10 millions de dollars dans les poches de Martin St-Louis: la colère noire de Jeff Gorton

10 millions de dollars dans les poches de Martin St-Louis: la colère noire de Jeff Gorton

Par David Garel le 2024-11-09

Les nouvelles en provenance du Centre Bell sont inquiétantes.

Selon des informations de la Gazette, la patience de Jeff Gorton est à bout.

La situation sportive du Canadien est désastreuse : derniers de leur division, derniers de leur conférence, et avant-derniers de toute la ligue.

Dans les loges exécutives, l’atmosphère est électrique, et la direction ne peut plus ignorer la tempête qui s’annonce.

Les sièges vides dans les gradins et la baisse des audiences télévisées ne font qu’aggraver cette situation critique, poussant la direction à évaluer ses options de manière urgente.

Sur la glace, la situation n’a rien d’une reconstruction prometteuse, mais bien d’un chaos organisationnel. Les défenseurs sont en perdition, évoluant dans un système qu’ils semblent incapables de comprendre.

Mike Matheson, censé être le pilier défensif, accumule les erreurs, laissant les jeunes inexpérimentés à la dérive. Ce n’est pas seulement une question de mauvaise organisation, mais d’un réel manque de talent et de coordination.

L’inquiétude monte parmi les fans et les analystes, qui voient une équipe sans colonne vertébrale, sans leader capable de redresser la situation.

Devant, les attaquants étoiles comme Nick Suzuki, Cole Caufield, Kirby Dach et Juraj Slafkovsky peinent à se démarquer.

Caufield peut certes marquer, mais son engagement sur la glace est honteux, et pour les autres, les performances sont tout simplement décevantes.

Le manque d’implication est flagrant, au point que même les fans remarquent le manque de passion et d’énergie sur le banc.

À l’exception de Brendan Gallagher, qui laisse tout sur la glace à chaque présence, la plupart des joueurs semblent déjà déconnectés avant même la fin des matchs.

Les partisans, comme les analystes, en ont assez de l’excuse de la « reconstruction ». On demande de la patience, mais à voir l’équipe régresser, cette justification semble de plus en plus creuse.

Le journaliste Brendan Kelly de Gazette résume la frustration ambiante :

« Ce n’est pas une reconstruction, c’est un train qui déraille. »

Il rappelle que la reconstruction ne peut être une excuse pour tous les échecs. Il n’est plus question de croire aveuglément au projet de Gorton et Hughes, mais de demander des comptes pour des décisions qui semblent, rétrospectivement, des erreurs stratégiques majeures.

La sélection de Juraj Slafkovsky, par exemple, fait débat. Le choix de passer outre Logan Cooley, qui brille aujourd’hui en tant que centre de premier trio pour l’équipe de l’Arizona, pourrait bien être un des faux pas les plus coûteux de cette direction.

L’arrivée d’Alex Newhook, qui peine à justifier sa place dans l’alignement malgré un temps de jeu important, ajoute un poids supplémentaire à cette montagne de déceptions.

Gorton, souvent perçu comme conciliant et patient, semble aujourd’hui à bout. Les sources indiquent que Gorton, dont la réputation est de bâtir des équipes solides, voit dans cette situation un échec personnel.

Margaret Bélanger, pour sa part, s’inquiète de l’image de l’organisation et de la réaction des partisans face à ce spectacle.

Avec les revenus en baisse et un Centre Bell qui se vide peu à peu, il devient impossible de rester passif. Il est dit que le duo pourrait envisager des changements drastiques si la situation ne s’améliore pas rapidement, car les résultats actuels sont jugés inacceptables.

Au cœur de cette débâcle, l’entraîneur Martin St-Louis, dont l’optimisme envers les performances de son équipe ne convainc plus personne, semble perdu.

Un des points qui fait grincer des dents, c’est la décision de Kent Hughes d’exercer l’option de prolongation de deux ans sur le contrat de Martin St-Louis dès cet été, portant ainsi son engagement jusqu’en 2027.

Beaucoup se demandent pourquoi Hughes n’a pas attendu de voir comment la saison allait se dérouler avant de renouveler la confiance en St-Louis avec un contrat de deux ans supplémentaires à 5 millions par année. (10 millions en tout).

