Valérie Plante, la mairesse de Montréal, aura trahi François Dumontier jusqu'au bout, le laissant tomber après des années de loyaux services en tant que promoteur du Grand Prix de Formule 1 du Canada.
Cette trahison se manifeste par un désaveu silencieux et une absence de soutien dans une période où Dumontier, pourtant pilier central de l’événement, s'est retrouvé confronté à une vague de critiques et de problèmes logistiques lors de la dernière édition du Grand Prix au point de perdre son poste.
En avril 2021, François Dumontier, alors à la tête du Groupe Octane, a vendu sa société à Bell. Ce groupe était le promoteur officiel du Grand Prix de Formule 1 du Canada, une course légendaire organisée chaque année sur le Circuit Gilles-Villeneuve.
L'acquisition par Bell promettait un avenir radieux, tant pour l'événement que pour Dumontier, qui devait rester en poste en tant que PDG pour continuer à gérer l’événement.
Bell bénéficiait ainsi de la renommée internationale du Grand Prix, qui est non seulement le plus grand événement sportif au Canada, mais aussi un moteur économique majeur pour Montréal, attirant des centaines de milliers de spectateurs chaque année et générant des revenus énormes en billetterie et publicité.
Cette année, le Grand Prix a encore battu des records en attirant 355 000 spectateurs sur trois jours, consolidant sa position parmi les courses de F1 les plus populaires au monde.
En termes de diffusion, Bell a également tiré parti de l'événement, atteignant un record historique de 1,48 million de téléspectateurs sur ses réseaux (RDS, TSN, Noovo et CTV).
Malheureusement, le succès de l’événement n’a pas été suffisant pour protéger Dumontier de la tempête qui s’est abattue sur lui.
Le week-end du Grand Prix de 2024 a été marqué par plusieurs incidents qui ont alimenté les critiques, notamment celles venant du patron de la F1, Stefano Domenicali.
Des problèmes d’accès au site, amplifiés par des blocages policiers et des erreurs de communication de la STM, ont compliqué l’expérience pour les spectateurs.
De plus, des infiltrations d'eau dans les studios de télévision et les espaces réservés aux médias ont mis à mal l’image professionnelle de l’événement.
Le coup de grâce a été l’intrusion massive du public sur le circuit avant la fin de la course, un incident qui a été jugé inacceptable par la Fédération internationale de l’automobile (FIA).
Cet incident, qui aurait pu avoir des conséquences graves, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Mais ce qui est particulièrement frappant, c'est que ces dysfonctionnements n’étaient pas tous de la responsabilité directe de François Dumontier.
La gestion des accès au site relève de la Ville de Montréal, de même que la gestion du transport public et des infrastructures comme le Circuit Gilles-Villeneuve.
Pourtant, c’est Dumontier qui a été pointé du doigt, sans que la mairesse ou aucun autre responsable ne prenne sa défense.
Valérie Plante, qui aurait pu défendre Dumontier et rappeler que certains des problèmes, pour ne pas dire TOUS les problèmes, étaient hors de son contrôle, a plutôt choisi de se distancer de lui.
Pire encore, elle a publiquement critiqué le Grand Prix, l’accusant d’être un événement polluant et de contribuer à l'exploitation des femmes, des accusations qui semblent refléter une profonde antipathie pour l’événement.
A-t-elle fait exprès de saboter l'évènement? La question mérite d'être posée.
Le fiasco des terrasses de la rue Peel durant le Grand Prix de Montréal a ajouté une couche supplémentaire à la série de problèmes qui ont marqué l’édition 2024 de l’événement.
Ce désastre a été perçu par beaucoup comme une autre preuve de la mauvaise gestion des événements majeurs par l'administration de Valérie Plante, alimentant les rumeurs selon lesquelles Bell pourrait envisager de déménager le Grand Prix de Formule 1 à Toronto.
Durant le week-end du Grand Prix, la fermeture inattendue des terrasses bondées sur la rue Peel a choqué les commerçants, les résidents, et les visiteurs.
Les raisons administratives et réglementaires invoquées pour cette fermeture ont semblé absurdes à beaucoup, surtout compte tenu de l’importance économique de cet événement pour les commerces du centre-ville de Montréal.
Cette décision a privé de nombreux établissements de revenus cruciaux, et a terni l’image de la ville auprès des touristes et des amateurs de F1.
Valérie Plante elle-même a décrit la situation comme "terrible à voir", avouant un manque de coordination et de planification qui a caractérisé la gestion de cet événement.
Les critiques n’ont pas tardé à fuser, avec de nombreux journalistes pointant du doigt la mairesse pour sa gestion chaotique.
Mais la mairesse n'a jamais pris la défense de Dumontier. Au contraire, elle s'en est pris à l'impact environnemental de l'évènement pour tenter de détourner l'attention.
Dans une entrevue avec La Presse, Dumontier a tenté de répondre à ces accusations, soulignant les efforts continus du Grand Prix pour réduire son impact environnemental.
