Valérie Plante, la mairesse de Montréal, est à nouveau au cœur d'une controverse.
Cette fois, elle est critiquée pour sa décision de restreindre les commentaires sous ses publications sur les réseaux sociaux, une méthode souvent employée pour éviter les critiques directes.
Cette tactique, également utilisée par le Canadien de Montréal pour protéger des joueurs comme Jonathan Drouin ou Scott Gomez des vagues de haine, est aujourd'hui appliquée par Madame Plante.
Il est tout simplement impossible d'écrire un commentaires sous les publications de la mairesse. Cette approche est loin de faire l'unanimité.
La technique utilisée par le Canadien de Montréal pour limiter les commentaires sur certaines publications, en particulier celles concernant des joueurs comme Jonathan Drouin la saison dernière ou Scott Gomez à l’époque, est une méthode visant à éviter l’escalade de la haine en ligne.
Le club, conscient des critiques cinglantes et parfois excessives que ces joueurs recevaient, a choisi de restreindre l’accès aux commentaires pour protéger non seulement les joueurs, mais aussi l’image globale de l’organisation.
Dans le cas de Jonathan Drouin, joueur souvent critiqué pour ses performances irrégulières, le Canadien a décidé de filtrer les commentaires sur ses publications afin de contrôler la quantité de messages négatifs qui pouvaient déferler sur lui.
Cette stratégie a été employée pour préserver le bien-être mental des joueurs, mais également pour éviter que la haine ne se transforme en un cycle de violence verbale sur les réseaux sociaux.
De la même manière, Scott Gomez, qui avait subi une énorme pression en raison de son contrat et de ses contre-performances, avait été le sujet de nombreuses critiques.
Le Canadien avait alors tenté de minimiser les débordements en limitant les commentaires sous certaines publications le mentionnant.
Cette technique a permis au Canadien de Montréal d’exercer un certain contrôle sur la conversation publique concernant ses joueurs, une approche qui vise à éviter que les réseaux sociaux ne deviennent un champ de bataille.
Bien que ce type de gestion ait ses mérites en termes de protection, elle a également été critiquée pour son aspect de « contrôle de la critique », créant un certain malaise chez les partisans qui pouvaient estimer que leurs opinions étaient censurées.
Pour le Canadien, cette approche a permis de calmer certaines tempêtes médiatiques, mais elle n’a pas toujours réussi à éteindre la frustration des fans.
Par exemple, dans le cas de Drouin, malgré les efforts du club pour limiter les critiques sur les réseaux sociaux, les discussions autour de ses performances ont continué de circuler largement, notamment sur d’autres plateformes non modérées.
Cette méthode, tout comme celle adoptée récemment par Valérie Plante, soulève des questions sur la gestion de l’image publique dans un monde où les réseaux sociaux permettent un accès direct aux personnalités publiques et aux institutions.
Pour le Canadien de Montréal, il s’agissait de protéger ses joueurs d’un environnement toxique, mais le club a également dû naviguer entre la gestion des critiques légitimes des partisans et la nécessité de maintenir un espace de discussion respectueux.
La technique du Canadien de Montréal vise à contrôler le flot de négativité pour protéger ses joueurs, mais elle s’accompagne de débats sur la censure et sur la gestion de la critique publique dans une société hyperconnectée.
L'opposition municipale, dirigée par Aref Salem, dénonce vivement cette décision, portant l'argument qu'elle étouffe la liberté d'expression des citoyens.
Salem souligne que les médias sociaux sont l'un des rares moyens d'interagir directement avec la mairesse. Les citoyens, limités à 90 secondes lors des périodes de questions au conseil municipal, n'ont pas assez de temps pour exprimer pleinement leurs préoccupations.
Selon lui, restreindre les commentaires va à l'encontre du principe démocratique de dialogue avec la population.
Le blocage des commentaires sur les plateformes comme X (anciennement Twitter) et Instagram est perçu comme une tentative d'éviter les critiques légitimes.
L'équipe de la mairesse justifie cette décision en invoquant la volonté de limiter les propos discriminatoires, violents ou haineux.
Toutefois, pour M. Salem et plusieurs autres critiques, cette justification ne tient pas. Ils estiment que Valérie Plante pourrait mieux gérer ces situations en bloquant les comptes individuels ou en signalant les comportements inappropriés aux autorités.
Le débat soulève également des questions sur l'éthique et la transparence des politiciens sur les réseaux sociaux. Selon Anaïs Bussières McNicoll de l'Association canadienne des libertés civiles, une interdiction générale des commentaires est une atteinte disproportionnée à la liberté d'expression.
Elle soutient que les élus doivent accepter que les citoyens puissent vouloir commenter leur travail, et qu'il serait plus approprié de traiter les commentaires inappropriés au cas par cas.
Cette décision de Valérie Plante est perçue comme une forme d'évitement des critiques, une stratégie qui pourrait finalement se retourner contre elle.
À l'heure où les citoyens réclament plus de transparence et de dialogue avec leurs élus, la mairesse risque de se mettre à dos une partie de la population, déjà mécontente de certaines de ses décisions politiques.
Dans un climat où la liberté d'expression est scrutée de près, la gestion des réseaux sociaux par les politiciens devient un enjeu central du débat public.
La restriction des commentaires n’est pas une pratique nouvelle en politique, mais elle est vivement critiquée, notamment dans le cadre de la fonction publique.
Que ce soit dans le cas de Valérie Plante ou d'autres élus, cette approche est souvent perçue comme une tentative de contrôler le message et d'éviter les débats parfois houleux.
Pour beaucoup, il s'agit d'une méthode peu éthique qui va à l'encontre des principes fondamentaux de la démocratie et de la transparence gouvernementale.
Alors que Valérie Plante cherche à maintenir un discours public respectueux sur ses plateformes, elle devra trouver un équilibre entre protection contre les abus et respect de la liberté d'expression de ses citoyens.
Dans tous les cas, sa gestion des réseaux sociaux sera scrutée de près dans les mois à venir, et cette décision pourrait bien laisser une marque au fer rouge sur son image publique.
Rouge...comme le Canadien de Montréal..