La patience aurait pu permettre d’évaluer les résultats de l’entraîneur en début de saison, plutôt que de s’engager à long terme avec un coach encore en phase d’apprentissage.

Selon les rumeurs qui circulent, même Jeff Gorton, vice-président aux opérations hockey, n’aurait pas été en faveur de cette décision.

Pour Gorton, la troisième saison de St-Louis aurait pu être l’occasion parfaite de mesurer ses capacités réelles sans filet de sécurité.

En prolongeant dès maintenant alors qu'il n'était aucunement pressé de le faire (il aurait pu refuser d'exercer l'option), Hughes a en quelque sorte retiré toute pression de performance immédiate sur St-Louis, un luxe que peu d’entraîneurs en reconstruction peuvent se permettre.

En agissant ainsi, il prive également l’organisation de la possibilité d’un changement rapide si les résultats ne s’améliorent pas, créant potentiellement un blocage dans la progression de l’équipe.

Prolonger St-Louis pour trois saisons (2 saisons supplémenatires), jusqu’en 2027, avant même d’avoir vu les résultats de cette année, laisse croire que Hughes a pris une décision précipitée pour un ami.

À 5 millions par année, ce contrat n’est pas sans conséquence. Si l’équipe continue de stagner, cette prolongation pourrait représenter un fardeau pour le Canadien, tant au niveau financier que public.

Pariosn que St-Louis aurait déjà perdu son emploi si Hughes n'avait pas excercé l'option.

Pour certains, ce choix prématuré envoie aussi un message : Martin St-Louis n’a pas besoin de prouver sa valeur, du moins pas immédiatement.

La vérité est qu'il a tout cuit dans le bec, sans jamais prouver qu'il est un véritable coach de la LNH.

Lors des dernières conférences de presse, ses déclarations indiquent un décalage inquiétant entre la réalité et son évaluation.

« J’ai aimé la manière dont on a joué ce soir… L’engagement est là où je le souhaite », a-t-il affirmé après la défaite contre les Devils, une déclaration qui a laissé fans et journalistes perplexes.

Le choix d’un entraîneur inexpérimenté comme St-Louis, encouragé par Hughes et Gorton, est de plus en plus critiqué.

Certains se demandent si cette indulgence envers St-Louis n’est pas une des plus grandes erreurs de Gorton et Hughes, qui semblent lui accorder un soutien indéfectible. Mais les voix s’élèvent pour dire que même l’amitié ne peut justifier une telle tolérance si la situation continue de se dégrader.

Dans ce contexte, la rumeur d’un remplacement par un entraîneur plus expérimenté pourrait rapidement devenir une réalité si les résultats n’évoluent pas.

Dans les rues de Montréal et sur les réseaux sociaux, le mécontentement des fans est évident.

Pour eux, cette saison est loin d’incarner les promesses de la direction. Ils attendaient un minimum de progrès, un esprit combatif, quelque chose de concret pour prouver que cette reconstruction est plus qu’un simple mot.

À la place, ils assistent impuissants à une équipe qui semble « apathique » et sans ambition.

Pour beaucoup, le rêve d’un retour en séries ou même d’une amélioration devient un mirage, et les partisans commencent à douter sérieusement de l’avenir de ce projet.

La colère des fans pourrait bien être l'électrochoc de changements radicaux au sein de l’organisation, car la pression monte chaque jour davantage sur Gorton pour qu’ils prennent des mesures correctives.

Kent Hughes ne congédiera jamais Martin St-Louis. Gorton devra donc le faire.

Si rien ne change, cette saison risque de s’inscrire comme l’une des plus sombres de l’histoire récente du Canadien de Montréal.

La colère de Jeff Gorton et de Margaret Bélanger n’est pas sans fondement, et le duo sait que l’image de l’organisation en dépend.

Il est désormais question de sauver la face, de regagner la confiance des fans, et de prouver que cette direction est capable de prendre des décisions difficiles.

Si cette équipe ne se ressaisit pas, les changements pourraient être plus profonds et plus radicaux que ce que l’on a connu depuis des décennies.

Le train est peut-être en train de dérailler, mais pour Gorton et Bélanger, il est encore temps de redresser la barre… ou de risquer une catastrophe organisationnelle sans précédent.