Don Waddell s'est vraiment peinturé dans un coin en déclarant publiquement qu'il cherchait à se départir de Patrik Laine.
« Je n’ai rien sur la table qui aurait du sens pour les Blue Jackets », a-t-il admis récemment, confirmant ainsi la difficulté de trouver un partenaire d'échange.
Résultat, tous les directeurs généraux savent maintenant qu'il est coincé avec le faramineux contrat de Laine, ce qui fait baisser les offres.
Cette déclaration publique a mis Waddell en position de faiblesse, car il a révélé sa main, rendant les négociations encore plus difficiles.
La stratégie initiale de Waddell semblait claire : créer une enchère autour de son énigmatique attaquant, espérant ainsi maximiser le retour en capitalisant sur la valeur perçue de Laine.
Mais le marché n'a pas mordu à l'appât.
Jusqu'à présent, très peu d'équipes ont montré un réel intérêt, et les offres reçues ne sont pas à la hauteur des attentes de Waddell.
« Certaines équipes font leurs devoirs en tentant de parler au joueur et à son agent », a-t-il ajouté, mais cela n’a pas suffi à concrétiser un échange.
Plus le temps passe, plus il devient évident que tôt ou tard, il devra s'avouer vaincu et accepter une offre bien inférieure à ce qu'il espérait.
La réalité est que Patrik Laine n’est pas un joueur qui fait l’unanimité dans un vestiaire.
Son talent est indéniable, mais son attitude et son manque de constance ont souvent été des points de friction.
Son passage à Winnipeg avait déjà révélé des tensions avec ses coéquipiers et l’encadrement, et la situation ne s'est pas améliorée à Columbus.
Tout comme Pierre-Luc Dubois avant lui, Laine traîne avec lui une réputation de joueur difficile à gérer, ce qui n’aide certainement pas à attirer des offres intéressantes.
On dirait bien que les Blue Jackets sont pris avec un poison qui pèse lourd sur la masse salariale.
Le contrat de Laine, qui avoisine les 8,7 millions de dollars par saison, représente un véritable fardeau, surtout pour une équipe qui cherche à reconstruire et à avancer avec une nouvelle philosophie.
Tant que ce dossier n’est pas réglé, Laine restera une distraction dans le vestiaire.
Cette situation devient de plus en plus problématique à l'approche de la nouvelle saison, où Columbus espérait tourner la page avec l'arrivée d’un nouvel entraîneur et d'une nouvelle dynamique.
Pendant ce temps, Kent Hughes, le directeur général des Canadiens de Montréal, fait bien de rester attentif sans se précipiter.
Tout le monde sait que ce genre de dossier l'intéresse, mais il attend que le prix baisse.
Hughes est reconnu pour sa capacité à trouver des aubaines et à tirer profit de situations délicates pour les autres équipes.
Il a démontré cette capacité lorsqu'il a acquis Sean Monahan des Flames de Calgary en échange de considérations mineures, tout en obtenant un choix de premier tour en bonus.
Dans le cas de Laine, Hughes sait qu'il pourrait profiter de la situation, mais seulement si les conditions sont nettement en sa faveur.
Le talent de Laine est indéniable, mais il vient avec son lot de risques, tant sur le plan financier que sur celui de la cohésion d’équipe.
Hughes a prouvé dans le passé qu'il peut tirer avantage des situations complexes, mais il ne se précipitera pas.
Pour l’instant, il surveille la situation de près, attendant le moment où Waddell sera suffisamment désespéré pour accepter une offre réduite.
Il pourrait en tirer profit, mais seulement si les conditions sont à son avantage.
La situation de Laine reste donc un casse-tête pour Waddell, alors que Hughes guette son moment, prêt à intervenir si une opportunité se présente.
En attendant, Laine continue de peser lourd sur les plans de Columbus, et chaque jour qui passe sans résolution augmente la pression sur Waddell.
Il est possible que l’énigme Laine se transforme en véritable cauchemar pour les Blue Jackets, si aucune solution n'est trouvée avant le début de la saison.
Le dossier est devenu un jeu de patience, mais un jeu où Waddell a déjà perdu l’avantage, et où Hughes, en maître stratège, pourrait être celui qui rit le dernier.
Amen