Dans les bureaux de Quartexx Management, on entendrait presque les éclats de rire résonner.
Sean Coffey, agent de Lane Hutson, est littéralement crampé. Il rit sa vie. Et pour cause : le marché vient de lui offrir un cadeau tombé du ciel, emballé dans du papier d’or.
Le contrat d’Evan Bouchard, fraîchement annoncé : quatre ans, 10,5 millions de dollars par saison. Boom.
Ce n’est pas seulement un bon contrat. C’est un véritable tremblement sur le marché des défenseurs. Evan Bouchard, on le sait, possède un tir foudroyant et une belle vision offensive, mais il traîne encore d’énormes lacunes défensives.
Il est bon, oui, mais il n’a ni la constance, ni la polyvalence, ni l’impact global d’un joueur de concession. Et il vient de faire sauter la banque.
Ce contrat vient confirmer ce que Sean Coffey répète en coulisse depuis des mois : le marché des défenseurs est hors de contrôle. Et si Evan Bouchard vaut 10,5 M$ sur une courte durée, que dire de Lane Hutson?
À cela, on ajoute le contrat choquant d’Alexander Romanov : huit ans, 50 millions de dollars, soit 6,25 M$ par saison.
Romanov, qu’on adore pour son style robuste, est un défenseur défensif pur. Il a marqué 20 points en 64 matchs la saison dernière. Aucun jeu de puissance. Aucun impact offensif majeur. Mais il vient de toucher le jackpot.
Ces deux contrats viennent redéfinir complètement le paysage. Et au centre de ce chaos bienvenu : Lane Hutson.
Revenons aux faits. Hutson vient de remporter le trophée Calder avec éclat, amassant 66 points en 82 matchs, menant toutes les recrues et plaçant son nom à côté de celui de Brian Leetch.
Il est petit, certes, mais il contrôle le jeu comme un vétéran, domine le jeu de puissance, et vient tout juste de connaître une saison historique pour un défenseur recrue.
En séries? Pas mauvais non plus. Il a répondu aux attentes. Pas parfait, mais loin d’être invisible.
Alors, si Romanov vaut 6,25 M$, si Bouchard vaut 10,5 M$, si Dobson vaut 9,5 M$… combien vaut vraiment Lane Hutson?
Sean Coffey le sait. Et c’est pour ça qu’il rit. Il voit des dollars. Des millions. Des comparables qui n’étaient pas disponibles il y a encore deux semaines. Il ne se contente plus de viser 9 M$. Il voit plus grand.
Le Canadien, selon certaines sources, aimerait beaucoup signer Hutson à long terme dès le 1er juillet. Un contrat de 8 ans à 9 M$ serait sur la table. Ce serait déjà un record dans l’histoire du club pour un joueur sortant de son année recrue. Mais à la lumière des nouveaux chiffres, ce montant semble déjà dépassé.
Pourquoi Hutson accepterait-il moins que Bouchard, qui a une valeur défensive douteuse? Pourquoi accepterait-il moins que Dobson, qui a six ans d’expérience, mais qui n’a pas gagné de Calder et n’a pas été aussi spectaculaire que Hutson l’a été dès sa première saison?
Et si Hutson veut jouer comme Auston Matthews? Signer un contrat de transition, genre quatre ans à 10 ou 10,5 millions de dollars, puis tout faire exploser lorsqu’il aura 25 ans?
Coffey l’envisage. Il l’espère presque. Car avec un plafond qui atteindra 113 millions de dollars d’ici 2027, ce serait un contrat de transition rentable… et un pont vers un pacte historique.
Dans tout ça, Kent Hughes est pris au piège. Il a lui-même placé la barre à 9,5 M$ avec Dobson. Il ne pourra pas jouer la carte de la structure salariale longtemps, pas après les signatures de Romanov et Bouchard.
Il ne pourra pas imposer un 8 x 8,5 M$ à Hutson sans risquer un conflit ou un contrat-pont. Sean Coffey a tous les arguments. Tous les comparables. Et toute la patience du monde.
Dans l’organisation, on s’interroge déjà : faut-il absolument signer Hutson à long terme cet été? Ou vaut-il mieux attendre une autre saison pour valider la tendance, au risque de payer encore plus cher ensuite?
Attention. Si le CH veut signer Hutson pour 8 ans, c'est la dernière chance d'une vie. Car à partir de l'été prochains, seuls les contrat de 7 ans seront permis.
L’agent de Hutson, lui, a toutes les cartes en main. Il sent que c’est le bon moment pour frapper. Et les contrats de Romanov et Bouchard ne font que renforcer sa position. Ils sont une bénédiction.
Dans l’état actuel du marché, Lane Hutson vaut probablement 10 M$ par saison. Et s’il accepte 9,5 M$, ce sera déjà une victoire pour le Canadien. Mais plus les jours passent, plus cette fenêtre semble se refermer.
Sean Coffey continue de rire. Il n’a jamais eu autant de leviers. Il n’a jamais été aussi confiant. Et Kent Hughes, pourtant maître des négociations, pourrait bien être en train de vivre son plus grand test.
Dans ce climat de folie contractuelle où les défenseurs décrochent des pactes à faire tourner la tête, le DG du CH se retrouve à jongler entre deux émotions : la satisfaction… et l’appréhension.
Il doit secrètement jubiler en voyant Kayden Guhle attaché à long terme pour seulement 5,5 M$ par saison, un véritable vol dans le marché actuel.
Il doit aussi se féliciter d’avoir convaincu Noah Dobson, un défenseur étoile dans son prime, de signer pour 9,5 M$ pendant huit ans, un montant qui paraît presque modeste quand on le compare à l’explosion salariale d’Evan Bouchard.
Mais l’euphorie pourrait être de courte durée.
Car devant lui s’élève maintenant la montagne Hutson. Cette fois, Kent Hughes ne négociera pas en position de force.
Les projecteurs sont braqués. L’enjeu est clair. Après les bons coups… vient l’épreuve ultime.
Le marché est fou. Et c’est Lane Hutson qui tient la clef.