Cauchemar à Cogeco: la vérité est dévoilée sur Kirby Dach

Cauchemar à Cogeco: la vérité est dévoilée sur Kirby Dach

Par David Garel le 2025-08-20

Il y a des blessures qui bouleversent une saison. Et puis, il y a des blessures qui menacent une carrière, voire la stabilité d’une organisation au complet.

Ce qui se passe présentement avec Kirby Dach appartient à la deuxième catégorie. L’angoisse a laissé place à une panique froide, rationnelle, et peut-être irréversible.

Le plus troublant dans tout ça? C’est qu’il n’a même pas encore remis les patins.

Et pourtant, le nom de Kirby Dach est partout. Il alimente les discussions à Brossard. Il perturbe les décisions de Kent Hughes. Il inquiète les partisans. Il pollue la stratégie du Canadien, qui cherche désespérément un deuxième centre.

Et maintenant, il fait trembler les ondes de Cogeco, après une entrevue extrêmement révélatrice du physiothérapeute Gabriel Perreault, un physiothérapeute sportif de haut niveau ayant travaillé dans plusieurs contextes professionnels liés au hockey québécois.

Il possède une expérience significative auprès d’athlètes de haut niveau, notamment comme collaborateur pour Hockey Québec, l’Océanic de Rimouski, et le camp des recrues du Canadien de Montréal.

Autrement dit, il ne s’agit pas d’un simple observateur : il a vu de près ce qu’exige la réhabilitation post-chirurgicale chez les jeunes hockeyeurs d’élite.

Sa récente sortie à Cogeco, sur les ondes du 98.5 FM, a d’ailleurs marqué un tournant dans la manière dont on perçoit le dossier Kirby Dach, puisqu’il a offert un éclairage clinique rare, honnête et sans filtres sur les risques, les délais, et l’incertitude qui accompagnent une deuxième chirurgie au ligament croisé antérieur (LCA), surtout sur le même genou.

Un tendon, un ligament… ou un cauchemar?

Dans une chronique radio accordée au 98.5 FM, Gabriel Perreault, qui a travaillé avec l’Océanic de Rimouski, Hockey Québec et même au camp des recrues du CH, a expliqué en détail la réalité d’une deuxième opération du ligament croisé antérieur (LCA) sur le même genou.

Et ses propos sont limpides :

« Quand on arrive à une deuxième chirurgie pour le ligament croisé antérieur sur le même genou, le taux d’échec augmente. »

Pas besoin d’être médecin pour comprendre la gravité d’un tel constat.

Perreault explique que dans ce genre de chirurgie, on insère un greffon, c’est-à-dire un tendon prélevé ailleurs sur le corps, ou même à partir d’un donneur humain ou animal, pour remplacer le ligament déchiré.

Le problème? Ce greffon doit maintenant devenir un ligament.

« Plus on attend avant qu’il revienne au jeu, plus le tendon deviendra un ligament. »

Autrement dit, la patience est cruciale. Mais au rythme où vont les choses, ce n’est plus seulement une question de patience : c’est une course contre le temps, contre la pression, et contre la fragilité d’un corps qui refuse de coopérer.

Des chiffres qui ne rassurent personne.

Perreault a aussi évoqué des statistiques. Et même les chiffres les plus encourageants laissent un goût amer.

« Pour ce type de chirurgie, 60% des Monsieur et Madame Tout-le-Monde reviennent à leur niveau antérieur. Chez les athlètes professionnels, ça peut grimper à 80%. »

80 %, dans un monde aussi compétitif que la LNH? Ce n’est pas suffisant. Car même dans le meilleur des scénarios, il reste une chance sur cinq que Dach ne redevienne jamais le joueur qu’il était. Et soyons francs : même au sommet de sa forme, Kirby Dach n’était pas dominant.

Souvenons-nous : l’an dernier, il était en pleine santé. À 100 %. Il avait eu un été complet pour s’entraîner. Il était sur la première ligne avec Suzuki et Caufield. Et le résultat? Médiocre. Lents départs, mauvais positionnements, aucune étincelle. Puis, la blessure.

