- Pierre Houde, Martin McGuire, Félix Séguin vont commencer à craindre pour leur emploi.
- Voilà que les stations sportives commencent à penser à installer des robots au poste de descripteur.
"Les emplois de descripteurs ou de commentateurs sont-ils menacés ? Pour la première fois de son histoire, Wimbledon utilise l’intelligence artificielle pour décrire des matchs" écrit la journaliste de la Presse Émilie Bilodeau.
« Jabeur, classée 6e au monde, espère remporter la deuxième victoire de sa carrière contre Andreescu, classée 50e. » Ce n’est pas un humain qui décrit les moments forts du match entre la Canadienne et la Tunisienne sur le site web de Wimbledon. C’est un robot !
- De quoi faire stresser Pierre Houde, Martin McGuire et Félix Séguin?
IBM, un commanditaire de longue date du tournoi, a annoncé en juin avoir développé des commentaires générés par l’intelligence artificielle. L’entreprise a nourri une machine avec des milliers de vidéos de tennis pour que le robot comprenne le vocabulaire et les subtilités du sport de raquette. (La Presse)
."Cette introduction est une étape pour rendre ces commentaires disponibles, d’une manière excitante, pour des matchs autres que ceux de Wimbledon qui ont déjà des commentaires humains » affirme l’entreprise.
- Martin McGuire, le descripteur du Canadien de Montréal sur le réseau Cogeco, ne s'inquiète pas.
« Une machine, c’est sûr qu’elle ne se trompera pas, qu’elle ne bafouillera pas, mais je pense que les gens qui suivent un évènement sportif, ce qu’ils veulent, c’est d’être transportés par l’émotion »
« Je pense qu’une machine ne pourra jamais remplacer ça »é
- Rodger Brulotte, la légende du baseball, ne s'inquiète pas non plus.
« Avec l’intelligence artificielle, tu vas toujours obtenir le même style de description, mais tu n’entendras pas de passion. C’est bien beau, une voix générique, mais la passion. La passion ! ».
« Les commentateurs et les analyses, ça fait partie du spectacle ! Et le sport, c’est un spectacle ! »
- Milena Parent, professeure de gestion du sport et des évènements sportifs àl'Université d'Ottawa, se range du côté de McGuire et Brulotte..
- En entrevue avec la Presse, voici ce qu'elle avait à dire.
"L’intelligence artificielle n’aura jamais le ton coloré et énergique d’un descripteur humain. Du moins, pas à court terme. « L’humour… l’intelligence artificielle n’est vraiment pas bonne là-dedans ».
« L’intelligence artificielle, ça peut lire un évènement et décrire ce qu’elle voit. Gallagher a la rondelle, il patine vers le gardien adverse, il tire, il rate le filet. C’est très descriptif. On ne l’entendra jamais crier ‟buuuuut !” pendant une minute comme au soccer. On ne retrouvera pas l’énergie et l’émotion d’un annonceur ».
« Si on veut obtenir des commentaires plus poussés, plus colorés, de l’humour et de l’émotion, ajoute-t-elle, ça, c’est du domaine de l’humain. »
- Pierre Houde n'a pas voulu commenter.
- Il doit être sur le choc..
- L'intelligence artificielle commence vraiment à inquiéter l'être humain.
- Au tour des descripteurs sportifs de stresser sur leur avenir..