défenseur droitier, que ce soit un Ekblad à prix fort (oubliez-ça, impossible), un Jokiharju modeste, ou un Perbix de dépannage. Tout sauf Mailloux.

Ce traitement réservé au défenseur envoie aussi un message clair à tous les autres jeunes de l’organisation : personne n’est à l’abri. Pas même ceux qu’on vous présente comme des pierre angulaires du futur.

Le discours officiel du Canadien est beau. Il parle de patience, de développement, de vision. Mais dans les faits? Si tu ne livres pas rapidement, tu es jetable.

Et dans le cas de Mailloux, le couperet est tombé.

Logan Mailloux, rappelons-le, a été repêché dans la controverse. Il a travaillé fort pour regagner la confiance de l’organisation, du public, des médias. Il a fait des progrès. Il a dominé par moments à Laval. Il croyait en sa chance.

Mais le message envoyé aujourd’hui est sans pitié : le Canadien ne veut plus lui confier l’avenir du flanc droit de sa défense.

Il ne croit plus qu’il peut jouer 20 minutes par soir à court terme. Et il refuse d’attendre qu’il soit prêt.

Le cauchemar de Mailloux est réel. Et il ne fait que commencer.