La présente édition du Grand Prix de Montréal a tourné au cauchemar, suscitant une vive indignation de Dave Morissette.

La mauvaise météo, les fermetures de terrasses remplies de clients par le Service des incendies et l'annulation successive des spectacles de Pitbull et du groupe The Chainsmokers ont profondément marqué cet événement à jamais. Une marque au fer touge...de la honte....

Des milliers d'amateurs ont quitté le parc Jean-Drapeau en furie après avoir appris l'annulation du spectacle de Pitbull seulement 30 minutes avant le début prévu. Cette situation a été perçue comme un manque flagrant de respect envers le public.

L'animatrice de "Même le week-end" ainsi que ses coanimateurs ont vivement réagi à ce revirement. Dave Morissette n'a pas caché son mécontentement :

« Si je me déplace pour aller voir Pitbull et que le spectacle est annulé à la dernière minute, plus jamais je n'écoute l'une de ses chansons. » (crédit: 98,5 FM)

Élisabeth Crête a également exprimé sa frustration, tout en tentant de comprendre la situation :

« Moi si l'excuse est bonne, puis qu'elle est vraie, je suis capable de pardonner. Mais l'excuse du problème d'avion, qu'on apprend à 8h alors que le spectacle débute 20 minutes plus tard... je ne sais pas, j'ai un peu de misère. »

La fermeture des terrasses remplies de clients a également choqué des centaines et des centaines de personnes, qu'elles soient des touristes ou des Montréalais. La collègue de Dave Morissette, Élisabeth Crête, a résumé l'ampleur de la déception générale :

« Qu'on soit d'accord ou pas avec les règlements et avec ce qui est arrivé vendredi soir, il y a une chose qui est sûre, c'est que ça ne donne pas une très belle image pour la Ville de Montréal."

"J'ai l'impression que quand on prend le portrait de tout ça, soit des restaurants qui ferment en plein Grand Prix, des clients qui se font littéralement mettre dehors des terrasses alors qu'ils sont en plein milieu de leur repas, du spectacle de Pitbull qui est annulé la veille et que finalement, il n'y a pas de spectacle du tout et qu'en plus, qu'il fait pas beau et qu'il pleut... Bien ce n'est pas édition qui va passer à l'histoire pour les bonnes raisons. »

La colère de Dave Morissette et des autres commentateurs reflète le sentiment d'un public déçu et trahi par une organisation défaillante, ternissant ainsi l'image du Grand Prix de Montréal pour cette édition.

Les restaurateurs de Montréal, particulièrement ceux de la rue Peel, ont exprimé une profonde frustration lors de la dernière édition du Grand Prix de Montréal.

Alain Creton, propriétaire du restaurant "Chez Alexandre", déplore un manque de communication entre la Ville et le Service de sécurité incendie, qui a conduit à la fermeture de sa terrasse en pleine fin de semaine de l'événement.

Lors d'une entrevue avec TVA Nouvelles, M. Creton a exprimé sa colère et sa déception en expliquant que, pour lui, le plus grave n'était pas la perte de revenus liés au Grand Prix, mais bien de perdre la face aux yeux de ses clients.

«Pire que perdre de l’argent, c’est de perdre la face pour quelque chose d’aussi stupide, ridicule. C’est ridicule. Le Grand Prix, c’est censé être l’émotion, la gentillesse, la fraternité», a-t-il déclaré, les larmes aux yeux.

Il a décrit une scène de confusion généralisée lorsque les agents sont arrivés vendredi.

«Il y avait beaucoup de clients qui se demandaient "qu’est-ce qui se passe, monsieur Creton?" raconte-t-il. C’est là qu’ils nous ont dit qu’on était en infraction.»

Selon M. Creton, cette situation est survenue après que la Ville ait demandé aux restaurateurs de rapprocher leurs terrasses des restaurants, une directive qu'ils ont suivie.

«On ne voulait pas mal faire. Au départ, on a installé notre terrasse légalement par rapport au service des incendies et par la suite, les gens de la Ville sont venus nous voir pour nous dire que nous étions trop près de la route, qu’il y a une circulation de camions et donc il faut remettre les terrasses plus proche.»

