La dernière tuile s'abat sur la tête de Samuel Montembeault

La dernière tuile s'abat sur la tête de Samuel Montembeault

Par Marc-André Dubois le 2024-09-04

La dernière tuile vient de tomber sur la tête de Samuel Montembeault, et elle fait mal en SVP.

Alors qu'il tente déjà de surmonter les rumeurs entourant l’arrivée potentielle d’un autre jeune gardien à Montréal, voilà que les anciens coéquipiers de Jacob Fowler en rajoute une couche en proclamant que le prodige est ni plus ni moins que « la 8e merveille du monde ».

Décidément, Montembeault n’a aucun répit mental.

Fowler, un gardien de 18 ans sélectionné par le Canadien au 69e rang du repêchage de 2023, est en train de faire tourner toutes les têtes.

Lors de sa première saison dans la NCAA avec les Eagles de Boston College, il s'est rapidement imposé comme le gardien numéro un de son équipe, accumulant une fiche impressionnante de 32 victoires, 6 défaites et 1 match nul.

Menant son équipe à une seule victoire du championnat national, Fowler a déjà un palmarès digne de mention.

Finaliste pour le trophée Mike Richter, remis au meilleur gardien de la NCAA, il a également été nommé sur l'équipe d'étoiles de la conférence de l'Est.

Le plus inquiétant pour Montembeault, c'est que l'engouement autour de Fowler ne vient pas seulement des médias, mais aussi de ses propres coéquipiers.

Will Smith, un joueur repêché au 4e rang par les Sharks de San Jose en 2023, a encensé Fowler, affirmant sans détour qu'il pourrait être l'un des meilleurs coups de ce repêchage.

« Je ne crois pas que les gens réalisent à quel point il est bon », a déclaré Smith. Des propos qui résonnent d'autant plus fort que Smith a joué aux côtés de Fowler à Boston College et avec l'équipe américaine.

« Je pense qu’il sera l’un des vols de ce repêchage. C’est une valeur sûre. »

Pour Cutter Gauthier, un autre espoir de haut niveau évoluant pour les Ducks d'Anaheim et qui a joué aux côtés de Fowler, la présence de ce dernier devant le filet inspire une confiance absolue.

« Si on fait une erreur, c’est facile de ne pas paniquer quand tu sais que c’est lui qui est devant le filet », a-t-il confié.

«C’est probablement le meilleur gardien avec qui j’ai joué. Il est unique tant sur la glace qu’en dehors de la patinoire. Il soigne tellement sa technique, ça se voit dans son jeu. »

Cette confiance aveugle en Fowler fait écho à ce que Samuel Montembeault n'a jamais vraiment reçu de la part de la direction du Canadien, malgré ses efforts.

Mais ce qui rend cette situation encore plus difficile à encaisser pour Montembeault, c’est que Fowler, malgré son jeune âge, est déjà vu comme une future star.

Certains estiment même qu’il pourrait faire le saut chez les professionnels plus tôt que prévu, soit dès la saison prochaine.

Cayden Primeau et Jakub Dobes, deux autres gardiens qui ont fait leurs débuts dans la NCAA, ont quitté le circuit universitaire après seulement deux saisons pour rejoindre les rangs professionnels.

Fowler, avec des statistiques encore plus impressionnantes, pourrait bien suivre le même chemin, ce qui laisserait Montembeault dans une position encore plus précaire.

Alors que la pression monte, Montembeault voit de plus en plus son avenir à Montréal menacé par des jeunes gardiens prêts à tout pour gravir les échelons.

Le fait que le Journal de Montréal élève Fowler au rang de prodige n’aide certainement pas Montembeault à retrouver sa sérénité.

Chaque jour, il doit composer avec la possibilité que l’organisation qui l’a pourtant soutenu au début de sa carrière finisse par lui tourner le dos, fascinée par l’éclat de nouveaux talents comme Fowler.

Le Québécois se retrouve donc dans une situation mentale des plus éprouvantes, tiraillé entre son désir de s’imposer comme le gardien numéro un et la réalité implacable du marché des jeunes talents dans la LNH.

Jacob Fowler, encensé de toutes parts, représente l’avenir du Canadien. Mais pour Montembeault, cet avenir s’assombrit chaque jour un peu plus, alors qu’il lutte pour prouver qu'il est toujours l’homme de la situation, malgré l'ombre grandissante de la « 8e merveille du monde » qui plane constamment au-dessus de lui.

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