Valérie Plante s'effondre sur la rue Sainte-Catherine

Valérie Plante s'effondre sur la rue Sainte-Catherine

Par David Garel le 2024-12-30

Valérie Plante, déjà fragilisée par une série de décisions controversées, subit un nouveau revers cuisant.

Ses projets de piétonnisation sur deux des artères les plus emblématiques de Montréal, les rues Sainte-Catherine et Saint-Hubert, rencontrent une opposition massive.

Au point qu'elle va s'effondrer publiquement avec ce projet.

Entre commerçants, citoyens et acteurs politiques, une coalition inattendue se forme pour freiner ces initiatives perçues comme déconnectées des réalités économiques et sociales de la ville.

Le projet de piétonnisation de la rue Sainte-Catherine aurait transformé cette artère historique en zone piétonnière permanente, mais il suscite une levée de boucliers quasi unanime.

Pour Geoff Molson, propriétaire du Canadien de Montréal et du Centre Bell, ce projet devait ressembler à un véritable cauchemar.

Imaginez les difficultés accrues pour accéder au Centre Bell en voiture, dans une ville déjà paralysée par des chantiers incessants.

La  congestion supplémentaire, associée à une réduction des places de stationnement, aurait pu décourager des milliers de partisans et spectateurs.

La perspective de voir Sainte-Catherine devenir une artère piétonnière permanente était un fiasco pour Molson.

Avec des travaux déjà sources de congestion massive, imaginer l’accès au Centre Bell se compliquer davantage, notamment pour les automobilistes, relevait de l'absurde.

Le projet aurait compromis l’arrivée des partisans, déjà confrontés à des défis logistiques pour assister aux matchs et aux événements.

Heureusement pour lui, la vive opposition des commerçants, citoyens et organisations locales semble mettre un frein à cette idée controversée, offrant à Molson un moment de répit.

Miracle pour le propriétaire du CH: la pression des commerçants et des citoyens a contraint l’administration Plante à ralentir.

Selon un sondage cité par le parti Action Montréal, 87 % des commerçants de Sainte-Catherine s’opposent fermement au projet, arguant que les impacts économiques seraient catastrophiques.

Ce refus collectif semble être le dernier clou dans le cercueil de cette idée. Molson peut désormais respirer : la mobilisation pourrait bien enterrer définitivement ce projet controversé.

Sur la rue Saint-Hubert, la situation n’est guère meilleure pour la mairesse. Alors qu’elle espérait transformer cette rue en une esplanade piétonnière, 61 % des commerçants s’y opposent catégoriquement, craignant que cette transformation ne nuise à leur clientèle.

Les commerçants dénoncent une vision utopique qui ignore les réalités du terrain, notamment l’insécurité grandissante et la nécessité pour de nombreux clients de se déplacer en voiture.

Le président de l’Association des commerçants de la rue Peel, Alain Creton, a été cinglant. Il a exprimé ses craintes que les parcs et esplanades prévus par le projet deviennent des lieux d’attroupement pour les itinérants ou, pire encore, pour des activités nocturnes louches.

« Ça va créer de l’insécurité, point », a-t-il clamé, ajoutant que les commerçants ne peuvent pas se permettre de perdre encore davantage de clients dans une économie déjà fragile.

Le parti Action Montréal, par la voix de son chef Gilbert Thibodeau, a officiellement rejoint les rangs des opposants.

Dans un communiqué publié lundi, Thibodeau a sommé l’administration Plante de respecter la volonté des commerçants et de mettre fin à ces projets qu’il qualifie de « déconnectés ».

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a également ajouté son poids à cette opposition. Selon François Vincent, vice-président de la FCEI, 65 % des Montréalais souhaitent une pause dans ces projets de réaménagement.

« Ce n’est pas le moment de chambouler le centre-ville alors que des élections approchent et que les commerçants peinent à se relever », a souligné Vincent, appelant à un moratoire sur ces initiatives.

Ce nouvel échec illustre une fois de plus l’incapacité de l’administration Plante à concilier ses ambitions écologiques avec les besoins économiques et sociaux de la ville.

Les critiques pointent du doigt une mairesse déconnectée des réalités, prête à imposer des changements radicaux sans véritable consultation.

Alors que les élections municipales approchent, ce projet avorté pourrait bien symboliser l’effondrement d’une administration qui accumule les erreurs.

Valérie Plante, déjà sur la sellette, elle qui va quitter la politique à l'automne 2025, doit maintenant faire face à une opposition grandissante.

Si elle espérait que ces projets de piétonnisation marqueraient son héritage, ils risquent de devenir le symbole de son incapacité à écouter les citoyens et à répondre aux défis économiques d’une ville en pleine crise.

Pour les commerçants de Sainte-Catherine et de Saint-Hubert, l’arrêt de ces projets représente une victoire essentielle. Mais pour Plante, c’est un rappel brutal que ses décisions ne font plus l’unanimité — et que sa carrière politique doit se terminer le plus vite possible.

