Hier soir, le hockey n’était plus un jeu pour Zachary Bolduc et sa famille.
La réalité a frappé le visage d’un jeune joueur et de ses proches... de quoi montrer toute la fragilité de sa place dans la Ligue nationale.
Et hier soir, au Centre Bell, Martin St-Louis a brisé son manque d'empathie sur la tête de Zachary Bolduc.
Quand Bolduc a été échangé à Montréal, ses parents, ses amis et sa famille étaient tellement excités pour lui. Dans les gradins, des sourires, de la fierté, l’excitation de voir un fils, un frère, un petit-fils jouer dans la LNH, dans son marché, devant son monde. Une expérience qui aurait dû être un moment de bonheur, une soirée à encadrer, un souvenir précieux.
Et pourtant, ce qui s’est produit relève de la tragédie sportive.
Il y a une semaine à peine, Bolduc vivait une montée euphorique : promu soudainement au premier trio, projeté aux côtés de Suzuki et Caufield, placé sous les projecteurs de la première unité d'avantage numérique, comme un joueur auquel on offre enfin une vraie chance.
Pour un jeune Québécois repêché au premier tour, c’était un message puissant. Enfin un geste fort du coach après l'avoir maltraité toute l'année. Enfin une validation rêvée.
Mais Martin St-Louis n'a aucune pitié. Hier, il a enfoncé le Québécois... jusqu'au fond du trou...
Une chute tellement brutale. Un effondrement émotionnel qui a eu lieu devant plus de 21 000 personnes.
Zachary Bolduc est devenu le joueur le moins utilisé du Canadien.
7 minutes 54 secondes. 9 présences. Trois pauvres shifts par période. Un effacement complet, presque cruel, comme si sa présence même était devenue gênante.
Et tout cela, devant sa famille... et ses proches...
Martin St-Louis a mis en place un affront public silencieux d’un joueur qu’on ne voit plus
Il y a des humiliations bruyantes. Et il y a celles qui font encore plus mal : les humiliations silencieuses. Personne n’a crié après Bolduc. Personne ne l’a pointé du doigt au banc. Personne ne l’a exposé devant les caméras.
Mais Martin St-Louis l’a fait disparaître. Shift après shift, ligne après ligne, rotation après rotation, le jeune Québécois glissait au bas de la colonne, puis en dessous, puis encore plus bas, jusqu’à devenir un simple numéro sur la feuille de match, une ombre qu’on aperçoit à peine, sans rythme, sans chance, sans alignement stable.
Et quand enfin on l’a envoyé sur la glace?
Sur un quatrième trio improvisé : Bolduc-Veleno-Davidson.
Un trio sans identité, sans rôle, sans véritable mission, un endroit où l’on exile les joueurs que l’on ne sait plus comment utiliser.
Et la plus grosse honte dans tout ça, c'est que Veleno et Davidson ont joué plus que lui. Comme si Bolduc était le pire joueur du CH.
C’est dans ces moments-là que la LNH devient une ligue cruelle. Un jour, tu montes dans l’ascenseur et il s’ouvre sur le penthouse. Le lendemain, tu appuies sur le bouton… et tu descends directement au sous-sol.
Les statistiques avancées n’ont laissé aucune place au doute
Elles disent que le trio Suzuki - Caufield - Bolduc a été un désastre sur trois matchs, que l’équipe ne touchait presque jamais à la rondelle avec lui, qu’il était constamment dans son territoire.
Et pour St-Louis, ça suffit de rabaisser un homme devant tout le monde.
Mais il y avait une manière de faire autrement.. Une manière humaine qui laisse un joueur respirer.
Ce n’est pas ce qui s’est passé. Premier trio hier, quatrième trio aujourd’hui, les gradins demain?
C’est ce genre de décision qui casse un jeune. C’est ce genre de volte-face qui brise la confiance, la fluidité, le naturel d’un joueur déjà fragile dans un marché exigeant.
Dire que Zachary Bolduc jouait avec Robert Thomas à St-Louis. Au final, la transaction l'envoyant à Montréal a été une catatsrophe pour lui. Et sa famille est en plein cœur du drame
C’est peut-être l’élément le plus déchirant.
On ne dira jamais assez à quel point les familles vivent ces montagnes russes émotionnelles autant que les joueurs. Eux aussi tremblent. Eux aussi espèrent. Eux aussi souffrent.
Ils étaient venus voir Zachary vivre le rêve utlime pour un Québécois. Ils l’ont vu… ne pas jouer.
Ils ont vu un enfant qu’ils connaissent depuis toujours patiner trois fois dans une période, puis disparaître. Ils ont vu un jeune homme chercher son rôle, sa place, son identité… et ne rien trouver.
Ce qu’on a donné à Bolduc… on le lui a arraché C’est peut-être ça, le plus violent. On lui a donné un bonbon. On lui a offert un rêve. On lui a tendu la main comme pour lui dire : « monte, tu fais partie des nôtres ».
Puis, sans avertissement, on l’a repoussé. On lui a montré la porte arrière sans même lui expliquer clairement pourquoi.
Ce n’est pas seulement une décision sportive. C’est une cassure psychologique. Martin St-Louis a-t-il un coeur en pierre?
La vérité est que le coach n'a jamais accepté que le Québécois se présente au camp d'entraînement en méforme physique.
Mais depuis, il n’a pas triché et n’a pas manqué d’effort. Il n’a pas manqué de respect à l’équipe. Il n’a pas été indiscipliné. Il a simplement été... détruit psychologiquement...
Nos pensées sont avec lui et avec ses proches.
