C’est officiel : l’attaquant Phil Tomasino prend la direction de Pittsburgh.
En retour, les Penguins cèdent un simple choix de quatrième ronde en 2027 aux Predators de Nashville.
Une transaction qui, bien qu’à première vue mineure, envoie un message brutal au reste de la ligue et, par ricochet, à des directeurs généraux comme Kent Hughes, pris avec un nombre infini de contrats indésirables.
À seulement 23 ans, Phil Tomasino incarne le paradoxe du potentiel inexploité. Sélectionné au premier tour (24e au total) par les Predators en 2019, il avait montré des éclairs prometteurs lors de ses premières saisons, mais ses déboires récents ont terni son étoile.
Incapable de s’imposer comme un joueur régulier dans l’alignement de Nashville, il a vu sa valeur s’effondrer.
Pourtant, il possède encore un certain attrait. Tomasino est jeune, rapide, et capable de jouer dans le top neuf d’une équipe s’il retrouve sa confiance.
Son faible coût salarial en fait une prise intéressante pour Pittsburgh, une équipe qui commence sa reconstruction.
Mais un retour limité à un choix de quatrième ronde en 2027 pour un joueur de cet âge est une claque pour les directeurs généraux espérant dénicher des solutions pour leurs propres indésirables.
Pour Kent Hughes, la transaction Tomasino-Pittsburgh est un sombre avertissement.
Si un jeune attaquant comme Tomasino, avec encore une certaine valeur perçue, ne rapporte qu’un choix tardif, que dire des joueurs comme Joel Armia, Christian Dvorak ou d’autres éléments devenus des fardeaux à Montréal?
Avec un contrat de 3,4 M$ par saison jusqu’en 2025, Armia est presque impossible à échanger sans que Montréal absorbe une partie de son salaire.
Sa production offensive en chute libre et sa nonchalance pue au nez.
À 4,45 M$ jusqu’en 2025, Dvorak est un autre exemple de joueur surpayé qui n’offre pas un rendement suffisant pour justifier son contrat.
Avec des équipes réticentes à investir dans des vétérans coûteux, son avenir sur le marché des transactions semble de plus en plus compromis.
Le faible retour obtenu par Nashville pour Tomasino illustre à quel point il sera difficile de trouver preneur pour ces joueurs.
Oui, Kent Hughes est dans l’eau chaude.
La réalité est brutale : Kent Hughes, engagé dans un processus de reconstruction, doit jongler avec une masse salariale alourdie par des contrats peu attrayants.
Ces fardeaux limitent la flexibilité du CH sur le marché des transactions. Surtout, cela doit ralentir les négociations avec les Penguins en vue d'une transaction.
Pittsburgh épie Montréal depuis le début de l'année. Ce n'est sûrement pas pour les vieux attaquants surpayés du CH.
Est-ce qu'on a rappelé Joshua Roy pour le montrer aux Penguins? Est-ce que Pittsburgh est intéressé à Jake Evans? Jayden Struble? Justin Barron?
Une chose est sûre. Les Penguins veulent des jeunes joueurs. Par Armia ou Dvorak.
Avec Tomasino échangé pour presque rien, les autres directeurs généraux auront encore moins d’incitatifs à prendre des risques sur des joueurs considérés comme des boulets financiers.
Hughes devra peut-être recourir à des solutions extrêmes, comme retenir du salaire.
Pour les Penguins, cette transaction est une victoire sans grand risque. En misant sur Tomasino, ils acquièrent un joueur qui, malgré ses déboires, peut encore retrouver sa forme et contribuer dans un rôle offensif secondaire.
À seulement 23 ans, il a encore le temps de se développer, et à un coût aussi faible, Pittsburgh n’a rien à perdre.
La transaction Tomasino est un rappel brutal que le CH est mal pris sur le marché des transactions.
Pour les équipes comme Montréal, coincées avec des vétérans surpayés, la route sera longue et pénible d'ici mars prochain et la date limite des transactions.
Kent Hughes, déjà dans de beaux draps,, devra redoubler de créativité pour résoudre ces problèmes, sous peine de voir son plan de reconstruction ralenti.
Cette transaction envoie un message clair : les équipes doivent être prudentes dans la gestion de leurs contrats et savoir quand tirer la ligne avec leurs joueurs.
Marc Bergevin n'a pas été capable de le faire.
À cause de lui, on se retrouve, comme le Canadien, avec un alignement congestionné et des solutions limitées sur le marché.
Misère.