Il faut parfois un électrochoc pour que certaines familles redescendent sur terre.
Dans le cas du clan Hutson, c’est la signature de Kyle Connor avec les Jets de Winnipeg qui agit comme claque magistrale en pleine figure.
L’attaquant élite de 28 ans, auteur de quatre saisons consécutives d’au moins 30 buts, vient de parapher un contrat de 8 ans à 12 millions $ par saison.
Un pacte massif, certes, mais qui sonne comme une alarme pour ceux qui s’imaginaient que Lane Hutson pouvait prétendre à des chiffres similaires après quelques saisons dans la LNH.
Et pourtant, selon plusieurs sources proches du dossier, le père de Lane Hutson, figure centrale, et désormais envahissante, de sa carrière, faisait fuiter partout depuis des semaines qu’une entente à 12 millions $ par an était dans la mire si le CH n'arrivait pas à sécuriser une entente à long terme.
Le clan Hutson menaçait de demander un contrat à court terme (contrat-pont) pour demander ensuite 12 M$ par année.
Cette information a été utilisée, relayée, manipulée, dans le cadre d’une stratégie de négociation menée par l’agent Dan Ferris, mais télécommandée en grande partie par un père devenu incontrôlable.
La signature de Kyle Connor n’est pas seulement un rappel du marché réel, elle est une humiliation indirecte pour la famille Hutson.
Connor est un véritable premier trio de la LNH, reconnu par ses pairs, déjà élu au Match des Étoiles, toujours menaçant, fiable, productif. Et il accepte 12 M$/an.
Le papa Hutson... qui doit revenir sur terre. Comme s'il pouvait comparer Kyle Connor à son fils...
Lane Hutson? Une année de Calder… mais rien qui justifie de flirter avec les sommets financiers de la ligue. Et pourtant, selon plusieurs insiders, les négociations ont débuté cet été autour d’un montant inférieure à celui de Noah Dobson, soit environ 8,5 à 9 millions par année sur huit ans.
Une base réaliste, considérant le potentiel offensif du joueur. Mais tout a dérapé quand le clan Hutson a commencé à parler de contrat à court terme, puis de menance de 12 millions par année. Et c’est là que le dialogue s’est brisé.
Quand l'agent de Hutson est revenu pour dire qu'il accepterait un salaire tout juste inférieur à Noah Dobson (9,5 M$), le CH l'a rejeté.
Le camp du CH a figé. Kent Hughes aurait alors pris ses distances, refroidi par ce qu’il percevait non seulement comme une exagération salariale, mais surtout comme un manque total de conscience du contexte et de l’historique du joueur.
Ce n’est plus un secret : le père de Lane Hutson est devenu un problème pour l’organisation montréalaise. Incontrôlable, omniprésent, il s’immisce dans tout : de la gestion de l’image de son fils, à ses contrats de commandites, jusqu’aux plus petits détails des apparitions publiques.
Même les autographes sont interdits pour Lane Hutson, selon plusieurs sources proches de l’organisation. Le clan aurait signé un contrat exclusif avec une compagnie comme Upper Deck, interdisant à Lane de signer quoi que ce soit sans cadre légal précis.
Le plus absurde? Lane Hutson n’aurait pas le droit de signer un chandail d’un enfant dans un centre d’entraînement, même s’il le souhaitait.
L’image du kid inaccessible, contrôlé, robotisé par son père et son agent, commence à nuire gravement à la relation entre le joueur et les partisans.
Et en coulisses, les coéquipiers grinceraient déjà des dents, notamment ceux qui doivent répondre aux médias à sa place ou expliquer son mutisme volontaire.
Quand Kyle Connor signe pour 12 millions, c’est toute la Ligue nationale qui reçoit un signal clair.
Ce pacte, de loin le plus lucratif de l’histoire de la concession, dépasse de 37 millionsle précédent record interne et frôle même le prix d’acquisition de la franchise, achetée à Atlanta pour 110 millions en 2011.
Mais plus encore que la valeur brute, c’est la structure du contrat qui marque un virage historique : 41 millions seront versés sous forme de bonis à la signature, une pratique que les Jets avaient jusqu’ici systématiquement évitée après la première année.
Darren Dreger confirme que Winnipeg a dû revoir ses principes rigides, renonçant à son aversion pour les clauses de non-mouvement et les bonus multiples, afin de demeurer compétitif dans une ère où le plafond salarial explose.
Dans un marché où peu de vedettes souhaitent s’établir à long terme, les Jets n’avaient plus le luxe de faire les difficiles.
On parle ici d’un vétéran de 500 matchs, un ailier top-15 dans la ligue, un modèle de constance. Et on réalise surtout à quel point les chiffres brandis par le clan Hutson sont ridicules.
Il n'est pas Cale Makar. Sa valeur de marché? 9 M$ par année. 10 M$/an pourrait être justifiable dans un contexte inflationniste, si le plafond explose réellement à 113 M$. Mais 12 millions après un contrat à court terme? C’est une insulte à la logique.
Le plus ironique dans cette stratégie de négociation, c’est que le clan Hutson sait parfaitement que son joueur ne vaut pas ça.
Mais la tactique s’est retournée contre eux. Les dirigeants du Canadien n’ont pas apprécié le ton. La relation de confiance a été atteinte.
Et pendant ce temps, le père de Lane Hutson rêve de TikTok, de likes et de vedettariat. Il insuffle un climat de tension, de surprotection, de paranoïa autour de son fils. Il fait fuiter des chiffres pour influencer l’opinion publique, mais en réalité, tout cela isole Lane davantage.
Lane Hutson peut-il encore renverser la vapeur?
Oui. Mais pour ça, il doit reprendre le contrôle de sa carrière. Le hockey est rempli d’exemples de jeunes joueurs étouffés par des clans familiaux trop impliqués. Le cas Mitch Marner, piloté par son père Paul à Toronto, est un exemple flagrant. Marner a été hué, critiqué, isolé, et ce n’est que lorsqu’il a mis son père à distance que sa situation a commencé à se stabiliser.
Inutile de vous parler aussi... d'Alex Galchenyuk...
Lane Hutson est à une croisée des chemins. S’il ne change rien, il sera vu comme un mercenaire, déconnecté, inaccessible.
Le défenseur a le coeur sur la main. À lui d'intervenir...