Alors maintenant, imaginez-le au retour d’une deuxième opération du LCA, avec un greffon encore fragile, une condition physique diminuée, et une confiance mentale ébranlée. Le mot récidive rôde dans tous les esprits.

La situation devient intenable pour Kent Hughes, qui voit son projet Dach se transformer en fiasco relationnel et sportif.

C’est l’un des seuls échanges que Hughes a fait où il a perdu net. Il avait donné un 13e choix au total pour un joueur brisé. Et aujourd’hui, avec le temps qui passe et la panique qui monte, il est acculé au mur.

Le Canadien a multiplié les démarches pour trouver un deuxième centre : Frank Seravalli a parlé de Pavel Zacha et Casey Miitelstadt, CBS de Ryan O’Reilly, et des échos de rêve  circulen encore tautour de Mason McTavish.

Mais chaque nom évoqué, chaque rumeur lancée, chaque article publié, remet Dach au cœur du cyclone. Car tout ça n’existerait pas si Dach était en santé, performant et fiable.

Pendant que Kirby Dach ne donne aucun signe de vie, d’autres jeunes centres brillent.

Frank Nazar, par exemple, vient d’être invité par l’équipe américaine à son camp d’orientation en vue des Jeux olympiques.

Il a connu une fin de saison phénoménale dans la LNH et plusieurs experts affirment déjà qu’il sera un centre top 6 dominant dès cette année.

Et le plus humiliant? Nazar est celui que le CH a laissé passer dans la transaction qui leur a amené… Kirby Dach.

Mais l’humiliation ne s’arrête pas là.

Owen Beck, censé représenter l’alternative interne à Dach, est maintenant offert dans des rumeurs d’échange. Dans la proposition de Cole Shelton (CBS), Beck est sacrifié avec Jayden Struble et un choix de 2e ronde pour obtenir Ryan O’Reilly.

Donc, non seulement le CH a perdu Nazar, mais il pourrait aussi perdre Beck, simplement pour réparer les dégâts de Dach. L’effet domino est cruel.

On parle d'un fiasco de relations publiques.

Car il y a aussi l’image. Et elle est catastrophique.

Le CH refuse de publier la moindre vidéo d’entraînement de Dach. Pas de message d’encouragement. Pas même une apparition publique. Il n’était pas à Brossard cet été. Il n’était pas au mariage de Suzuki. Il n’est nulle part.

Et maintenant, voilà qu’un physiothérapeute indépendant, invité sur les ondes de Cogeco, doit venir rassurer les partisans à la place de l’équipe. C’est gênant. Inacceptable. Et pour beaucoup de fans, ça sent la dissimulation.

En entrevue, Perreault explique que pour qu’un retour soit possible, la différence de force entre les deux genoux ne doit pas excéder 10 %.

« Il y a une panoplie de tests physiques et psychologiques pour tester la force du genou opéré. Et idéalement, on veut au maximum une différence de 10 %. »

Mais où est Kirby Dach dans tout ça? Est-ce qu’il en est à 50 %? À 80 %? Est-ce qu’il est proche d’un retour ou loin d’un effondrement?

Personne ne le sait. Et c’est précisément ce qui alimente la psychose.

Un retour… pour quoi faire?

Même si, par miracle, Kirby Dach revient en novembre, à quoi faut-il s’attendre?

Un joueur rouillé?

Un patineur hésitant?

Un centre qui ne gagne pas ses mises au jeu?

Un contrat qui pèse sur la masse salariale pour encore trois saisons?

La vérité, c’est que Kirby Dach est devenu un poids mort stratégique, un trou noir de planification. Et Kent Hughes le sait.

Tant qu’il sera là, l’organisation sera paralysée.

Ce qui devait être un projet excitant s’est transformé en spirale incontrôlable. Le cas Dach n’est plus une simple blessure. C’est une bombe à retardement.

Gabriel Perreault a bien beau dire qu’on peut encore espérer… la réalité dépasse désormais le cadre médical.

La confiance est brisée. L’espoir est au fond fu trou. La pression est étouffante.

Quand Dach sautera sur la glace... le stress va le manger de l'intérieur...