Il a mentionné l’utilisation accrue de l’hydroélectricité sur le site, la réduction des génératrices, et la collaboration avec des organismes comme La Tablée des chefs pour limiter le gaspillage alimentaire.
Dumontier a également assuré que le Grand Prix du Canada s’engage contre toute forme d'exploitation, rappelant que l'événement a adopté des programmes de sensibilisation pour ses employés et bénévoles.
Malgré ces efforts, Plante n’a pas montré de signe d’appui. Au contraire, ses déclarations laissent entendre qu’elle serait favorable à une réduction, voire une suppression de l’événement à Montréal.
Son attitude a de quoi surprendre, surtout lorsqu’on considère l’importance économique du Grand Prix pour la ville.
Les commerçants locaux, déjà fragilisés par les nombreux chantiers qui parsèment Montréal, dépendent en partie de l’afflux de visiteurs que génère cet événement annuel.
François Dumontier, conscient de l’importance de répondre aux critiques, a choisi de répliquer en utilisant les médias pour défendre le Grand Prix.
Il a adopté une stratégie visant à démontrer les efforts environnementaux et sociaux de l'événement, tout en clamant l’importance de maintenir une perspective équilibrée sur son impact.
Ses efforts n'ont toutefois pas suffi à calmer la tempête. Les critiques de Valérie Plante et l'absence de soutien de la part des autres acteurs politiques ont laissé Dumontier isolé.
Ce dernier, pourtant promoteur passionné et figure incontournable du Grand Prix du Canada, a fini par perdre son poste, victime des tensions croissantes entre les exigences locales et les réalités internationales de la Formule 1.
Ce malaise amène des questions inévitables sur l'avenir du Grand Prix de Formule 1 à Montréal. Avec un climat politique de plus en plus hostile et des rumeurs persistantes d’un déménagement à Toronto, l’événement pourrait bien quitter la ville, privant Montréal d'une de ses vitrines internationales les plus prestigieuses.
Valérie Plante, en critiquant l'événement sans nuance et en n’apportant pas le soutien nécessaire à son principal promoteur, a peut-être contribué à sceller son sort.
François Dumontier, qui a su faire rayonner le Grand Prix pendant plus d'une décennie, se retrouve désormais écarté.
Quant à Valérie Plante, elle devra peut-être un jour expliquer pourquoi elle a laissé un événement aussi important pour Montréal se déliter, au point de risquer de le voir partir sous d'autres cieux.
Si cela devait arriver, ce serait une perte inestimable pour la ville, tant sur le plan économique que sur celui de sa réputation internationale.
Ces défaillances répétées dans l’organisation du Grand Prix créé un doute immense sur l’avenir de l’événement à Montréal.
Bell, qui a acquis le Groupe Octane en 2021, pourrait bien revoir sa stratégie. Il n’est un secret pour personne que Bell est une entreprise qui privilégie souvent les intérêts commerciaux avant tout, et ce, parfois au détriment des spécificités culturelles locales.
On se rappelle que Bell n’a jamais hésité à imposer une communication majoritairement en anglais, même dans des contextes où le français est la langue de la majorité.
Cette attitude laisse craindre que Bell pourrait considérer Toronto, une ville plus anglophone et perçue comme plus stable en termes de gestion d'événements, comme une meilleure alternative pour le Grand Prix.
Le déménagement du Grand Prix à Toronto ne serait pas une décision anodine. Cela représenterait un coup dur pour Montréal, qui perdrait l’un de ses événements les plus prestigieux et un moteur économique majeur.
Le déplacement de cet événement entraînerait non seulement une perte financière pour la ville, mais également une perte de prestige et de visibilité sur la scène internationale.
Les rumeurs d'un transfert à Toronto, bien que non confirmées, ont pris de l'ampleur dans le contexte des récents fiascos.
Bell pourrait se laisser séduire par une ville qui, bien que n'ayant pas l'histoire de Montréal en matière de F1, offre un environnement plus aligné avec ses intérêts commerciaux et linguistiques.
De plus, Toronto, avec son influence économique et son accès facilité aux grands marchés, pourrait être perçue comme un lieu plus stratégique pour un événement de cette envergure.
Le bilan pour Montréal serait désastreux. La perte du Grand Prix renforcerait l’idée que la ville est de plus en plus incapable de gérer des événements internationaux de cette taille.
Cela pourrait également décourager d’autres événements majeurs de choisir Montréal comme destination, affaiblissant encore davantage son attrait touristique et économique.
Martin St-Louis se fait traiter de coach pee-wee à qui mieux mieux. Est-il temps de se demander si Valérie Plante est une mairesse pee-wee?
Si Bell décide de tourner le dos à Montréal, la ville pourrait perdre bien plus qu'un simple événement sportif; elle pourrait perdre une partie de son identité internationale.
Dans le fond, le plan de Plante marche à merveille. Après tout, c'est ce qu'elle voulait secrètement. Et le départ de François Dumontier est la cerise sur le sundae.
Son sundae...écologique....