Cependant, en se conformant à cette demande, les terrasses se sont retrouvées en infraction vis-à-vis des pompiers.

«Il y a une vraie confusion et un manque de communication flagrant», a ajouté M. Creton, qui a perdu près de 15 000 dollars à cause de cette histoire.

Il a également proposé une solution simple pour éviter cette situation : retirer les places de stationnement situées en face de son restaurant pour permettre la circulation des camions.

«Au début on leur avait proposé une solution toute simple : il y a huit voitures qui peuvent se stationner devant les cours Mont-Royal. Mettez un interdit de stationner devant les cours Mont-Royal parce qu’on a un stationnement juste en bas de la rue qui est grand ouvert. Ça aurait été très simple pour tout le monde.»

Lors de l'opération Sentinelle du Service de sécurité incendie, quelque 18 constats d’infractions ont été remis, totalisant 23 600 $ d’amendes, et deux restaurants ainsi que quatre terrasses ont été fermés.

Cette situation a laissé un goût amer aux restaurateurs, qui espèrent que de telles erreurs de communication pourront être évitées à l'avenir.

On peut les comprendre. Les restaurateurs du centre-ville de Montréal ont subi des pertes financières considérables en raison des fermetures imposées par le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) vendredi soir, lors du weekend le plus lucratif de l'année. Pour plusieurs, les pertes se chiffrent en dizaines de milliers de dollars.

Alain Creton estime avoir perdu entre 10 000$ et 15 000$ en revenus cette soirée-là.

La raison invoquée : les marquises en toile situées à moins de trois mètres des bâtiments. Cette intervention a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et une dénonciation par Ensemble Montréal, l'opposition officielle à l’hôtel de Ville.

Le SIM a précisé que les établissements concernés avaient déjà reçu un avertissement de non-conformité une semaine et demie plus tôt, mais n’avaient pas effectué les ajustements nécessaires.

Sandra Ferreira, directrice des opérations du Café Ferreira, a rapporté des pertes de l’ordre de 15 000$ en raison de cette fermeture.

« Ça nous a fait perdre un bon 15 000$. Les clients étaient fous de rage contre la situation. Ils voulaient protester aux inspecteurs », a-t-elle déclaré, déplorant l’effet désastreux sur l’ambiance festive attendue pour la F1.

Christopher Ramirez, gérant de l’Ibérica, a également estimé des pertes similaires pour son établissement.

« Les inspecteurs sont vraiment venus au pire moment. Ce n’était pas vraiment un environnement cool pour la F1 », a-t-il commenté.

Les terrasses ont été autorisées à rouvrir samedi, mais sans marquises, ce qui a posé un problème majeur en raison de la pluie prévue pour le reste du weekend. Sandra Ferreira a estimé que les pertes pourraient atteindre 100 000$ si les réservations devaient être annulées à cause du mauvais temps, ce qui est arrivé.

« S’il pleut, on parle de 100 000$ de pertes », a-t-elle indiqué, soulignant que le Café Ferreira avait investi 40 000$ pour sa terrasse d'été, comptant sur la protection des marquises.

Guy Lapointe, porte-parole du SIM, a expliqué que la Ville de Montréal avait initialement autorisé les marquises en avril, comme mesure de mitigation en raison des travaux à proximité.

Toutefois, en raison de la réouverture de la rue Peel, les terrasses ont dû être rapprochées des bâtiments, rendant les marquises problématiques.

« Quand la rue est ouverte, le plus loin que les terrasses peuvent aller, c’est l’espace qui est normalement prévu pour le stationnement des véhicules. Ils ont été obligés de tasser la terrasse plus proche de l’édifice et c’est là que les marquises deviennent problématiques », a-t-il expliqué. La distance de trois mètres est essentielle pour prévenir la propagation des incendies.

Cela ne va pas calmer la colère de Dave Morissette, ni des restaurateurs qui ont perdu des centaines de milliers de dollars.

Montréal est une honte...point final...

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