Le séisme que tout le monde redoutait commence à secouer les murs de RDS, et cette fois, ce n’est pas une simple rumeur, mais une réalité brutale qui frappe de plein fouet les employés du Réseau des Sports.
La bombe a été larguée par Maxime Truman, journaliste du balado “Stanley25”, qui a révélé que les murs tremblent chez RDS alors que Bell Media continue de se distancer du sport.
Les rumeurs de vente de RDS ne cessent de prendre de l’ampleur, et la plus préoccupante d’entre elles pointe directement vers Amazon.
Si tu es un employé de RDS, tu as des sueurs froides dans le dos en entendant l'extrait vidéo suivant:
Bell, qui a déjà montré son désintérêt pour le sport en se délestant de ses parts dans Maple Leaf Sports & Entertainment (MLSE), semble prêt à laisser tomber sa division sportive pour se recentrer sur les télécommunications.
L’information de Truman a créé une onde de choc à l’interne. Les employés sont sur le gros nerf, et on les comprend : le paysage médiatique québécois pourrait être totalement bouleversé.
Parmi les révélations fracassantes de Truman, on apprend que RDS subira une coupe dans ses droits de diffusion des matchs régionaux du Canadien de Montréal.
Actuellement, RDS détient 60 matchs régionaux, mais dans la nouvelle entente télévisuelle de 2026, ce nombre passerait à 50.
Cette réduction n’est pas anodine. Elle témoigne d’un effondrement progressif de la place de RDS dans le paysage télévisuel du hockey.
En parallèle, le nombre de matchs nationaux passera de 32 à 34, ce qui signifie deux nouvelles rencontres à distribuer dans la bataille entre TVA Sports, Amazon et d’autres diffuseurs.
Si RDS a encore la priorité sur les matchs régionaux grâce à son partenariat à long terme avec le Canadien, cette priorité n’est pas éternelle, et dans un contexte où Bell se retire du sport, tout est possible.
Amazon (Prime) ne cache plus son ambition de dévorer le marché sportif, et la situation actuelle de RDS lui offre une opportunité rêvée.
Déjà bien implanté dans la diffusion de la LNH avec ses matchs du lundi soir, Amazon accélère sa conquête du hockey, et l’acquisition de RDS pourrait être le coup de grâce porté à la télévision sportive traditionnelle au Québec.
Un tel scénario soulèverait une question cruciale : le hockey francophone restera-t-il accessible ?
Si Amazon devient propriétaire de RDS, rien ne garantit que la chaîne conservera son identité québécoise. Le risque d’anglicisation est bien réel, surtout si la plateforme décide d’uniformiser ses contenus pour maximiser son audience.
D’autant plus que l’intérêt d’Amazon ne se limite pas seulement au hockey, mais à l’ensemble des droits sportifs exclusifs au Canada.
Une acquisition de RDS par Amazon changerait la donne de manière irréversible.
L’incertitude qui ronge les employés de RDS est indéniable. Dans les bureaux du Réseau des Sports, l’atmosphère est électrique, voire pesante.
La peur de perdre son emploi, l’incertitude sur l’avenir de la chaîne, le stress lié à une potentielle vente à un géant du streaming… le moral est au plus bas.
Nos pensées accompagnent tous ceux qui, dans l’ombre, font vivre RDS depuis des décennies.
Car au-delà des négociations, ce sont des carrières et des familles qui sont en jeu.
Les décisions que Bell prendra dans les prochains mois définiront le futur de la télévision sportive québécoise.
Et si RDS tombe aux mains d’Amazon, ce sera la fin d’une ère, celle d’une chaîne qui, depuis 1989, a été le repère des amateurs de hockey et de sports au Québec.
Un drame qui semble inévitable.
RDS est en chute libre et les chiffres ne mentent pas
Si le tremblement de terre qui secoue le Réseau des Sports est ressenti jusque dans les bureaux de la chaîne, les chiffres confirment l’ampleur de la catastrophe.
Le déclin de RDS ne date pas d’hier, mais il atteint aujourd’hui un point de non-retour.
RDS et RDS Info ont enregistré une perte totale de 22 millions de dollars avant impôts, une situation qui ne peut que s’aggraver en 2025 avec la chute continue du nombre d’abonnés.
RDS a perdu 7 % de ses abonnés l'année dernière, un déclin alarmant dans un marché où chaque téléspectateur compte.
Pendant ce temps, TVA Sports affiche un regain d’intérêt et gagne des parts de marché malgré une perte historique de 18 millions de dollars.
Mais ce n’est pas tout.
En seulement quatre ans, RDS a vu ses revenus chuter de 5 %, passant à 146 millions de dollars, alors que ceux de RDS Info ont plongé de 16 %.
Les cotes d’écoute sont également en berne.
Alors que RDS dépend entièrement des droits régionaux du Canadien, cette dépendance pourrait bientôt être son talon d’Achille.
RDS perd trop terrain face aux plateformes numériques.
L’attrait de la télévision traditionnelle diminue, tandis que le streaming prend le contrôle.
Bell, qui veut se désengager du sport, ne semble pas prêt à se battre pour sauver RDS. Et Amazon observe en silence, prêt à frapper le dernier coup de grâce.
La chute de RDS s’inscrit dans un effondrement plus large de Bell Média, si on se fie aux statistiques désatreuses de l'entreprise
- Baisse de 35 % de l’action BCE en 2024, la pire performance boursière des télécoms canadiennes.
- 16,4 milliards de dollars envolés en capitalisation boursière.
- 1,2 milliard de pertes en un trimestre.
La Caisse de dépôt et placement du Québec, qui détenait 14,46 millions d’actions BCE, a vu son investissement perdre 273 millions de dollars en quelques mois.
Et dans ce contexte de panique financière, Bell cherche désespérément à vendre des actifs pour se maintenir à flot.
La vente de ses parts dans MLSE était un premier pas.
Le prochain ? RDS et TSN. Selon Maxime Truman, les pressions pour vendre RDS augmentent chaque semaine.
Bell veut du cash, et les chaînes sportives coûtent trop cher.
Le modèle économique de la télévision sportive ne tient plus, et Bell refuse de couler avec le navire.
Le scénario catastrophe devient de plus en plus réel. Et il y a lieu de se demander si le Centre Bell ne va pas devenir le Centre Amazon.
On blague...à peine...
La fin d’une époque, le début d’un avenir incertain. RDS n’est plus qu’une ombre de ce qu’elle était. Les chiffres, les rumeurs, les décisions stratégiques de Bell mènent toutes vers la même conclusion :
RDS vit ses derniers moments en tant que pilier du sport québécois.
L’histoire du sport à la télévision québécoise est en train de changer à jamais.
Et ceux qui s’accrochent à l’idée d’un RDS fort et indétrônable devront bientôt accepter l’inévitable :
L’ère RDS est révolue.