La rivalité entre Michel Therrien et Martin St-Louis n’est plus un secret pour personne.
Mais aujourd’hui, tout s’éclaire davantage : leur opposition fondamentale se résume à un choc de slogans. Là où Therrien prônait son célèbre "No Excuse" lors de son mandat avec le Canadien, Martin St-Louis semble avoir adopté une approche qu’on pourrait qualifier de "All the Excuses".
Hier encore, après une défaite humiliante, St-Louis a jonglé avec une série d’excuses pour justifier une performance lamentable de ses troupes.
Therrien, qu’on critiquait souvent pour son style autoritaire, reste cohérent dans ses principes.
Avec "No Excuses", il imposait une discipline stricte où chaque joueur était tenu responsable de ses performances, peu importe les circonstances.
À ses yeux, un match perdu était un échec collectif, mais surtout une occasion de grandir à travers la douleur de la défaite.
St-Louis, de son côté, s’efforce de défendre ses joueurs, mais à quel prix? Hier encore, il évoquait des tirs bloqués, des mises en échec inutiles et une mauvaise gestion des punitions pour justifier une défaite où son équipe a été écrasée dès les premières minutes.
Ton équipe tire seulement 13 fois...mais St-Louis trouve encore et toujours ses excuses de perdant.
«Je pense qu'on a 35 tirs ratés ou bloqués. Je pense qu'on n'est pas une équipe qui, en général, amène beaucoup de volume (de tirs), mais il faut en amener plus.
C'est sûr que ça fait une différence dans la game quand tu as plus de lancers. Ça c'est sûr. Mais on s'est bien battus. On a 43 mises en échec.
Les punitions l'une après l'autre en première période, ça a été dur. On les a bien tuées, mais on avait quand même un bon début. Tu perds du momentum.»
Ce contraste est frappant. Therrien aurait probablemen aurait martelé l’urgence d’une remise en question. Mais St-Louis préfère visiblement temporiser.
Le Canadien de Martin St-Louis est un groupe qui semble englué dans une atmosphère d'excuses et de complaisance.
Brendan Gallagher l’a admis lui-même en entrevue récemment :
« On s’aime beaucoup dans le vestiaire, mais on ne se pousse pas assez. »
Ce constat est lourd de sens. La discipline et l’exigence, si fondamentales pour Therrien, semblent absentes sous St-Louis.
Même Arber Xhekaj, un joueur pourtant reconnu pour son agressivité et son identité physique, incarne cette dérive. Therrien ne s’est pas retenu de le souligner récemment :
« Il joue comme un agneau. On l’a dépersonnalisé. »
Sous un coach comme Therrien, Xhekaj aurait été poussé à retrouver sa hargne, à redevenir une force intimidante sur la glace. Mais sous St-Louis, il semble avoir perdu son identité.
Le cœur du problème réside peut-être dans l’absence de structure. Alors que Therrien était souvent critiqué pour son approche trop rigide, il offrait une direction claire à ses joueurs, une structure où chacun connaissait son rôle et ses responsabilités.
Sous St-Louis, cette clarté fait défaut. L’entraîneur préfère parler de concepts, mais les concepts se traduisent en catastrophe sur la glace.
Lorsque Therrien évoque des objectifs précis comme « 15 tirs en première période », il illustre une approche méthodique qui, bien que critiquée, produisait des résultats.
Hier, St-Louis a avoué du bout des lèvres que 13 tirs dans tout le match, ce n'était pas assez.
La reconstruction est un argument que St-Louis et Hughes brandissent souvent pour justifier les échecs du moment. Mais combien de temps encore les partisans accepteront-ils ce discours?
La patience des fans montre ses limites, surtout quand ils voient Juraj Slafkovsky errer sans direction claire.
Michel Therrien, jamais à court de mots, en profite pour alimenter le feu. Lors de son passage à TVA Sports, il a critiqué ouvertement l’absence de leadership derrière le banc du Canadien.
Selon lui, la gestion des adjoints est un autre facteur problématique. Therrien se demande pourquoi le Canadien n’a toujours pas engagé un vétéran capable de combler le vide entre St-Louis et les joueurs.
À ses yeux, St-Louis est isolé, mal épaulé, et cette situation ne fait qu’aggraver les problèmes.
Le temps presse pour Martin St-Louis. Il aurait été déjà congédié dans n'importe quelle organisation.
Pourtant, si St-Louis est encore en poste, il doit remercier son identité d'ancien joueur vedette.
Sans son passé, Jeff Gorton aurait probablement déjà limogé St-Louis pour nommer un entraîneur plus expérimenté.
En fait, selon ce qui circule, Gorton le congédierait, mais Kent Hughes n'a pas ce courage.
Reste que l’heure n’est plus aux excuses. Si St-Louis veut conserver son poste, il devra montrer qu’il peut diriger cette équipe avec autorité et produire des résultats.
Sinon, il risque de devenir le coupable dans une organisation qui cherche désespérément à prouver qu’elle sait encore comment gagner.
Quant à Kent Hughes, il est temps qu’il montre qu’il est plus qu’un ancien agent, qu’il a le courage et la vision nécessaires pour faire avancer cette équipe.
L’ère des excuses doit prendre fin. Le Canadien de Montréal mérite mieux.
Martin St-Louis devrait reprendre le slogan de Michel Therrien.
NO EXCUSE. Le Québec est tanné de son slogan "ALL THE EXCUSES".