Alors que les travaux sur la rue Sainte-Catherine continuent de semer le chaos au centre-ville de Montréal, Valérie Plante peine à calmer la grogne grandissante des commerçants et des résidents.

Ces derniers, accablés par des pertes financières importantes et des difficultés d'accès, dénoncent une gestion insensible et déconnectée de la réalité économique.

Depuis le début des travaux entre De Bleury et Robert-Bourassa, les commerçants de Sainte-Catherine subissent des pertes importantes, avec des baisses de chiffre d'affaires allant de 30 à 50 %.

Malgré un programme de dédommagement de 25 millions de dollars, annoncé par l’administration Plante, très peu ont pu en bénéficier.

Loin d’apaiser les tensions, la mairesse a exacerbé le mécontentement en appelant les commerçants à "faire leur bout" en déposant des demandes de compensation, tout en rejetant l’idée de congés de taxes foncières, pourtant réclamés par plusieurs.

Ces propos ont résonné comme un manque d’empathie, alimentant l’impression que l’administration Plante privilégie une vision idéologique de réaménagement urbain au détriment des réalités économiques et commerciales.

Alors que Montréal se remet à peine des impacts de la pandémie, de nombreux commerçants voient ce chantier comme un coup fatal à leur survie.

Pour le Centre Bell, l’accessibilité est cruciale. Les partisans viennent de toute la région métropolitaine, et l’idée de les contraindre à affronter des embouteillages monstres ou à abandonner leur véhicule pour accéder à l’aréna pourrait gravement nuire à la fréquentation et aux revenus.

L’administration a vanté la rapidité des travaux – réalisés sur un an et demi au lieu des quatre à cinq ans habituels – et les efforts pour maintenir les chantiers propres et minimiser les nuisances.

Pourtant, ces promesses n’ont pas convaincu les commerçants, qui continuent de dénoncer des pertes massives et une gestion inefficace.

Même les mesures temporaires, comme la fermeture ciblée de certains tronçons pendant le Grand Prix, semblent insuffisantes pour apaiser les tensions.

Le coût astronomique de 123 millions de dollars pour cette première phase, combiné à l’absence de date claire pour la fin des travaux sur l’ensemble de Sainte-Catherine, renforce la frustration des parties prenantes.

Pendant ce temps, Destination Centre-Ville tente tant bien que mal de maintenir une certaine attractivité en optimisant le stationnement et l’animation, mais ces efforts sont éclipsés par l’ampleur des perturbations.

Geoff Molson prie pour que la possibilité que Sainte-Catherine devienne une zone piétonne permanente continue de s’éloigner.

Cependant, cette bataille n’est pas encore terminée. Tant que Valérie Plante reste en poste jusqu'en octobre 2025, ses projets audacieux – mais souvent mal accueillis – continueront de menacer les habitudes et les besoins fondamentaux des Montréalais.

Alors que les élections municipales approchent, la grogne autour de Sainte-Catherine pourrait bien devenir un point central du débat, mettant encore plus de pression sur une administration déjà contestée.

Pour l’instant, Molson peut se réjouir que les voix des commerçants et des citoyens aient porté leurs fruits, mais la vigilance reste de mise.

Si la mairesse persiste dans ses idées, la catastrophe pourrait revenir assez vite.

En attendant, elle tente de calmer la tempête. Heureusement, le chantier de la rue Sainte-Catherine a pris une pause pour la période des Fêtes.

Avec l’ensemble des infrastructures souterraines complétées, l’administration Plante promet des travaux « moins perturbateurs » en 2025, mais les promesses de réductions des désagréments n’apaisent pas la colère du public.

Pour Geoff Molson, cette pause hivernale est aussi l’occasion de voir le chantier s’éloigner temporairement de l’accès au Centre Bell.

L'immobilisation des travaux entre Peel et Mansfield, et la réouverture des rues Metcalfe et Peel, permettent aux automobilistes de circuler plus librement dans le secteur pendant une période cruciale pour le commerce et les événements au Centre Bell.

Toutefois, cette accalmie reste précaire : les inquiétudes et la colère liées à la piétonnisation permanente continuent de planer.

Face à cette grogne, l’opposition municipale réclame un référendum sur le projet de piétonnisation. Avec des consultations jugées insuffisantes et un manque de transparence, les commerçants et résidents s’inquiètent des conséquences d’un projet qui pourrait transformer durablement le visage du centre-ville.

Pour Geoff Molson, cette demande pourrait être l’ultime chance de freiner une initiative qui menace directement ses opérations.

La pause hivernale sur Sainte-Catherine donne un "break" à tout le monde, mais les tensions restent vives. 

D'ici octobre 2025 et le départ de Valérie Plante, le temps sera long...très long...

Encore dix moi au cauchemar.