Juraj Slafkovsky répond sans détour à Kent Hughes : la déclaration choc qui a tout changé

Juraj Slafkovsky répond sans détour à Kent Hughes : la déclaration choc qui a tout changé

Par André Soueidan le 2025-01-26

Juraj Slafkovsky a fait parler de lui hier soir, et pas seulement pour sa performance sur la glace. Depuis la fameuse déclaration de Kent Hughes lors du bilan de mi-saison, où il avait exprimé une certaine déception envers son jeune protégé, Slafkovsky semblait avoir reçu le message fort et clair.

Hier soir, il l'a démontré avec éclat dans la défaite crève-cœur en prolongation contre les Devils du New Jersey.

Slafkovsky, qui partageait la glace avec Cole Caufield et Nick Suzuki, a été un véritable moteur pour son trio. Avec deux passes, un jeu physique imposant, et un travail acharné le long des bandes, le Slovaque a prouvé qu'il était capable de répondre aux attentes.

Il a surtout montré qu’il avait compris que dans une ville comme Montréal, il faut travailler entre les deux oreilles pour survivre sous les projecteurs.

Un changement de ton après le message de Kent Hughes

Rappelons que le 8 janvier dernier, lors de son bilan de mi-saison, Kent Hughes n’avait pas mâché ses mots en parlant de Slafkovsky.

« Il peut en faire plus»

Une critique franche qui, visiblement, a résonné chez le jeune attaquant. Depuis cette sortie publique, Slafkovsky semble avoir retrouvé ses repères.

« Slaf a été incroyable le long des rampes, » a déclaré Cole Caufield après le match d’hier.

« Il a fait des jeux que beaucoup de gars ne peuvent pas faire. Sa vision, sa force... C’est un gros atout pour notre trio. »

Suzuki a renchéri : « Juraj joue avec confiance. Il est difficile à contenir quand il est comme ça. »

Depuis la fameuse déclaration de Hughes, Slafkovsky a récolté six points en neuf matchs. Mais plus que les chiffres, c’est son éthique de travail qui frappe.

Hier, il a joué 22 présences sur la glace. C’est un saut considérable comparé à ses performances en début de saison, où il était souvent invisible.

Martin St-Louis n’a pas manqué de le souligner. « Juraj a compris qu’il devait aller chercher son impact de manière constante. C’est un processus, mais il est sur la bonne voie. »

Des mots d’encouragement qui, venant de l’entraîneur-chef, montrent que le jeune attaquant a regagné la confiance de son entourage.

Ce n’est pas seulement son apport offensif qui impressionne, mais aussi son engagement dans les petits détails du jeu. Slafkovsky a réussi à transformer les passes secondaires en actions cruciales.

Par exemple, sur le but de Nick Suzuki en deuxième période, c’est lui qui a gagné une bataille physique le long de la bande pour permettre à son capitaine de conclure.

Et sur le filet de Cole Caufield, c’est encore Slafkovsky qui a intercepté une passe de Nico Hischier avant de relancer l’attaque.

Malgré cette embellie, il faut rappeler que Slafkovsky porte le poids d’un contrat de 61 millions de dollars, dont 29 millions seront émis dans les trois prochaines années.

Avec un salaire annuel qui atteindra 10 millions l’an prochain, les attentes ne peuvent qu’augmenter. Hughes et St-Louis ont été clairs : il devra maintenir ce niveau d’effort pour être à la hauteur de l’investissement du Canadien.

Mais l’argent, comme l’a souligné Hughes, ne garantit pas le bonheur.  Ce n’est pas parce que tu signes un gros contrat que tout devient facile. Le vrai travail commence une fois que l’argent est sur la table.

Pour Slafkovsky, la mission est claire : utiliser sa force physique et son intelligence de jeu pour être un joueur dominant, soir après soir.

Si la performance d’hier est un indicateur, Slafkovsky est en train de prouver qu’il est prêt à relever le défi. Il semble avoir compris que son jeu ne sera pas défini uniquement par les buts et les passes, mais aussi par son implication dans les petits moments du match.

Chaque rondelle gagnée le long des bandes, chaque interception, chaque pression exercée sur l’adversaire est une preuve qu’il a un rôle essentiel à jouer.

Avec 28 points en 46 matchs cette saison, Slafkovsky est loin d’être un joueur de fond d’alignement. Mais le chemin vers l’élite est encore long. Son défi sera de garder cette intensité alors que les projecteurs seront constamment braqués sur lui.

« Il a été incroyable hier soir, mais l’important sera de le voir répéter ce genre de performances, » a conclu Martin St-Louis.

Et pour un joueur qui a été pointé du doigt publiquement par son directeur général, répondre sans détour est déjà un pas dans la bonne direction. Le reste, seul le temps nous le dira.

À suivre